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Il serait temps que les jardiniers québécois lâchent un peu les arbustes importés — lilas, seringats, magnolias, etc. — qui pullulent dans nos jardins et apprennent plutôt à cultiver des variétés indigènes, particulièrement bénéfiques pour la faune locale.

Et l’un des arbustes «bien de chez nous» (il est indigène un peu partout dans l’est de l’Amérique du Nord) qui commencent à faire de sérieuses vagues dans le monde horticole est l’aronie noire (Aronia melanocarpa), appelée autrefois gueule noire. D’ailleurs, cet arbuste connaît actuellement un grand essor en Europe, où ses fruits parmi les plus riches au monde en vitamine C et antioxydants sont fort appréciés. Pourquoi ne pas l’adopter dans son pays d’origine aussi?

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Ornementale et comestible

L’aronie noire est un arbuste caduc au port plutôt arrondi d’environ 1 à 2 m de hauteur et 1 à 1,5 m de diamètre à maturité. Il se couvre densément de feuilles ovales à marge finement dentée. Les petites feuilles de 2 à 5 cm sont luisantes et vert foncé. La couleur automnale des formes sauvages est très variable, mais la plupart des variétés vendues en pépinière deviennent rouge flamboyant à l’automne.

En mai, l’aronie noire produit des bouquets de 10 à 20 petites fleurs parfumées blanches aux étamines roses à l’extrémité de ses branches. Ses baies de 6 à 10 mm noires et luisantes arrivent tardivement, mûrissant à la fin d’août et en septembre.

Les oiseaux les aiment bien, mais attendent qu’elles aient subi deux ou trois gels avant de les manger, probablement parce que cela améliore leur goût. Mais n’essayez pas de manger des baies crues : l’astringence des fruits est désagréable, rendant la bouche pâteuse. Il faut les faire cuire auparavant, ou les sécher. Après la cuisson, notamment, leur goût s’apparente à celui du cassis. On peut utiliser les fruits d’aronie en sauces, confitures, tartes et jus. D’ailleurs, les fabricants de jus les utilisent comme colorant naturel pour rehausser l’apparence de leurs produits.

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Culture

L’aronie noire est essentiellement un arbuste passe-partout, s’adaptant à presque toutes les conditions. Dans la nature, on la trouve surtout dans les sols acides, mais elle s’acclimate aux sols alcalins aussi, et aux sols riches ou pauvres, sablonneux ou glaiseux, bien drainés ou humides. Elle réussit très bien au soleil ou à la mi-ombre. Sa rusticité est excellente : zone 2! Aussi, elle est rarement affectée par les ravageurs et maladies.

Les fleurs sont autofertiles, donc même un arbuste cultivé isolément produira des fruits.

On peut utiliser l’aronie noire comme arbuste ornemental individuel, en haie ou en verger. On la voit parfois employée dans les îlots des stationnements publics à cause de sa tolérance aux sols salins et pollués.

L’aronie noire présente toutefois un défaut : elle est drageonnante. Pas autant qu’un sorbaria, un vinaigrier ou un lilas, mais elle peut néanmoins produire des «plantes satellites» à une certaine distance de la plante mère. À vous de décider si vous les tolérez ou les enlevez.

Plantez l’aronie noire n’importe quand entre le début du printemps et la fin de l’automne. Il suffit de creuser un trou aussi profond que la motte est haute et trois fois plus large, asseoir la motte dans le trou, la saupoudrer légèrement de mycorhizes et de remplir avec la terre d’origine. Il n’est pas nécessaire de l’améliorer. Vous pouvez toutefois pailler le sol par la suite pour maintenir une humidité plus égale et empêcher les mauvaises herbes de s’installer.

Arrosez au besoin la première année et il peut être utile de fertiliser annuellement si le sol est pauvre, mais autrement, on peut traiter cet arbuste avec négligence. Il n’a même pas besoin de taille dans la plupart des situations.

Variétés

Il y a plusieurs variétés d’aronie noire sur le marché, surtout développées pour leurs fruits plus gros, comme ‘Viking’ et ‘Black Beauty’. ‘Autumn Beauty’, de son côté, offre des couleurs automnales particulièrement saisissantes.

Si vous cherchez une aronie plus compacte, il existe aussi depuis peu des variétés naines comme ‘Low Scape Mound’, 30 à 60 cm de haut et 45 à 60 cm de diamètre, et ‘Ground Hug’, une variété tapissante de 20 à 35 cm de hauteur et 90 cm de diamètre. Une autre nouveauté, ‘Low Scape Hedge’, a un port dense, étroit et dressé d’environ 1 à 1,5 m de hauteur, mais seulement 60 à 90 cm de diamètre, parfait pour une haie.

L’aronie noire : un arbuste indigène qui a beaucoup à offrir!

