Propos recueillis par Marie-Soleil Brault
- DÉMOCRATIE QUÉBEC
Une solution à la pénurie de main-d’œuvre
Toutes les entreprises ont des problèmes de pénurie de main-d’œuvre. Les employés quittent et les remplacer apparaît de plus en plus comme une mission impossible. Le concept de responsabilité sociale des entreprises vise à proposer aux employés une qualité de vie et un environnement de travail satisfaisant. Pour Démocratie Québec, c’est la voie de l’avenir pour retenir et attirer la main-d’œuvre.
Nous nous engageons à investir 2 millions $ par année afin de faire de Québec une ville innovante en responsabilité sociale des entreprises. Nous demanderons aux deux paliers de gouvernement, fédéral et provincial, d’investir la même somme, soit par des subventions ou par des crédits d’impôt aux entreprises. Ce programme en responsabilité sociale des entreprises comprendrait notamment les éléments suivants : programme de formation continue; reconnaissance des acquis et des compétences; soutien psychologique; flexibilité des heures de travail; politique travail-famille, alternance entre le travail à la maison et au bureau; programme santé encourageant l’exercice et le sport; services-conseils en nutrition; favoriser l’implication bénévole et les initiatives en protection de l’environnement.
Avec les grands changements que nous vivons, la responsabilité sociale des entreprises devient un incontournable et il s’avère essentiel que les pouvoirs publics et les entreprises travaillent en symbiose pour générer ensemble un impact positif sur nos communautés. Cessons de courir après la main-d’œuvre, prenons-en soin, nous réussirons ainsi à la retenir et à attirer de nouveaux candidats.
Surmonter ensemble l’urgence climatique
Selon Démocratie Québec, la ville est confrontée à l’urgence climatique. La stratégie de développement durable de Québec est un bon point de départ, mais beaucoup reste à faire. Elle remet en question notre modèle de développement économique et nos façons de faire en tenant compte des trois piliers du développement durable : l’aspect social, environnemental et l’économie.
C’est pourquoi le parti propose la création d’une Commission permanente de suivi pour le développement durable, formée de représentants de la Ville et de tous les secteurs économiques de la communauté, qui s’engage à établir des objectifs de réalisation pour les cibles prioritaires identifiées dans la stratégie durable de Québec, dont la carboneutralité de la Ville; la mise en place de budgets participatifs de 1 million $ par quartier pour des initiatives de partenariat entre entreprises et citoyens portant sur le développement durable, et ce, dans le premier mandat; l’évaluation de la performance de la filière de méthanisation des déchets de table en terme économique et pourcentage effectif de transformation comparativement à la filière du compostage; l’investissement de 1 % en aménagement urbain (arbres, parc urbain) pour tous les projets de développement immobilier.
L’ensemble des mesures environnementales que nous mettons de l’avant nécessite l’implication des entreprises en partenariat avec les citoyens. Leurs idées, leurs projets et leurs observations sont au cœur du pacte environnemental que nous proposons. Nous travaillons ensemble, pour le bien des générations futures.
Mettons fin à la congestion automobile le matin et le soir
Nous avons dévoilé, lors des audiences du BAPE sur l’impact environnemental du tramway, tenues à l’été 2020, une solution de transport collectif pour la grande région de Québec, le Réseau express collectif de la Capitale.
Au cœur de cet engagement, il y a le refus du troisième lien autoroutier entre Lévis et Québec qui viendrait déverser 55 000 véhicules en plein centre-ville de Québec. Démocratie Québec propose la fusion des deux sociétés de transport des deux rives; un premier lien sous-fluvial pour un métro (comme à Montréal, entre Longueuil et le centre-ville de Montréal); des lignes de trambus électriques en site propre le long des autoroutes pour battre l’auto de vitesse et qui rejoignent le centre-ville de Lévis et de Québec en passant par des voies en site propre sur le pont de Québec; l’ajout de la desserte au secteur Marly (ministère du Revenu du Québec) pour le tramway; la mise en place d’un réseau de navettes gratuites qui reliera les destinations des travailleurs des parcs industriels à des stations de tramway ou métrobus à des heures variables. Les navettes gratuites seront financées en partenariat par les employeurs et la Ville de Québec et, finalement, un réseau express cyclable avec des stations de bornes électriques accessibles à l’année.
