L’INESSS prévoit en effet jeudi que la «croissance» des nouvelles hospitalisations se poursuivra au cours des prochaines semaines. L’occupation des lits réguliers pourrait ainsi s’établir «bien au-delà» du niveau 3 établi par le ministère de la Santé et des Services sociaux, avec plus de 3000 lits occupés par des patients atteints de la COVID-19.
Pour les lits aux soins intensifs, pas moins de 400 lits pourraient être occupés, là aussi un record surpassant les chiffres enregistrés lors des vagues précédentes.
Québec calculait mercredi que 1750 hospitalisations étaient en cours dans la province, soit à une centaine près du plus haut sommet observé lors de la première vague de la pandémie. Jeudi, ce nombre avait déjà grimpé à 1953 patients hospitalisés.
Contrairement aux semaines précédentes, l’INESSS estime que les données présentées dans ses plus récentes projections sont «moins robustes», puisqu’elles ne prennent pas encore en compte les effets des mesures sanitaires annoncées les 20 et 30 décembre, toujours invisibles dans les statistiques.
La progression de la troisième dose et de son effet sur les hospitalisations n’est pas non plus intégrée dans les modèles, sans compter que «les capacités limitées de dépistage entrainent un plafonnement du nombre de cas ce qui empêche les modèles d'anticiper une éventuelle augmentation ou diminution des cas».
Malgré «les incertitudes soulignées», les hospitalisations continueront d’augmenter, maintient l’institut.
Le ministère de la Santé, de concert avec le ministère du Travail et le Conseil du trésor, travaille à «chercher du personnel», afin de rendre disponibles 1000 lits supplémentaires pour la COVID-19.
Par ailleurs, déjà plusieurs personnes sont hospitalisées pour une raison autre que la COVID mais sont ensuite déclarées positives (diagnostic secondaire) lors de leur admission ou durant leur séjour dans un centre hospitalier. «Cette proportion pourrait représenter près de 50% des lits réguliers et plus de 15% des lits aux soins intensifs», calcule l’INESSS.