Brain Wash: inspiré par son garçon de 4 ans

Brain Wash vient soit avec la bouteille à vaporisateur, dans laquelle on n'a qu'à ajouter de l'eau ou en capsules individuelles.

Quand son fils Henry, âgé de 4 ans, lui a demandé «d’en faire plus pour sa planète», le fondateur de Brain Wash, Robert Corbin, a eu l'idée de proposer des produits nettoyants pour la maison sans nécessairement vendre l'eau qui se trouve généralement dans ces produits.


«Mais de l’eau, on en a tous à la maison», s'est-il dit. De là lui est venue l'idée de proposer des nettoyants concentrés, encapsulés dans des sachets hydrosolubles. «Nous allons pouvoir réutiliser nos bouteilles et éliminer des tonnes de plastique.

«C'est sûr qu'à la base, tous les jours, ma motivation, ce sera ce petit bonhomme-là. Depuis des années, je commercialise des marques pour des partenaires par l'entremise de ma société. Tout récemment, je commercialisais certains produits dans d'autres catégories et j'arrivais à la maison, le soir, et je me disais: “Qu'est-ce que je peux faire pour lui?”» raconte l'entrepreneur de 45 ans. «Et à un moment donné, l'opportunité s'est présentée pour un produit nettoyant. Donc, j'ai fait une espèce de veille de ce qui se faisait dans le marché. Et c'est là qu'est venue l'idée de lancer ce projet-là pour mon entreprise. C'est sûr que tous les jours, Henry est un peu responsable de toute mon énergie et de mon enthousiasme.»

Trois produits 

Brain Wash offre les trois produits nettoyants les plus vendus en Amérique du Nord, soit le nettoyant à vitres, le nettoyant pour salle de bain et le nettoyant tout usage. Offert en ce moment dans les épiceries Metro, Brain Wash vient soit avec la bouteille à vaporisateur, dans laquelle on n'a qu'à ajouter de l'eau ou en capsules individuelles.

«Par exemple, chez Metro, ils ont fixé le prix du kit de départ à 4,99 $, qui comprend la bouteille, le vaporisateur et un sachet à l'intérieur», explique M. Corbin. «Et quand on veut racheter un sachet individuel, c'est 2,99 $. Là où l'économie est intéressante, c'est quand vous rachetez les sachets par la suite.» Les produits Brain Wash sont aussi offerts en ligne (brainwashsolutions.ca) où il est possible d'acheter les trois bouteilles avec trois sachets de recharge de chacun des produits pour 40 $.

Une fois à la maison, quand on remplit la bouteille d'eau, le sachet prend entre 15 et 30 minutes à se dissoudre, si on brasse la bouteille moindrement. «Dans le fond, on utilise du PVA [pour film d'alcool polyvinylique], une pellicule hydrosoluble qui au contact de l'eau se dissout complètement. D'ailleurs, plusieurs manufacturiers utilisent ça pour les Tide Pods ou les capsules à lave-vaisselle», affirme le fondateur de Brain Wash. 

Il est possible d'acheter les trois bouteilles de produits nettoyants avec trois sachets de recharge de chacun des produits pour 40 $.

Marché dur à percer

Il reste que tenter de percer ce marché des produits nettoyants n'est pas une mince tâche. «Pour des jeunes entreprises qui veulent percer le marché du détail aujourd'hui, aller chercher de l'espace de tablette et un engagement de la part des distributeurs nationaux, c'est bien difficile», relate l'homme d'affaires. «Je ne vous cacherai pas que Metro nous a ouvert la porte de la bonne façon. On travaille conjointement avec eux et on veut bien faire les choses.»

Il ajoute que ça prend un bon plan et des bons partenaires financiers. «Les premiers à convaincre, ce sont les banques. Ensuite, avoir un bon plan d'affaires solide. D'avoir une belle proposition. On a rencontré la direction de Metro. En passant, ce n'est pas juste au Québec, c'est aussi en Ontario. Et ils ont plusieurs bannières. Ils nous ont ouvert la porte, ils ont été réceptifs. On s'est bien entendus», enchaîne celui qui a comme partenaires la BDC, Desjardins et Investissement Québec. 

«Il y a IGA et Provigo qu'on courtise. Il y a surtout une question de timing quant à l'introduction de nouveaux produits sur leurs tablettes. Mais on est patients, ça va venir.» 

Dans un avenir rapproché, Brain Wash ne compte pas s'arrêter là. «Sachez qu'on a une trentaine de formulations qui sont compatibles avec notre système. Ce qui est le fun, c'est qu'on peut s'en aller vers le savon pour les mains, le nettoyant pour inox ou les désinfectants... En autant que les formulations soient compatibles avec les sachets en PVA, on peut offrir une gamme assez élargie. Pour l'instant, on voulait offrir quelque chose de fun, de dynamique, de coloré et de différent», énumère-t-il.

Prix compétitif 

«À 4,99 $, on est dans la fourchette supérieure, mais c'est un prix comparable aux marques nationales», avance M. Corbin en précisant que la comparaison se fait avec les produits vendus déjà dilués dans l'eau. 

Quoique l'idée de remplir des bouteilles avec du concentré n'est pas nouvelle, Brain Wash peut se révéler compétitif. Si on compare avec les produits Filo, ces derniers sont plus chers à l'achat. Les bouteilles Filo coûtent plus cher, mais elles sont en verre. Et les capsules solides au lieu de sachets enveloppés dans du PVA sont offertes à des prix comparables.

Quant à l'achat en vrac de produits nettoyants, comme chez Lemieux ou au Savonnier en vrac, la plupart de leurs produits sont déjà dilués dans l'eau.