Du Normandin pour ceux qui en ont le plus besoin 

En ces temps difficiles, les restaurants Normandin invitent leurs clients à la générosité en leur permettant de faire un don à une banque alimentaire locale.

En ces temps difficiles, les restaurants Normandin invitent leurs clients à la générosité en leur permettant de faire un don à une banque alimentaire locale. «Le but, c’est de rendre ça pratique pour les clients, pour qu’ils puissent faire un don facilement», soutient Jean Julien, vice-président aux ventes et marketing. 


«Nous chez Normandin, ça fait partie de notre ADN, on croit beaucoup à l’implication communautaire. On est partenaire de plusieurs fondations, dont Moisson Québec», explique M. Julien.

Depuis vendredi, tous les restaurants Normandin invitent les clients à acheter un produit qui sera ensuite livré par le restaurateur à une banque alimentaire. Les clients peuvent choisir entre trois différents produits : sauce spaghetti, soupe aux légumes et pâté à l’oie. 

Dans les Normandin de la grande région de la Capitale, les centaines de petits plats seront remis à l’organisme Moisson Québec. Les établissements des autres régions vont remettre les dons amassés à une banque alimentaire de leur localité.  

«On ne se le cachera pas, ce n’est pas un moment facile pour personne. Les banques alimentaires nous disent : on n’a jamais été aussi vide. Donc nous on s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour aider», relate le vice-président aux ventes et marketing. 

Jeudi, le maire de la Ville de Québec a mis les citoyens au défi de poser des gestes solidaires en ces temps difficiles. Un des meilleurs moyens, selon Bruno Marchand, est d’encourager un restaurateur local en commandant un plat à emporter pour l’offrir à quelqu’un dans le besoin.  

En ces temps difficiles, les restaurants Normandin invitent leurs clients à la générosité en leur permettant de faire un don à une banque alimentaire locale.

Ainsi, la direction des restaurants Normandin a bien entendu l’appel du maire Marchand. Le lendemain, tous les restaurants avaient mis la main à la pâte afin de participer à cette solidarité.  

L’organisation de cette chaîne de dons n’était pas trop compliquée pour l’enseigne de restaurants, puisqu’une initiative semblable avait déjà eu lieu au début de la pandémie, en 2020. Selon M. Julien, plus de 7000 dons avaient été amassés lors de la première expérience.  

«Souvent les gens veulent donner et être généreux, mais ils ne savent pas comment. Tu te dis: comment je peux donner, à qui et quand ?», soulève M. Julien. Normandin a donc pris les moyens pour rendre accessible à tous ses clients la possibilité de faire un don. 

«Les gens peuvent le faire à partir de leur téléphone. Ils peuvent simplement faire un don ou encore ajouter un don à leur commande», explique-t-il. Les clients qui viennent chercher leur repas pour emporter peuvent aussi le faire directement au comptoir.  



En temps de pandémie, la «solidarité» aidera les citoyens à garder la tête hors de l’eau, estime le maire de Québec.

Dans les prochaines semaines, la Ville de Québec lancera des défis à la population. Le maire garde toutefois la surprise sur le déroulement de ces initiatives.

Mais comme les restaurateurs «l’ont eu très difficile avec les nouvelles de la fin de l’année», le premier défi vise dès maintenant à leur donner un coup de pouce.

«Si vous avez les moyens, on vous invite à les encourager, à commander des repas pour emporter», a-t-il lancé jeudi dans sa première conférence de presse virtuelle de 2022.

En réitérant son souhait d’une «ville qui ne laisse personne derrière», le maire Marchand a également lancé le défi à ceux qui le peuvent d’acheter un repas supplémentaire – ou deux, ou trois – pour un proche, un membre de la famille ou un voisin qui est seul, «parce qu’on […] est tous affectés par la pandémie, mais ce n’est pas vrai qu’on l’est tous également».

Un geste complètement gratuit, mais de solidarité qui permet peut-être à certaines personnes d’avoir quelqu’un qui pense à elles dans une pandémie qui, nécessairement, nous isole tous un peu les uns des autres.

Les citoyens qui poseront ce «bon geste pour les restaurateurs» et pour «garnir ces liens sociaux si importants» peuvent le partager sur les réseaux sociaux. Le mot-clic #accentsolidaire convaincra peut-être d’autres personnes d’abonder dans le même sens, espère M. Marchand.

Déjà, à la demande de certaines sociétés de développement commercial (SDC), la Ville de Québec a réservé sur des artères des zones de stationnement gratuites pour permettre à la population de venir récupérer un repas ou des achats dans les commerces des rues Saint-Paul, Maguire, Saint-Jean, Saint-Vallier, Saint-Joseph et dans le Vieux-Québec. L'avenue Cartier fait aussi partie du lot depuis jeudi.

Pendant les Fêtes, une vingtaine de commerçants ont fait appel à la Ville pour une aide d’urgence. Le gouvernement du Québec annonçait par ailleurs mercredi une aide financière destinée aux restaurateurs pour atténuer les conséquences de la fermeture des salles à manger et l’administration municipale entend «participer» pour bien les appuyer.

Services et loisirs maintenus

Dans le cadre de ce que permettent les mesures sanitaires, la Ville de Québec maintient aussi son offre de loisirs et d’activités. Parcs, patinoires, arénas, piscines, bibliothèques, maisons du patrimoine demeurent accessibles.

Des bris de services ne sont pas prévus jusqu’ici, malgré la forte présence du virus dans la communauté, assure Isabelle Dubois, directrice générale adjointe à la Ville de Québec. «Nous avons le personnel suffisant pour nous permettre de poursuivre nos activités», dit-elle.

En date de jeudi, la COVID-19 affectait 162 employés municipaux, mais l’absentéisme demeure «stable» considérant que plusieurs travailleurs peuvent continuer de remplir leurs tâches en télétravail. Plus tôt cette semaine, la Ville de Québec calculait qu’environ 10% de ses effectifs chez les policiers et les pompiers étaient retirés en raison du virus.