Compop, utiliser les quartiers autrement

Le Compop a donc répertorié 12 terrains qui pourraient être utilisés autrement, dont le stationnement en face de la Tour Saint-Jean où le Compop avait convié les médias, mercredi.

Le comité populaire de Saint-Jean-Baptiste (Compop) a lancé mercredi une nouvelle campagne «Urgence d’occuper» pour dénoncer la mauvaise utilisation de certains terrains dans le quartier.


Selon le Compop, ces terrains pourraient répondre à des besoins spécifiques des citoyens. «On nous dit toujours que le quartier est trop dense que des terrains, il y en a pas pour des projets communautaires», explique Marie-Eve Duchesnes, permanente au Compop.

Le Compop a donc répertorié 12 terrains qui pourraient être utilisés autrement, dont le stationnement en face de la Tour Saint-Jean où le Compop avait convié les médias, mercredi. «Ce stationnement sert principalement pour les touristes logés dans la Tour Saint-Jean. On pourrait certainement faire quelque chose de plus utile avec cet espace-là», fait valoir Mme Duchesne. 

Une réflexion globale

Quatre priorités ont été établies par le Compop pour améliorer la vie des citoyens du quartier, la canopée, le logement social, les espaces communautaires et la petite enfance.

«On est le quartier de la ville où il y a le moins d’espaces verts. En 2020, l’indice de canopée de Québec est de 31 %, mais celui de Saint-Jean-Baptiste est le plus bas de la ville, seulement de 13 %», déplore Vincent Baillargeon, permanent au Compop.

Plusieurs actions seront menées pour le Compop sur les différents terrains dans les prochains mois.

Les loyers ont également explosé ces dernières années. Il devient donc de plus en plus difficile de se loger à un prix raisonnable. «Le loyer médian dans le secteur est de 903 $ par mois pour un 4 et demi», s’insurge Mme Duchesne. «On a besoin de logements sociaux», ajoute-t-elle. 

Le Compop aimerait aussi créer un jardin communautaire. «Il y en a un seul en haute-ville qui est dans Montcalm. Il y a plus de sept ans d’attente. Le Grand Théâtre par exemple a un grand espace qui pourrait très bien servir pour faire pousser des légumes», suggère Mme Duchesne.

Enfin, les familles quittent le quartier par manque de place dans les CPE existants. Le Compop demande donc à la nouvelle administration de la Ville de Québec, mais aussi aux élus provinciaux et fédéraux de lancer «une réflexion globale» pour répondre aux besoins des citoyens au lieu de servir les intérêts de promoteurs immobiliers.

Plusieurs actions seront menées pour le Compop sur les différents terrains dans les prochains mois.