Le Rouge et Or (5-2) a donc pris sa revanche sur la formation de l’Estrie, qui avait remporté la première victoire de son histoire contre Laval, il y a un peu plus d’un mois. Sherbrooke (2-5) devra attendre avant de le faire une seconde fois.
«On n’avait pas beaucoup parlé de revanche, le mot d’ordre a toujours été de progresser. Ça s’est plus jasé dans le vestiaire que dans les bureaux, mais on a senti une certaine hargne. On savait qu’on pouvait disputer un gros match en étant bien concentré», admettait Glen Constantin, l’entraîneur-chef du Rouge et Or.
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Son homologue Mathieu Lecompte a été privé de quelques joueurs importants dès la première demie lorsque le quart Anthony Robichaud et le receveur William Marchand sont tombés au combat. Robichaud a été blessé au bas du corps et n’est revenu que pour un jeu avant de céder sa place à Zachary Cloutier
«Comme je l’ai mentionné à nos jeunes hommes, il faut retourner au travail et s’assumer. On a frappé une très bonne organisation, c’était la même qu’on a affronté cette saison, mais sans chercher d’excuse, on a vécu un lot de blessures à certains joueurs-clés tôt dans le match et ça devient ensuite difficile de réaliser nos objectifs», disait-il à propos de la perte des deux joueurs offensifs.
Pour lui, la possibilité de voir l’adversaire prendre sa revanche n’était pas ce qui importait le plus.
«Je sais que le football universitaire est très médiatisé et populaire, ce qui est bon pour tout le monde, mais il y a une différence entre le regard des partisans et celui des participants. Pour nous, c’était un match comme un autre, il n’y avait pas d’histoire de revanche. On ne voit pas cela plus gros que ça ne l’est, l’adversaire n’est pas un vilain et l’autre bord, un bon gars», ajoutait Lecompte sur un calme et sage.
Attaque au sol
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Dès la première séquence offensive du Rouge et Or, on a compris que le résultat serait bien différent que l’autre jour, Laval traversant le terrain pour inscrire le premier de ses six touchés du jour. Depuis la défaite à Sherbrooke, le Rouge et Or a produit 17 majeurs en quatre matchs.
La différence entre cette victoire et la défaite se situait au niveau de l’attaque au sol. Après une demie, le Rouge et Or avait déjà porté le ballon 16 fois comparativement à 13 au total pour la durée de la précédente rencontre. Laval a bouclé le match avec des gains de 312 verges au sol (502 au total) contre 13 (113 au total) pour Sherbrooke.
«Le jeu au sol nous a propulsés vers l’avant, notamment les gros premiers essais de Joanik», soulignait le quart-arrière Arnaud Desjardins, qui a lancé deux passes de touché et deux interceptions. «Sur la deuxième, j’aurais dû accepter le sac», ajoutait celui qui a bouclé sa journée avec 16 passes complétées sur 21 pour 188 verges.
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Si le porteur de ballon Joanik Masse a couru pour 154 verges, c’est Mathieu Robitaille qui a réussi les deux premiers majeurs sur des courses de deux et neuf verges. Luca Perrier en a ajouté deux sur des longues courses de 44 et 45 verges en deuxième demie.
«C’est Justin qui est arrivé avec ses idées cette semaine, les coachs ont vu que j’étais capable de courir avec le ballon. Moi, je suis juste content de pouvoir participer, ça ajoute une coche à mon jeu», notait Robitaille.
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Le receveur de passe préférait parler du désir du Rouge et Or de jouer à la hauteur de son potentiel que de prendre sa revanche. «On voulait d’abord se prouver à nous-mêmes le genre d’équipe qu’on pouvait être. Je ne sais pas [si c’était leur meilleur match de la saison], il n’y a rien de parfait, mais ce n’est jamais aussi beau et aussi mal qu’on peut le penser. On s’est bien complété dans toutes les phases de jeu», ajoutait le numéro 82.
Le receveur Kevin Mital a capté deux passes dans la zone des buts, ce qui porte son total à huit touchés cette saison, dont sept par la voie des airs. Il n’est qu’à deux réceptions du record de l’équipe partagé par Laurent Lavigne-Masse (2007) et Félix Faubert-Lussier (2014).
Le Vert & Or a connu ses meilleurs moments en début de match, sa première poussée s’arrêtant toutefois à la moitié du terrain. Par la suite, la défensive en a eu plein les bras avec la ligne offensive de l’UL, très efficace sur les jeux au sol tout au long de l’après-midi.
Le Rouge et Or, qui n’a concédé qu’un seul touché à ses 14 derniers matchs, a réussi deux interceptions dans le match, soit celles de Félix Petit et Christophe Beaulieu. Le Vert et Or en a obtenu deux via Justin Valiquette-Dion et Tommy Roadley-Trohatos.
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La table est donc mise pour le dernier match de la saison régulière du Rouge et Or, dimanche prochain à Montréal, contre les Carabins. Pour terminer au premier rang du RSEQ, l’UL devra l’emporter par un écart d’au moins deux points.
Le Vert & Or profitera d’un congé de match, le week-end prochain, en attendant de disputer son dernier match du calendrier le samedi 30 octobre en recevant les Stingers de Concordia. Ça laissera du temps aux joueurs de soigner les bobos et de se concentrer sur leur semaine d’examens, notait Lecompte.
Un touché de sûreté
Le Rouge et Or a accordé un touché au quatrième quart pour perdre son jeu blanc. «Ce n’était pas mon appel, mais j’aurais aimé ça [avoir un blanchissage]. À la fin, on a gagné, et c’est ce qui compte», disait en riant le joueur défensif Alec Poirier, sous l’écoute attentive et souriante de son entraîneur-chef lors du point de presse.
Match déterminant à Montréal
Déjà, le Rouge et Or a le regard tourné vers Montréal, dimanche prochain.
Glen Constantin: «Les parcours sont différents, mais on est content de s’être mis en position pour se battre pour le premier rang. La table est mise pour un bon spectacle de football étudiant, on accueille le défi. Nos joueurs doivent rester dans le moment présent, les matchs se gagnent pendant les pratiques en semaine et se jouent la fin de semaine. On se doit d’avoir une bonne préparation, et on commence à avoir les résultats qu’on est habitués de voir.»
Arnaud Desjardins: «J’ai joué de sec 2 à 5 au CEPSUM. Pour moi, c’est super excitant car je suis un gars de Montréal, ce sont des matchs que j’envisage depuis que je suis tout petit.»
Kevin Mital: «Je n’ai jamais joué au CEPSUM, hâte de voir l’ambiance qu’il y a là-bas.»
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