Peu importe qui formera le prochain gouvernement, les mêmes lobbyistes qui font tout pour bloquer les initiatives permettant de s’attaquer à des problèmes tels que la pollution plastique et les changements climatiques continueront aussi d’exercer leur influence.
Ce ne sont pas des raisons pour nous laisser abattre, bien au contraire! Mettons-nous au travail et mobilisons-nous.
Les élections constituent à cet effet une période importante où les chefs de parti et les candidats sont plus ouverts au dialogue avec le public. C’est l’occasion de nous faire entendre et d’exiger qu’ils passent de la parole aux actes pour faire face aux crises qui nous frappent.
Un été infernal
Le rapport alarmant du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) démontre d’ailleurs clairement que l’empressement et l’acharnement de notre pays à exploiter ses réserves de combustibles fossiles doit cesser.
Nous avons nous-mêmes constaté les effets des changements climatiques dans nos collectivités au courant de l’été.
Au moment où les feux de forêt causaient des destructions massives en Colombie-Britannique et en Ontario, le Yukon était aux prises avec des inondations, les Prairies luttaient contre la sécheresse et les canicules se sont aussi enchaînées, menaçant les plus vulnérables de notre société. Lors des dernières années, les communautés côtières ont aussi vu l’érosion se rapprocher graduellement de leurs maisons; le golfe du Saint-Laurent n’a presque pas gelé l’hiver dernier, des espèces disparaissent, nous envahissent ou nous transmettent des maladies quand on détruit leur habitat et les conditions météorologiques extrêmes continuent d’avoir des répercussions sur les communautés autochtones et nordiques.
Ce que vous pouvez faire
Ce que prouve l’été qu’on vient de vivre, c’est que les conséquences des changements climatiques se font sentir maintenant. Heureusement, on peut renverser la tendance.
À moins de nous y attaquer avec le même sentiment d’urgence dont nous avons fait preuve pour la crise sanitaire, leurs conséquences s’amplifieront et s’accéléreront.
En tant qu’électeurs et électrices, nous avons le pouvoir d’orienter le discours politique sur les enjeux-clés des quatre prochaines années.
Il est aussi très clair que cette lutte ne se terminera pas le 20 septembre, jour du vote. Peu importe ceux et celles qui seront au pouvoir, nous devrons continuer de veiller à ce qu’ils respectent leurs engagements et nous devrons continuer à faire pression pour qu’ils multiplient les mesures ambitieuses.
Ce n’est que le début.
Votons pour protéger la santé de la planète, pour protéger notre santé, pour un avenir plus sain, plus sécuritaire, plus durable, plus équitable.
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Marie-Eve Leclerc, chargée de projet, Équiterre Charles Bonhomme, spécialiste - communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
Conor Curtis, coordonnateur, Fondation Sierra Club Canada
Christina Vardanis, VP Communications; WWF-Canada