Dans une période où les besoins et les standards de télécommunications hybrides et à distance dans les PME sont en demandes, Wazo espère réussir à s’intégrer au marché canadien et étasunien.
Créé en 2017, Wazo est né d’une «volonté d’amener à des entreprises une offre orientée vers le nuage et les télécommunications», fait savoir Sylvain Boily, cofondateur de la compagnie. La compagnie se spécialise dans la communication unifiée infonuagique, ou autrement dit, dans la centralisation des méthodes de communication à l’intérieur d’une entreprise.
Après s’être attaqué au marché français, c’est au tour du marché nord-américain de recevoir Wazo. La société, qui compte déjà plus de 95% de ses revenus hors du Québec, va également accélérer son développement commercial au Québec et au Canada, où elle compte recruter une douzaine d’employés.
En moins de deux ans, Wazo détient une liste de près de 30 000 utilisateurs et plus d’une cinquantaine de partenaires, principalement en Europe, selon le communiqué de presse publié mardi.
(Re)découvrir la télécommunication
Due à son expertise, la boîte de télécommunication n’a pas fait partie des compagnies ayant été impactées négativement par la crise sanitaire. Le cofondateur explique que la pandémie a rapidement changé les habitudes de beaucoup d’entreprises qui n’étaient pas prêtes à «télétravailler» et qui n’avaient pas les outils nécessaires.
«Donc, il y en a qui ont pris plein de trucs à droite et à gauche et ce n’était pas suffisant. Les télécommunications, ce n’est pas seulement avoir une conversation sur un Zoom, souligne M. Boily. Il y a un métier derrière ça et il y a tout plein de fonctionnalités qui sont nécessaires pour “opérer” correctement une entreprise avec des télécommunications.»
De plus, Sylvain Boily a aperçu une tendance assez surprenante dans cette industrie dans les dernières années. «Avec la pandémie, la télécommunication est devenue un métier d’avenir», affirme-t-il. «Le monde des télécommunications, jusqu’à présent, n’était pas vu d’une manière très intéressante et sexy.»
Il ajoute que de plus en plus de personnes font une comparaison assez positive entre la popularité exponentielle de la cryptomonnaie, qui avait pris d’assaut le marché financier en 2012, avec le futur de l’industrie des télécommunications.
«La pandémie a ouvert les yeux aux entreprises. Elles ont réalisé qu’il y a de nouvelles pratiques, en plus du télétravail, et qu’il fallait qu’elles s’outillent. Et les gens qui cherchent du travail ont réalisé qu’il y a un avenir là-dedans», ajoute Sylvain Boily.
Démarrage au Québec
Dans ses clients au Québec, dont BGM et Quovim C3, quelques Centres de services scolaires utilisent déjà les services de Wazo, dont celui de la Beauce-Etchemin. Ce dernier utilise une plateforme de l’entreprise pour centraliser les appels administratifs, mais aussi pour contrôler les cloches des écoles directement à partir d’un téléphone cellulaire.
«On a une petite présence sur Québec, mais on ne l’a pas du tout poussé pour le moment, mais notre but c’est de grossir ici», confirme M. Boily
La ronde de financement d’amorçage a été menée par le fonds français Serena, avec la participation du fonds nord-américain Inovia, ainsi que Desjardins Capital et Investissement Québec.