Ras-le-bol  

Pour plusieurs candidats aux différents programmes collégiaux et universitaires, il s’agira d’un retour aux études en lien avec les nombreux bouleversements provoqués par la pandémie. Certains ont choisi de réorienter leur carrière un peu par obligation, parce que leur profession a été durement touchée par les mesures sanitaires. D’autres ont carrément décidé, du jour au lendemain, de quitter leur emploi sans nécessairement en avoir trouvé un autre, parce qu’ils ont pris conscience que celui-ci ne leur apportait pas toute la satisfaction dans leur vie personnelle et professionnelle.

Ce mouvement social appelé «la grande démission» a pris plusieurs employeurs au dépourvu, d’autant plus qu’ils devaient déjà composer avec une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La facilité pour les travailleurs et travailleuses à dénicher un nouvel emploi a d’ailleurs été un facteur aggravant dans cette vague de départs.

Dur retour à la réalité

Toutefois, ce n’est pas parce que les emplois disponibles pleuvent que vous allez nécessairement trouver la perle rare. Sans formation ni diplôme, vous risquez de décrocher uniquement le même genre d’emploi que celui que vous avez quitté. Bien sûr, certains employeurs peuvent vous proposer de meilleures conditions salariales ou un horaire plus flexible pour pouvoir concilier travail et famille, mais la nature même de votre travail ne changera pas.

Si vous désirez un véritable changement de cap, vous n’avez d’autre choix que de vous requalifier en suivant un programme de formation menant à un diplôme. Vous n’avez pas le temps ni les revenus de faire un retour aux études?

Et bien, sachez que certains programmes comme l’attestation d’études collégiales peuvent vous permettre d’acquérir en moins d’un an une spécialisation dans un domaine spécialisé avec diplôme à la clé. De plus, il est possible, dans certains programmes menant à un diplôme reconnu par le ministère, d’opter pour la formule d’alternance travail-étude (ATE).

Que vous résidiez loin des grands centres ou que vos disponibilités soient réduites, il est toujours possible de suivre des cours de formation en ligne dans la plupart des cégeps et universités du Québec. Active en formation à distance depuis plus de 35 ans, l’Université Laval propose à elle seule plus de 125 programmes et plus de 1000 cours, ce qui représente la plus grande offre en ligne au Canada.

Trouvez votre ikigai

Trouver sa voie, sa passion dans un métier qui vous motive et qui vous donnera une raison de vous lever chaque matin, tel est le souhait de la plupart des gens. Les Japonais utilisent le terme ikigai pour décrire cette raison d’être et de vivre. En gros, l’ikigai serait la jonction et l’équilibre entre quatre composantes, soit ce que vous aimez faire, ce dans quoi vous êtes doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous êtes payé. À la lumière de la vague de démission, ce concept semble plus important aujourd’hui que la pyramide de Maslow, qui met surtout l’accent sur les besoins physiologiques fondamentaux (manger, dormir, se loger), qui peuvent tous être comblés par l’argent. 

Cultiver son employabilité

S’il y a une leçon qu’on peut tirer de la pandémie, c’est qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. On peut toutefois se préparer à faire face à toute éventualité en misant sur des compétences qui pourront servir dans la plupart des domaines. 

Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de maîtriser l’anglais et de posséder des connaissances de base sur les logiciels de bureautique pour se démarquer des autres candidats. Pourquoi ne pas aller chercher un certificat en gestion de projet ou dans le domaine des TI? 

Certains des métiers qui existent aujourd’hui sont appelés à disparaître. En revanche, d’ici quelques années, de nouvelles professions dont on n’a encore jamais entendu parler seront très en demande. Il y a 15 ans, personne ne se destinait à devenir développeur d'applications mobiles ou spécialiste en marketing numérique. Au rythme où la technologie évolue, vous avouerez qu’il n’est pas facile de planifier son cheminement de carrière. Au fond, la principale qualité des travailleurs d’aujourd’hui… et de demain est sans contredit la capacité d’adaptation aux changements.