Rien de tout ça ne se serait passé sans une forte implication citoyenne dans la campagne municipale, pendant des semaines, voire des mois. Cette implication ne s’est pas traduite à travers un taux de participation plus élevé, mais plutôt par une prise de conscience massive quant au rôle des municipalités dans la transition socio-écologique. L’arrivée de nouvelles candidates et citoyennes engagées a bouleversé les agendas politiques. Dorénavant, parler d’environnement n’est plus un risque: c’est gagnant.
Le mouvement environnemental atteint nos mairies
Cela fait plusieurs années que le mouvement Vire au Vert s’efforce de faire monter les enjeux environnementaux et climatiques dans la liste de priorités électorales au Québec. En cette élection municipale, l’impact des lettres ouvertes, des milliers de courriels envoyés aux candidates et conseils municipaux, de la quarantaine de débats portant spécifiquement sur l’environnement, des actions citoyennes sur le terrain s’est fait sentir dans les résultats, peut-être pour la première fois.
Bien que ce ne soit pas un seul événement qui fait bouger la population, mais un ensemble de moments marquants qui se succèdent, on peut se réjouir qu’enfin ça bouge au municipal. Rappelons que ces gouvernements de proximité prennent des décisions qui affectent notre quotidien, notre qualité de vie et notre santé. C’est eux qui développent nos milieux de vie pour les prochaines années. Au même titre que toutes les mobilisations citoyennes pour l’environnement, nous espérons que ces élections agiront comme des accélérateurs de changements en faveur de la transition écologique et de la justice sociale.
Le travail doit commencer dès aujourd’hui
L’urgence climatique, les crises de biodiversité, sociale et de santé publique ne nous permettent pas de nous arrêter. Le travail doit commencer maintenant.
Nous invitons les nouvelles personnes élues à prendre acte des 68 propositions ambitieuses pour les municipalités mises de l’avant par Vire au vert et qui font consensus parmi les organisations environnementales. Il faudra les tester, y apporter des correctifs, les enrichir et les adopter une à la fois et surtout les mettre en œuvre rapidement. Mesdames et Messieurs, n’attendez pas que l’eau monte dans le sous-sol de la mairie pour sortir l’écumoire.
La lutte contre les changements climatiques et l’effondrement de la biodiversité doit être une bataille collective. Alors, collectivement, mêlons-nous de nos affaires... municipales: intéressons-nous aux décisions de nos conseils de ville, impliquons-nous et proposons des projets novateurs!
Ces points, qui tracent la ligne du virage de la transition verte et juste, trouveront dans quelques mois leur déclinaison dans la politique québécoise à l’approche des élections provinciales.
Vire au Vert sera encore une fois présent sur le terrain, aux côtés des citoyennes et citoyens.
*Pour des raisons d’espace, le genre féminin inclut le masculin dans ce texte.