Benedict Cumberbatch et Claire Foy: un couple passionné d’art et de beauté

Benedict Cumberbatch

Benedict Cumberbatch et Claire Foy n’en sont pas à leur premier rôle historique. Si on a déjà vu l’interprète de Sherlock Holmes dans la peau du célèbre mathématicien Alan Turing, on se souviendra de la performance de l’actrice britannique en tant qu’Élisabeth II au sein de la série The Crown. Avec La vie extraordinaire de Louis Wain, le public les retrouve alors qu’ils incarnent Louis Wain et Emily Richardson, un couple passionné d’art et de beauté.


Le nouveau long-métrage de Will Sharpe porte ainsi sur le parcours de l’illustrateur anglais Louis Wain, reconnu notamment pour ses dessins de chats aux grands yeux et au comportement humain.

En 111 minutes, le long-métrage aborde la vie adulte de l’artiste jusqu’à ses vieux jours, soit de la fin du 19e siècle à la moitié du 20e. Seul homme de sa famille, Louis Wain devra faire face à de nombreux défis au fil des ans, notamment puisqu’il devra subvenir aux besoins de ses cinq sœurs et de sa mère. Le tout grâce ses illustrations.

Claire Foy 

La vie extraordinaire de Louis Wain est ainsi un plongeon dans la passion dévorante de cet homme qui n’avait qu’une envie : saisir l’électricité du monde qui l’entoure. Si la fiction aborde de front cette vision créatrice propre à l’artiste, elle ne nomme toutefois pas le terme schizophrénie posé à l’époque sur son état psychologique. Un diagnostic aujourd’hui contesté devant lequel on propose plutôt un trouble du spectre de l’autisme.

«Je n’ai pas étudié la schizophrénie. Je l’ai étudié lui. Je me suis plongé dans un espace [mental] isolé et dangereux pour ces scènes où Louis se retrouve déconnecté de la réalité. […] J’ai l’impression qu’il y avait plusieurs circonstances liées à ces instants. L’ère victorienne était une époque très rigide et contraignante où il devait suivre la voie de la bienséance. […] Mais le film va bien au-delà de ça. J’espère simplement que le projet réussira à faire comprendre aux gens qui se sentent différents ou qui expérimentent le monde d’une façon qui n’est pas considérée “normale” qu’il y a une place pour eux», explique, en rencontre de presse, Benedict Cumberbatch, à propos de la préparation pour son rôle.

Touché par le courage et la bravoure de Louis Wain, l’acteur britannique estime surtout s’être reconnu dans l’amour que le public lui portait à l’époque.

Ce ne sont toutefois pas que les admirateurs de Louis Wain qui permettront à l’artiste d’être «connecté à l’amour». Au cœur du film, on retrouvera également sa relation avec Emily Richardson, la gouvernante de ses sœurs, pour qui il éprouve un coup de foudre dès le départ.

«Jouer Emily était comme prendre un bon bain chaud, particulièrement si on la compare à d’autres personnages que j’ai pu interpréter. […] C’est une femme qui était intéressée par le monde qui l’entourait. Elle réussit à voir la magie dans les petites choses. C’est ce qui a fait d’elle une aussi bonne professeure. Elle incarnait la magie et le plaisir auprès des autres. Ça a été un bonheur de plonger dans son univers», raconte de son côté Claire Foy.

C’est porté par la vision d’Emily et inspiré par leur compagnon, Peter, un chaton trouvé sous la pluie, que Louis Wain réussira à marquer l’histoire. Malgré tous les hauts et les bas qui composent sa vie.

Ode aux chats

Des chats qui chantent, qui jouent au golf ou qui prennent le thé; certains habillés comme des humains, tristes ou riant, aux allures mesquines, incertaines ou même psychédéliques… Louis Wain a dessiné bon nombre de félins au cours de sa vie.

Pour certains, c’est cette fascination de l’illustrateur qui a permis à la société anglaise du 19e de découvrir le chat sous un nouveau jour.

«C’est vraiment difficile de tourner un film avec des chats adultes. Je ne le recommande pas. Les chatons sont extraordinaires. Ils font ce qu’on attend d’eux avec le lait et les balles de laine. Tous les clichés sont véridiques. Mais ne vous attendez pas à ce que votre journée se déroule rondement si vous travaillez avec des chats», a lancé, sourire aux lèvres, Benedict Cumberbatch, en rencontre de presse.

Blague à part, l’acteur affirme que ce long-métrage lui a remémoré la complexité de ces bêtes «majestueuses» : «Cependant, à l’extérieur d’un plateau de tournage, je les adore. Ils sont magiques, mystiques et uniques. Parfois ils sont très indépendants ou ont besoin d’attention. Je crois qu’ils nous rappellent tous l’aspect sauvage de notre propre nature. […] Je pense que c’est d’ailleurs pour cela que Louis a autant connecté avec eux. Il les a utilisés pour explorer la condition humaine.»

La vie extraordinaire de Louis Wain sera au cinéma dès le 22 octobre.