La mobilité est un défi économique et collectif de première importance. Cessons de perdre des heures dans la congestion automobile, matin et soir. Nous voulons positionner la ville de Québec pour qu’elle devienne une leader internationale en innovation dans l’offre des transports collectifs.
- ÉQUIPE SAVARD
La construction du tramway
Le tramway est sans contredit le plus important projet public jamais réalisé par la Ville de Québec et, au-delà des bénéfices sociaux et environnementaux qu’il engendra, sa construction sera aussi fort bénéfique d’un point de vue économique. Il sera une alternative fiable et performante à l’automobile et contribuera à atténuer les problèmes de congestion qui coûtent annuellement des milliards de dollars au Québec.
Il est essentiel pour que Québec soit attractive, autant pour les entreprises que pour la main-d’œuvre. Nous ne pouvons plus demeurer la seule grande ville canadienne sans mode de transport en commun lourd.
De plus, la ville se remet relativement bien de la pandémie et l’effervescence observée dans l’industrie de la construction contribue grandement à ce contexte favorable. La construction prochaine du tramway, avec ses 3,3 milliards $ d’investissements prévus, prolongera cette effervescence dans la prochaine décennie. À elle seule, la construction devrait permettre de créer près de 19 000 emplois directs et indirects et de générer près de 4,2 G$ d’investissements complémentaires le long du tracé.
15 110 nouveaux logements, incluant des logements sociaux parce que c’est très important pour nous d’assurer une mixité le long du tracé, 60 200 m2 de superficie de bureaux et 81 850 m2 de superficie commerciale sont actuellement en planification. Le tramway sera un excellent levier économique pour bon nombre d’entreprises locales à qui il offrira de nouvelles opportunités d’affaires et ultimement, il facilitera les déplacements de nouvelles clientèles et l’accès à un plus vaste bassin de travailleurs.
La relance de l’industrie touristique et événementielle dans une perspective de développement durable
La réputation de la ville comme destination est fort enviable. Bien que Québec bénéficie d’une base d’événements solide, la relance économique ne peut être tenue pour acquise. En partenariat avec nos homologues régionaux, nous souhaitons accompagner l’industrie touristique et événementielle pour réfléchir et amorcer un virage vers un tourisme plus durable.
Un tourisme qui sera mieux équilibré durant l’année pour la qualité de vie des citoyens du Vieux-Québec et évitant ainsi des périodes surchargées suivies de périodes creuses à nos acteurs de l’industrie qui jonglent aussi avec la pénurie de main-d’œuvre.
Nous souhaitons mettre en place des mesures pour faire en sorte que les voyages à destination de Québec soient plus respectueux de l’environnement, ce qui sera aussi un avantage concurrentiel important selon des sondages spécialisés, notamment celui réalisé par The Vacationer en 2021 où 75 % des touristes interrogés partagent cette préoccupation.
Nous allons consolider nos acquis pour les événements qui ont fait la fierté des citoyens depuis plus de 10 ans et peaufiner notre stratégie pour en attirer des nouveaux qui seront rassembleurs et qui généreront des retombées économiques régionales intéressantes.
Le tourisme, selon les données de 2017, c’est plus de 2 G$ en dépenses, 21 600 emplois dont 70 % sont directs et 1,1 G$ en retombées économiques. Hôteliers, commerçants, restaurateurs et propriétaires de différentes attractions souhaitent que la Ville continue d’être un partenaire et un leader de premier plan pour ramener différentes clientèles à destination. C’est exactement ce que nous allons faire!
Le soutien aux commerçants et la pénurie de main-d’œuvre
Les commerçants locaux sont au cœur de notre dynamisme économique. Bien que la pandémie ait entraîné son lot de défis inédits, elle aura aussi permis de mettre en place différents mécanismes collaboratifs et des mesures qui contribueront à soutenir et à accentuer cette vitalité dans le futur. Dans le cadre du Plan commerce 2022-2026, elles seront pérennisées et bonifiées.
Cela inclut la reconduction du coût des permis de terrasse à 50 $ et leur agrandissement sur la voie publique, la piétonnisation des artères en concertation avec les gens d’affaires et l’animation, qui sera aussi possible de financer de manière ponctuelle sur des artères sans regroupement.