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L'entretien de la semaine

Au début de septembre, il est temps de songer à rentrer les plantes d’intérieur qui ont séjourné à l’extérieur cet été.
Après la récolte, laissez les plants de pois et de haricot se décomposer sur place afin d’enrichir le sol en azote.
Continuez de retourner le compost toutes les deux ou trois semaines.
Pour prévenir le fendillement des fruits de tomate, gardez le sol également humide et, surtout, évitez de laisser les plants sécher.

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Des réponses à vos questions

Q Depuis trois ans, mon potager est envahi par le mouron des oiseaux, à mon grand désespoir! Comment puis-je l’exterminer de façon définitive? Et le prévenir?
– Louise C.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Mouron des oiseaux ou stellaire moyenne","contentType":"image","credits":"123rf/coboflupi","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Faf9ffcaa-4b8d-4f26-9bfc-6356e34bc4c2.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

R Le mouron des oiseaux ou stellaire moyenne (Stellaria media) est une petite annuelle buissonnante ou rampante produisant des quantités de petites feuilles ovales avec une pointe à l’extrémité et de minuscules fleurs blanches étoilées. Il forme des tapis qui recouvrent souvent le sol. Comme tout annuelle, elle ne se multiplie que par semences que la plante produit en abondance. (Notez que les oiseaux les adorent, d’où le nom de mouron des oiseaux.) Il n’est pas facile de se débarrasser définitivement de cette plante, car les graines peuvent vivre jusqu’à 60 ans et quand même germer, mais on peut le contrôler avec du paillis.

En effet, les graines de cette plante ont besoin de lumière pour germer, alors si vous couvrez le sol de paillis à l’automne, cela empêchera la germination. Et même si des graines devaient arriver l’été, transportées par les oiseaux, elles ne peuvent pas germer dans du paillis, mais seulement en contact avec une terre exposée. Vous trouverez plusieurs choix de paillis sur le marché ou utilisez des feuilles d’arbre tombées sur le gazon cet automne et déchiquetées sous la tondeuse.

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Q J’aimerais savoir s’il est possible de rentrer mon bel hibiscus dans ma maison pour l’hiver? Si oui, avez-vous des conseils pour moi afin qu’il reste beau? Est-ce qu’il va fleurir toute l’année?
– Jade Bernier

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R L’hibiscus (Hibiscus rosa-sinensis) peut fleurir à l’année, mais habituellement, sa floraison est plutôt sporadique entre la fin de l’automne et le début du printemps. Vous devez bien sûr la rentrer, car il s’agit d’un arbuste tropical qui ne tolère pas le froid. D’ailleurs, idéalement vous la rentreriez vers le début de septembre, quand les nuits sont encore assez chaudes. Si vous attendez trop, il y aura une chute massive de feuilles et de boutons floraux peu après la rentrée.

Avant de le rentrer, donnez-lui un bon nettoyage pour éliminer tout insecte qui pourrait l’infester. Lavez toute la plante avec un linge ou une éponge humide trempée dans de l’eau savonneuse, puis rincer rapidement à l’eau claire. Pour les insectes qui se cacheraient dans le terreau, plongez le pot dans un seau d’eau savonneuse et laissez les racines immergées dans l’eau pendant 20 à 30 minutes pour noyer tout intrus. Puis, laissez drainer, nettoyez le pot et rentrez la plante. L’hibiscus a besoin beaucoup de soleil, donc, une place tout près d’une fenêtre au sud ou à l’ouest, d’une atmosphère bien humide, d’arrosages réguliers et de températures assez chaudes tout l’hiver.

Des questions svp!

Vous pouvez nous joindre par courriel à courrierjardinierparesseux@yahoo.com

Par courrier à

Le jardinier paresseux
Le Soleil
C.P. 1547, succ. Terminus
Québec (Québec) G1K 7J6

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Calendrier horticole

Huit principes naturels pour jardiner sans effort

La Société d’horticulture et d’écologie de Saint-Nicolas présentera le mercredi 8 septembre à 19h30, la conférence Huit principes naturels pour jardiner sans effort : Pelouse, jardin, aménagement, présentée par Serge Fortier. L’activité aura lieu au Centre aquatique multifonctionnel au 1065, route des Rivières, à Lévis (secteur Saint-Nicolas). Les règles de santé publique s’appliquent : réservation obligatoire; places restreintes. Pour information ou inscription, allez à la section «Nous joindre» sur le site shorticulture.wixsite.com/shestnicolas/activites-1

Deux formations en ligne pour mettre les récoltes en pots

Lili Michaud présente la formation en ligne La mise en conserve domestique. Une bonne façon de découvrir les pratiques sécuritaires pour faire des conserves. Coût : 30 $ + taxes. La formation La lactofermentation des légumes est également offerte. Coût : 25 $ + taxes. Dans les deux cas, il s’agit de formations que vous pourrez suivre au moment qui vous convient et à votre rythme. Information : lilimichaud. com

Pour toute activité horticole, écrivez-nous à courrierjardinierparesseux@yahoo.com.

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