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Je ne suis pas «covidiot», anti-vaccin ou rien comme ça. J’aurais bien aimé avoir mon kit et mon booster shot avant les Fêtes. La volonté y était. Mais en Ontario, on ne se procure pas ces deux choses comme on va se chercher une pinte de lait au dépanneur du coin.

Dans notre édition du 17 décembre, notre collègue Ani-Rose Deschatelets rapportait que les tests rapides offerts gratuitement par le gouvernement Ford dans les succursales de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO) étaient aussi rares que de «la marde de Pape». Comme chercher une aiguille dans une botte de foin, écrivait-on.

On disait vrai. J’ai visité une succursale très achalandée de la LCBO de l’Est d’Ottawa, le 23 décembre dernier, et je n’ai pas vu une seule boîte de ces tests rapides. On n’en distribuait pas. On n’en offrait pas. On n’en parlait pas. Aucune affiche, aucune file, rien. Comme si ces tests n’existaient même pas.

Et petite question juste comme ça: pourquoi offrir ces tests rapides dans les LCBO? Pourquoi pas dans les pharmacies? Ou dans les centres communautaires? Ou même par la bonne vieille poste?

Je ne comprendrai jamais cette obsession du premier ministre Doug Ford pour la boisson. Souvenez-vous de sa campagne électorale d’il y a quatre ans. Il sillonnait la province en cancanant comme un canard: «A buck a beer!». « A buck a beer!». C’était sa grande promesse électorale. «A buck a beer!». S’il était élu, les Ontariens allaient pouvoir se procurer une bière au coût d’un dollar.

Connaissez-vous un endroit en province où l’on vend de la bière à un dollar la bouteille ou la cannette?

Moi non plus.

Anyway… Je dois repasser dans un LCBO avant la fin de l’année, donc cette semaine. Est-ce que je pourrai obtenir un kit de test rapide cette fois-ci? À suivre…

La troisième dose

En ce qui a trait à la troisième dose du vaccin, je l’ai presque obtenue il y a quelques semaines. Presque. Je vous explique.

Le 2 décembre dernier, le gouvernement Ford a annoncé que les Ontariens de 18 ans et plus pouvaient maintenant recevoir une troisième dose d’un vaccin contre la COVID-19.

Je devais passer à ma pharmacie le lendemain, soit le 3 décembre. En recevant mon ordonnance, j’ai demandé à la commis derrière la caisse si cette pharmacie allait offrir la troisième dose du vaccin Pfizer.

«Oui, m’a-t-elle répondu. Voulez-vous prendre un rendez-vous? Nous avons de la place le 8 décembre.»

— Déjà? Heu… oui, d’accord!

— Quand avez-vous reçu votre deuxième dose du vaccin?, me demande-t-elle.

— Vers la mi-juillet. Je crois que c’était le 16 ou le 17 juillet.

— Ah désolé Monsieur. L’intervalle minimal entre la deuxième et la troisième dose est de six mois.

— Ah bon. Alors je prendrai mon rendez-vous en janvier. Merci.

Douze jours plus tard, le gouvernement ontarien annonçait que l’intervalle minimal entre la deuxième et la troisième dose était réduit de six à trois mois…

En apprenant cette nouvelle, j’ai immédiatement appelé ma pharmacie pour prendre un rendez-vous pour ma troisième dose.

«Désolé Monsieur, m’a-t-on répondu. Nous n’avons plus de doses. Rappelez-nous le 29 décembre.»

Misère… Et dire que j’aurais pu être vacciné à cet endroit le 8 décembre, plus de deux semaines avant Noël.

J’ai appelé une autre pharmacie de mon coin. «Pas de doses avant janvier», m’a-t-on répondu.

J’ai tenté ma chance dans une troisième pharmacie. «Rien avant janvier Monsieur».

Rien. Nulle part. Pas de booster shot avant 2022.

Je me console en sachant que mon nom est maintenant inscrit sur trois listes d’attente de trois pharmacies. Quelqu'un finira bien par me téléphoner un jour…

Mais d’ici là, pas de kit de test rapide. Pas de troisième vaccin. Et même pas de bière à un dollar pour noyer mon chagrin.

Pas facile cette pandémie lorsqu’on vit dans la «Ford Nation».

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