Sumo Cannabis prête à produire à Trois-Rivières

Jonathan Bossé, Francis Descôteaux et Éric Morel sont les fondateurs de Sumo Cannabis dont l’usine a été inaugurée jeudi.

Sumo Cannabis n’attend que l’aval de Santé Canada pour commencer à produire de la fleur séchée de cannabis dans son usine fraîchement aménagée. Elle vise d’ailleurs, d’ici quelques années, à vendre ses produits non seulement au Québec, mais aussi à l’échelle internationale.


Ce projet de 15 millions de dollars a nécessité l’achat et l’installation d’équipements à la fine pointe de la technologie dans le but de produire une fleur de cannabis de haut niveau. Les investisseurs ont choisi la bâtisse de l’ancien Centre international de couchage de Trois-Rivières pour y aménager la production. L’équipe a déposé sa demande de permis de production à Santé Canada et souhaite obtenir une réponse positive dans les meilleurs délais.

Francis Descôteaux fait visiter la salle où débute la culture des plants de cannabis.

«Les installations sont faites», déclare le directeur général de Sumo Cannabis, Éric Morel, lors de l’inauguration de l’usine qui a eu lieu jeudi. «On espère une réponse d’ici décembre.»

Sumo ne peut produire sans ce permis, mais elle est prête à lancer sa production dans son usine qui renferme une chambre de désinfection, une salle de tri, des vestiaires aux standards de l’industrie pharmaceutique et une salle d’affinage.

La culture en aéroponie a été choisie par l’équipe pour sa qualité de production qui se fait davantage en respect de l’environnement. Deux salles de floraison sont munies de cinq rangées d’étagères de quatre étages regroupant huit unités par étage. La culture se fait de façon verticale afin de maximiser l’utilisation de l’espace de cette usine de quelque 30 000 pieds carrés ayant une capacité de production allant jusqu’à 10 000 kg par année.

Cette salle de floraison de 30 pieds de hauteur est munie d’étagères servant à cultiver le cannabis à la verticale.

«Le développement des plants se fait par les racines suspendues dans l’air et qui sont aspergées. Ça prend 90 % moins d’eau et jusqu’à 70 % moins de nutriments», explique François Descôteaux, directeur adjoint, en ajoutant que la culture hors-sol réduit le risque de maladies du plant, ce qui diminue du même coup l’utilisation de pesticides.

«On vise à développer des produits de qualité pour la Société québécoise du cannabis», continue Jonathan Bossé, directeur adjoint, qui estime que l’entreprise qu’il a fondée avec MM. Morel et Descôteaux est en bonne posture pour l’obtention du permis de Santé Canada.

Sumo Cannabis veut produire de la fleur séchée pour le marché du Québec et a l’objectif de commencer avec une production de 2000 kg par année. L’entreprise a aussi des visées mondiales. Après l’obtention du permis de production, la compagnie veut avoir le permis de vente, ce qui lui permettra de commercialiser ses produits sans passer par un distributeur.

C’est à cet endroit que l’étape du séchage sera effectuée.

«Le marché est en croissance, assure M. Morel. On veut la SQDC. Par la suite, c’est l’Europe. On va produire de la fleur séchée au début. On voudrait vendre de l’huile. On va s’adapter au marché et on a de la capacité de pieds carrés. Sur les 30 000 pieds carrés, on en utilise actuellement environ 15 000.»

Un matériau non poreux a été utilisé pour la finition des murs des corridors de l’usine afin de faciliter l’entretien.

Quelque 10 travailleurs composent l’équipe de Sumo. À terme, l’entreprise aura environ 75 employés.