Le montant maximal admissible pour les projets de promotion et la subvention salariale aux sociétés de développement commerciales doubleront pour atteindre respectivement 100 000 $ et 130 000 $.
Le canal de communication avec les responsables d’associations sera plus ouvert que jamais avec le maintien de la table collaborative créée durant la pandémie. Les gens d’affaires seront aussi impliqués dans plusieurs dossiers, incluant celui de la pénurie de main-d’œuvre pour lequel nous assumerons un leadership fort pour la mise en place rapide de mesures efficaces.
Nous allons réitérer la demande afin que le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique soit adapté à l’échelle de Québec pour diminuer les étapes administratives lors d’embauche d’immigrants et ajouter des ressources dédiées pour faciliter la gestion et le succès du projet qui touchera potentiellement 3000 demandes annuellement.
Des campagnes marketing seront aussi déployées pour attirer des travailleurs québécois, canadiens et des pays de la francophonie.
- TRANSITION QUÉBEC
Mise en place d’une politique d’économie locale, solidaire et circulaire, inspirée de celle implantée à Gatineau
Dans la Capitale-Nationale, on compte 1216 entreprises d’économie sociale employant 22 840 personnes, ce qui représente plus de 8 % du PIB. Nous voulons soutenir ces entreprises notamment en modifiant les normes d’approvisionnement de la ville et en adaptant le système de taxation commerciale selon l’usage.
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Faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui affecte grandement nos entreprises et commerces
Pour ce faire, nous entendons notamment favoriser la création de plus de 3000 places en garderies afin d’agir, grâce aux leviers offerts au palier municipal, en offrant notamment un congé de taxes de 12 mois aux CPE, aux organisations accueillant des haltes-garderies et aux garderies en milieu familial.
La mobilité durable
Afin de stimuler les investissements et de rendre notre ville attrayante et accessible, nous entendons mettre en place la gratuité des transports en commun, en plus d’entamer les négociations pour une phase 2 du tramway vers Charlesbourg, le retour du trambus en basse-ville sur Charest et la transformation du pont de Québec en une infrastructure réservée aux transports en commun et aux vélos.
- QUÉBEC 21
La relance économique
Québec 21 vise à être l’équipe de la relance économique pour propulser Québec à la sortie de la pandémie.
Avec des gestionnaires, des entrepreneurs et des gens qui connaissent la réalité de notre écosystème entrepreneurial, nous sommes les mieux outillés pour relancer la ville, et ce, dès le lendemain de l’élection.
La sortie de la pandémie ne sera pas une chose facile : nous nous dirigeons vers une relance en K, concept économique qui s’applique à une relance qui voit certains secteurs profiter abondamment de la relance tandis que d’autres en arrachent. Notre rôle, en tant qu’administration municipale, c’est d’utiliser les leviers à notre disposition comme la Vision entrepreneuriale de la Ville de Québec pour encourager et soutenir nos entrepreneurs.
Déjà, nous avions proposé l’an dernier une aide spécifique pour stimuler le milieu du tourisme et de l’hôtellerie qui fût gravement frappé par la pandémie. Les impacts de la pandémie se feront ressentir à long terme, et c’est pourquoi nous serons là, pour les prochaines années, pour nos entrepreneurs. Nous avons déjà annoncé un gel de taxes pour les deux prochaines années pour leur donner de la prévisibilité et un peu d’oxygène.
Une administration de Québec 21 sera à l’écoute du milieu pour les accompagner et pour les aider à se relancer lorsque nous aurons enfin mis la pandémie derrière nous. Nous sommes prêts à assumer ce leadership afin que l’économie de Québec retrouve son niveau prépandémique.
La compétitivité de nos entreprises
La taxation est un débat qui fait rage depuis toujours, ou presque, à Québec. Différentes études confirment que le coût de faire des affaires est élevé à Québec. Que ce soit l’étude du Groupe Altus qui mettait en relief que Québec a un ratio de taxation foncière de 3,454 quand on compare le résidentiel et le non résidentiel, soit que les commerçants paient 3,454 plus de taxes de que les résidents, ou l’étude KPMG, commandée par l’administration Labeaume-Savard et qui dévoilait que Québec était l’une des villes qui imposait le plus ses commerçants au pays, on demande énormément à nos commerçants.
