Lorsque les journalistes sont arrivés tôt mercredi matin, l’épicerie n’était toujours pas ouverte à la clientèle. Pourtant, le stationnement était rempli de véhicules comme à l’habitude.
Toutes ces voitures témoignent de l’ampleur de la distribution : à 7h30, les membres de la fondation derrière l’opération, Les amis de Samuel, les bénévoles ainsi que le personnel de l’épicerie étaient toujours à pied d’œuvre.
Les paniers d’épiceries qui débordaient de bons produits sortaient les uns après les autres, poussés par les bénévoles jusqu’à leurs voitures. Ces bénévoles sont ensuite allés livrer le contenu des paniers à des familles de Québec qui sont dans le besoin.
Le président de la fondation Les amis de Samuel, Jean-François Tremblay, raconte que l’histoire a commencé il y a douze ans lorsque son beau-père a annoncé à la famille qu’il ne désirait plus recevoir de cadeaux.
«Mon beau-père il y a douze ans nous a dit : je ne veux plus avoir de cadeaux, commencez par aider les autres. Ensuite, on se donnera des cadeaux», raconte-t-il.
«De fil en aiguille on s’est mis à faire deux ou trois paniers la première année, ensuite on est devenu une fondation. Maintenant ça fait douze ans qu’on fait ça […] et on livre 155 paniers de Noël», explique président fondateur de la fondation.
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Les paniers, d’une valeur de plus de 500$ chacun, sont remis à des familles défavorisées afin que les enfants puissent manger à leur faim et réaliser leu plein potentiel. Au total, c’est près de 600 bouches qui seront nourries grâce à ces paniers.
Les paniers sont remplis de légumes frais et de produits de toutes sortes pour faire des repas complets. Toutefois, comme c’est Noël, les familles pourront aussi déguster quelques gâteries : des croustilles et des bûches du temps des Fêtes sont aussi présentes dans le lot.
«On a plus d’une centaine de bénévoles qui nous aident à tous les niveaux, ils nous aident à monter les paniers, à préparer l’évènement, à rejoindre les familles, à faire toutes les cartes de souhaits et ensuite à livrer. Sans les bénévoles ça serait impossible», soutient M. Tremblay.
L’arrivée d’Omicron a rendu l’opération un peu plus difficile qu’à l’habitude. En dépit du variant, il était important pour M. Tremblay de maintenir l’opération, puisque la pandémie aggrave les problèmes de certaines familles.
«On sent spécialement cette année la détresse. Il n’y a aucun doute cette année que malheureusement la pandémie n’a pas donné de pause à la pauvreté. La pauvreté existe toujours, même qu’elle est plus présente que jamais. On sent la détresse quand les gens nous appellent», relate le président de la fondation.
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De jeunes philanthropes s’impliquent
À travers la circulation de paniers dans l’épicerie, deux bénévoles se distinguent. Ils sont frères et sœurs, et ne sont pas plus grands que les paniers qui débordent de produits.
Il s’agit de Noah, 11 ans, et de Éliza, 7 ans, les deux enfants de M. Tremblay. Détrompez-vous, papa ne les a pas forcés à venir prêter main-forte ce matin. Ils sont venus de leur plein gré.
«Ça vient d’eux même, c’est Noah mon plus grand qui l’a fait en premier. Il m’a dit il y a quelques années : j’aimerais ça aider la fondation est-ce que je pourrais mettre ma classe à contribution?», raconte M. Tremblay.
Cette année, Éliza et Noah ont ainsi amassé des fonds dans leurs classes respectives afin de soutenir la fondation de leur père. Ils s’étaient fixé un objectif de 250$, un chiffre qu’ils n’ont pas eu de difficulté à dépasser.
«On a ramassé 826$ exactement», témoigne Noah, qui est très fier de ce qu’il a pu amasser avec l’aide de sa petite sœur.
«Donc on a dépassé notre objectif. Sinon on a aussi demandé aux classes de confectionner des cartes [de souhaits], qu’on a mises dans tous les paniers ce matin», explique Noah.
Noah qui soutient qu’il prend du plaisir à aider puisqu’il accomplit «de bons gestes». «Nous on vient d’une famille favorisée, puis on trouve que c’est important de donner aux autres. Comme eux ils n’ont pas grand-chose dans leur frigo, c’est important de leur en donner pour qu’ils puissent passer un joyeux Noël», affirme-t-il.
«L’idée d’abord et avant tout, c’est de montrer aux jeunes et aux enfants c’est quoi la philanthropie. Comment redonner au suivant ? […]. Comment peut-on aider les autres qui en ont besoin ? Donc je trouve ça magnifique que mes enfants s’impliquent de cette façon-là», conclut fièrement M. Tremblay.
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