3,5 M$ pour moderniser l'école des Ursulines 

Marc Dallaire, directeur de l'école des Ursulines de Québec et Loretteville dans le laboratoire créatif. 

Passer du vieux au moderne, tout en gardant l’attrait patrimonial du lieu. C’est ce que sont en train de vivre les élèves de l’école des Ursulines de Québec et Loretteville, dont les plus jeunes verront l’aboutissement dans six ans avec la fin des travaux.


Ça sentait le neuf, lors d’une visite à l’école des Ursulines dans le Vieux-Québec, lundi matin, en marge du lancement d’une grande campagne de financement de 3,5 millions $ pour moderniser la plus vieille école francophone en Amérique du Nord. 

Leslie-Ann Trudel, 11 ans, 6e année, et Marianne Lavoie, 10 ans, 5e année, dans la salle de programmation et robotique. Précision pour la photo: ces deux élèves appartiennent à la même bulle classe, elles pouvaient donc se tenir côte à côte sans leur masque.

Depuis la rentrée de septembre, les élèves de cette école, créée en 1639 par Marie de l’Incarnation, peuvent utiliser un laboratoire créatif pour entre autres s’initier à la programmation, la robotique, la radio, la photo, la vidéo, et brainstormer (comme dans les entreprises technos) sur des murs spécialement conçus pour écrire dessus.



Le laboratoire créatif qui regroupe la programmation et la robotique. 

«Avant la création de cette salle, les enfants allaient au collège François-de-Laval pour faire de la programmation et de la robotique. Maintenant ils pourront créer directement à l’école dans un espace collaboratif», explique le directeur général de l’école, Marc Dallaire. 

La salle de la radio étudiante, qui servira aussi à s'initier aux arts visuels. 

En plus de ce lab créatif, l’opération de rajeunissement verra la transformation des locaux de musique, de la bibliothèque, de la cafétéria, du parloir et de la salle de réception. 

La future cafétéria 

Les pupitres en bois dans les salles de classe disparaitront également pour laisser la place à du mobilier flexible permettant aux enseignants de déployer différentes stratégies d’apprentissage et d’offrir aux élèves une liberté de mouvement et une plus grande collaboration entre eux.

Une future classe 

Un patrimoine en santé 

Si l’école se modernise, pas question pour autant de supprimer le côté patrimonial. 

«Ultimement, nous souhaitons que cette campagne permette à l’école des Ursulines de Québec et Loretville de conserver ses racines dans cet environnement exceptionnel qu’est le Vieux-Québec, en tout en adaptant les espaces d’apprentissage et de vie aux exigences d’un enseignement moderne pour former les citoyens de demain», assure M. Dallaire insistant sur le fait qu’aucune démolition ne peut avoir lieu sans l’autorisation du ministère de la Culture. 

École des Ursulines dans le Vieux Québec

Selon William Trudel, président fondateur et chef de la direction de Trudel Corporation, coprésident de la campagne de financement, la cure de rajeunissement de l’école est capitale dans le secteur du Vieux-Québec.

«C’est très important que le Vieux-Québec, qui est notre patrimoine national, soit en santé. Pour qu’un patrimoine et un secteur soient en santé, ça commence par l’école primaire», affirme M. Trudel, dont la fille fréquente l’école. 

M. Trudel copréside la campagne de financement avec Céline Blanchet, vice-présidente chez DeSerres et ancienne élève de l’école. La Fondation de l’école des Ursulines de Québec et de Loretteville a déjà amassé 1,1 million $.

L'établissement accueille environ 600 élèves de la maternelle à la sixième année. Depuis 2010, les garçons peuvent fréquenter l'école.