Le rapport de KPMG était limpide sur l’environnement économique de Québec. Il ne suffit pas de faire du picorage avec les données qui font notre affaire, comme Régis Labeaume l’a fait au dévoilement de l’étude, mais bien de mettre en relief ce que la Ville contrôle pour s’améliorer.
Déjà, au niveau de la taxation, nous avons promis un gel de taxes sur 2 ans. C’est un pas dans la bonne direction, mais il faudra ensuite s’assurer, pendant le mandat, de se pencher sur la compétitivité des entreprises avec le cadre législatif que les villes possèdent. Il faut revoir comment on traite nos commerçants et nous voulons trouver des solutions en leur compagnie puisque tout le monde doit y gagner. Il faut cesser de prendre les commerçants pour des guichets automatiques et plutôt les considérer comme les moteurs de notre richesse collective.
La pénurie de main-d’œuvre
Le phénomène de la pénurie de main-d’œuvre ne s’étiolera pas comme par magie au cours des prochaines années. Il risque d’avoir un léger afflux de travailleurs sur le marché du travail à la suite de la fin des programmes d’aide du gouvernement, mais l’impact risque fort bien d’être marginal.
Notons que selon une présentation de Jean-Pierre Lessard, économiste chez Aviseo conseil, en 2019, l’indice de remplacement de la main-d’œuvre pour la région métropolitaine de recensement de Québec se trouve à être «négatif» depuis 2016, c’est-à-dire que pour 1000 personnes qui quittent le marché du travail, il n’y a pas 1000 personnes qui les remplacent actuellement. Il est estimé que cette situation perdurera jusqu’en 2030.
Pour pallier à cela, il est évident que nous devons accompagner nos entreprises à faire venir de la main-d’œuvre étrangère par le biais de l’immigration. La Ville de Québec est remplie d’exemples d’entrepreneurs qui ont agi ainsi pour combler leurs besoins.
Notre rôle, en tant que Ville, est d’une part d’accompagner ces entrepreneurs qui ont des besoins en la matière, mais aussi d’aider les gens qui arrivent dans notre ville à trouver une qualité de vie qui répond à leurs aspirations. Les mesures municipales qui visent à aider l’intégration des nouveaux arrivants sont un aspect prépondérant pour l’aide à l’immigration économique. Faire en sorte que ces nouveaux arrivants sont inclus dans la collectivité, c’est une façon concrète de promouvoir l’inclusion et le vivre ensemble.
- QUÉBEC FORTE ET FIÈRE
La rareté de main-d’œuvre
Québec forte et fière s’est engagé à mettre sur pied un groupe de travail permanent que Bruno Marchand présidera, regroupant les divers acteurs du milieu économique pour trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Ce groupe s’activera à trouver les meilleures pratiques en intégration et en rétention de nos talents. Nous mettrons aussi en place un canal de communication et de réseautage permettant l’intégration au travail de nouveaux bassins de travailleurs potentiels (personnes retraitées, personnes vivant avec une limitation physique ou mentale, immigration, ou en intégration sociale).
La relance de nos artères commerciales dans l’ensemble des districts de la ville de Québec
Dès sa création, QFF a affirmé que le développement des différents quartiers de notre ville se fera par une revitalisation et une mise en valeur de ses rues marchandes. Nous nous sommes engagés à investir 27,5 M$ pour soutenir les rues commerciales. Nous devons permettre à nos commerçants de prospérer dans le meilleur environnement possible. Les commerçants et les résidents ont tout à gagner d’avoir une ville qui souhaite développer des identités fortes dans chacun de ses districts.
Permettre une meilleure mobilité et une accessibilité accrue pour nos entrepreneurs
La mobilité et l’accessibilité sont des facteurs importants pour la rétention de la main-d’œuvre et c’est pourquoi nous avons annoncé un plan de mobilité complet et diversifié digne d’une ville moderne au service de ses citoyens. Nos entreprises vivent une grande problématique d’accessibilité des matières premières et de production efficiente. Nous devons leur assurer un accès rapide et direct à leurs fournisseurs ainsi qu’à leurs clientèles. Une densification responsable des parcs industriels et un réseautage permanent entre les fabricants d’ici permettront un meilleur maillage entre eux.