Sur recommandation du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), toutes ces troisièmes doses seront d’un vaccin conçu à partir d’une formule à ARN messager, donc Pfizer ou Moderna.

Les récentes études démontrent que la protection vaccinale tend à diminuer après six mois chez les gens de 80 ans et plus, tout comme chez ceux qui ont reçu l’AstraZeneca ou sa version CoviShield lors de leurs deux premières piqûres contre la COVID-19. Pareil pour le Johnson & Johnson, vaccin à vecteur viral comme l’AstraZeneca.

Pour les 70 à 79 ans, on agit davantage par prudence, a indiqué le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, mardi, en conférence de presse aux côtés du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le directeur de la campagne de vaccination au Québec, Daniel Paré.

Aucune obligation pour l’instant et une personne qui a reçu deux doses continue d’être considérée comme «adéquatement vaccinée». Son passeport vaccinal demeure donc toujours valide aux yeux des autorités, troisième dose ou pas.

Le groupe d’aînés visé réunit plus d’un 1,1 million de Québécois qui ont jusqu’ici reçu deux doses, dont près de 400 000 âgés de 80 ans ou plus. Près de 116 000 personnes d’âges divers ont par ailleurs reçu deux premières doses d’AstraZeneca ou d’un vaccin du même type.

Il est donc question ici de 1,25 million de Québécois et Québécoises qui pourront réclamer cette troisième dose de rappel.

Le rendez-vous continue de se prendre par le biais du site ClicSanté.ca, qui saura si vous respectez ou non l’intervalle minimal de six mois depuis votre dernière dose reçue.

Les gens de 80 ans et plus pourront s’inscrire à compter du mardi 16 novembre, les 75 à 79 ans à partir du jeudi 18 et les 70 à 74, le mardi 23 novembre.

Cet appel à une troisième dose pour les aînés s’adresse à ceux qui habitent encore à la maison, puisque les personnes âgées logées dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et les résidences privées pour aînés y ont déjà eu droit ou l’auront d’ici la fin novembre.

Une troisième dose pour la population en général n’est pas encore sur le radar, assure le D^r Arruda.

L’homologation d’un vaccin pour les enfants âgés de 5 à 11 ans est toujours en cours à Santé Canada et le Québec espère administrer une première dose à ces jeunes avant la fin de l’année.

M. Paré assure que la nouvelle tournée de troisième dose n’entrera en rien en conflit avec celle à venir chez les jeunes et que tout le monde aura sa dose au moment souhaité, a-t-il assuré.

Les vaccins à ARN messager sont reconnus pour offrir une protection plus longue contre la COVID-19 et ses formes sévères, a aussi fait valoir D^r Arruda.

Si 6,8 millions de Québécois âgés de 12 ans et plus ont reçu au moins une première dose de vaccin contre la COVID jusqu’ici, ce qui représente 91 % de la population admissible, précisons qu’environ 275 000 du lot n’ont toujours pas reçu de deuxième dose. Et qu’après huit semaines sans avoir obtenu leur deuxième dose, ceux-ci seront considérés comme non adéquatement vaccinés.

Le passeport vaccinal québécois exige d’ailleurs deux doses, sauf exception.