Les villes appelées à jouer un rôle pour les tout-petits

Selon le sondage, les parents d’enfants de moins de cinq ans souhaitent des parcs sécuritaires et adaptés.

Des parcs sécuritaires et adaptés, des services de garde éducatifs de qualité, du soutien pour les organismes communautaires oeuvrant auprès des familles. Les parents d’enfants de moins de cinq ans pointent majoritairement ces trois priorités que les municipalités devraient avoir à l’oeil lorsqu’il s’agit du mieux-être des bambins, selon un sondage Léger réalisé pour l’Observatoire des tout-petits.


«On a tendance à l’oublier, mais les municipalités sont les instances politiques les plus près de la vie des enfants et des familles. Elles peuvent autant influencer leur qualité de vie que de répondre aux besoins des parents», explique en entrevue téléphonique au Soleil Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon.

Dévoilé à une dizaine de jours des élections municipales du 7 novembre, le sondage démontre également que trois personnes sur cinq sont d’avis que les municipalités n’en font pas suffisamment pour répondre aux besoins des familles en matière de logement.

«C’est peut-être un signe que certaines municipalités n’ont pas encore développé le réflexe de penser aux tout-petits, souligne Fannie Dagenais. On a parfois une belle offre d’activités pour les ados et les aînés et les enfants d’âge scolaire, mais on a tendance à oublier les enfants en bas âge.»

La pandémie est venue exacerber les inégalités sociales présentes chez les familles. À cet égard, ils sont 79 % à penser que les municipalités peuvent contribuer à les réduire. «Les familles qui étaient déjà vulnérables sont celles qui sont frappées le plus durement par la crise. Ils ont vécu plus de pertes d’emplois et d’insécurité financière, ajoute la directrice de l’Observatoire. Le confinement a été plus difficile pour les familles qui habitent des logements trop petits pour leurs besoins. Les effets de la pandémie sur les plus vulnérables vont se faire sentir encore longtemps.»

De manière générale, les parents reconnaissent les efforts des municipalités pour améliorer la qualité de vie des parents et celle de leurs enfants. Quelque 80 villes sont reconnues comme des municipalités dite «amies des enfants». Certaines vont encourager le jeu libre dans les rues résidentielles ou le partage d’infrastructures pour augmenter l’offre d’activités pour les plus jeunes.

En outre, les municipalités peuvent voir à l’implantation des CPE dans des secteurs où abonde la verdure et donc susceptibles de contribuer au bien-être des tout-petits, insiste Mme Dagenais.

Le sondage a été réalisé entre le 2 février et le 15 mars 2021, en mode hybride (web et téléphone), auprès d’un échantillon de 1001 parents d’enfants de 0 à 5 ans.