Dans la jeune vingtaine, Mylène Paquet était une fumeuse qui aimait bien faire la fête. Elle a vécu son lot de difficultés et elle a voulu se reprendre en main après avoir eu ses deux enfants. En discutant avec son père, ce dernier lui a dit qu’elle avait le pouvoir de changer sa vie si elle adoptait de meilleures habitudes de vie. Il lui a suggéré de se mettre à la course, un sport que l’on peut pratiquer partout et en tout temps.
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La course était aussi une bonne excuse pour arrêter de fumer. Il y a cinq ans, elle s’est donc lancé le défi de commencer à courir. À sa première tentative, elle n’a pas été en mesure de monter la côte près de chez elle. «Je ne serai jamais capable. C’est bien trop dur», avait-elle lancé à l’époque. Sous les encouragements de son père, Jacques, elle a persévéré.
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Malgré son horaire chargé, ce dernier s’est d’ailleurs porté volontaire pour venir garder ses enfants dès qu’elle en avait besoin pour qu’elle puisse aller courir un peu, tout comme sa mère, Lison. Ses parents étaient toujours prêts à l’aider pour qu’elle participe à toutes ses courses.
Elle a d’abord complété une première course de 5 kilomètres, puis de 10 km, avant de faire un demi-marathon. Mais ce n’était jamais assez, car Mylène avait toujours besoin d’un nouveau défi, plus grand, remarque Jean-Pascal Bélanger, son partenaire de course.
«Elle est passée à travers pas mal d’épreuves psychologiques et sentimentales, et c’est la course qui l’a sauvée, souligne sa cousine Louise Simard. Elle a surmonté ses difficultés en adoptant des saines habitudes de vie et elle est devenue un exemple à suivre pour toute la famille.»
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Éprouvée par le deuil depuis qu'elle a appris qu'elle avait été victime d'un accident le 25 décembre dernier, cette dernière a décidé de lancer un défi au reste de la famille, qui compte près de 60 cousins et cousines justes du côté paternel, pour honorer Mylène, en proposant de faire la course Cryo sur le lac Saint-Jean, comme elle souhaitait le faire.
«Je me suis dit que ça nous ferait du bien à nous aussi de faire la course, dit-elle. Tout le monde était content de l’idée et j’ai été surprise par le nombre de membres de la famille qui ont embarqué dans le projet.»
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En tout et partout, plus de vingt membres de la famille participeront à la course d’une manière ou d’une autre, dont les deux frères de Mylène, Francis et Martin. Un cousin, Julien, fera la course de 33 km. Certains, comme Louise, courront le 13 km. D’autres feront le parcours de 13 km à relais, ou accompagneront le groupe en motoneige sur les glaces du Piekouagami le 19 février prochain. Plusieurs personnes ont acheté tout l’équipement expressément pour la course, afin de participer à la vague de solidarité familiale.
«Dès que j’ai fait le premier kilomètre d’entraînement à la course, ça m’a fait du bien», note Louise Simard.
Jamais je ne serais sortie dehors le matin à -40°C pour aller courir par gros vent, mais en voyant toutes les épreuves que Mylène a traversées, ça me donne l’énergie pour relever ce défi. Et c’est la même chose pour toute la famille. Ça nous fait du bien, ça nous fait vivre de belles expériences. Elle fait ressortir le meilleur de nous-mêmes. Elle est un exemple pour nous et elle nous donne la force d’adopter un mode de vie plus sain, comme elle l’a fait.
Pour que Mylène puisse traverser le lac, la famille a fait faire de petits macarons avec sa photo. «On va être les yeux de Mylène sur le lac», ajoute sa cousine. Le groupe souhaite aussi faire traverser la dizaine de paires d’espadrilles de Mylène, un geste symbolique pour représenter sa détermination.
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Pour permettre aux membres de la famille de faire le parcours à leur rythme, la fondation Sur la pointe des pieds, qui organise la course Cryo, a prévu de faire un départ privé, un peu à l’avance.
Une ultra marathonienne inspirante pour sa communauté
Non seulement Mylène est-elle une inspiration pour sa famille, mais elle rayonnait aussi auprès de ses amis et de sa communauté.
«On va courir en son honneur», lance son partenaire de course Jean-Pascal Bélanger, qui sera accompagné de plusieurs amies de Mylène pour faire la traversée du lac sur 33 km, dont Fannie, Marilou et Jade, qui faisaient partie du même club de course à Dolbeau-Mistassini. «On va penser à elle sur le lac et en regardant les étoiles, on va savoir qu’elle est là, avec nous», ajoute-t-il. Plusieurs autres amis feront aussi la course de 13 km, si bien qu’au total, avec les membres de la famille, plus de 50 personnes pourraient participer à l’initiative en hommage à Mylène.
Pour Jean-Pascal, Mylène est un exemple de résilience et de persévérance, car elle cherchait constamment à se dépasser. Avec aucune expérience de course, il y a cinq ans, elle a relevé les défis un à un, jusqu’à compléter une course de 65 km, l’été dernier, en sa compagnie.
Elle s’entraînait plusieurs fois par semaine avec Jean-Pascal, sur les sentiers du Domiski. L’an dernier, elle avait couru 2500 km. Avec l’objectif de compléter une course de 125 km dans près de deux ans, elle courait désormais près de 70 kilomètres par semaine.
«Elle voulait faire toutes les courses et elle était vraiment inspirante», note Jean-Pascal.
Mylène rêvait de traverser le lac Saint-Jean à la course depuis quelques années, mais comme elle participait à d’autres collectes de fonds pour Leucan, elle avait reporté le projet, qu’elle devait accomplir cet hiver. La cause de la fondation Sur la pointe des pieds lui tenait particulièrement à cœur.
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Il raconte qu’elle a aussi transformé en partie la vie des étudiants dans les écoles où elle travaillait, en faisant de l’éducation en plein air dans les écoles primaires, notamment à Sainte-Thérèse et à Notre-Dame-des-Anges. Elle accompagnait les groupes d’éducation physique dans la nature pour leur faire vivre des expériences uniques.
«Partout où elle allait, tout le monde l’appréciait», conclut son partenaire de course.
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