Depuis que je composte, ma poubelle de cuisine se remplit vraiment moins vite et je n’ai pas à la vider régulièrement. Cependant, je ne peux pas en dire autant de mon bac de recyclage.

Si, comme moi, vous ne faites pas la majorité de votre épicerie dans un commerce offrant du vrac, vous vous retrouvez probablement avec un lot impressionnant d’emballages destinés au mieux à la récupération au pire à la poubelle. Confrontée à cette réalité, je tente d’abord de préférer les emballages en matières plus facilement recyclables, comme les cannes, le carton et le verre. Ensuite, je tente d’allonger la durée de vie de ces emballages en les réutilisant pour remplir les fonctions d’articles à usage unique. Après tout, le R de réutiliser vient avant celui de recycler!

Réutiliser

Les contenants en verre sont sûrement les plus commodes à réutiliser, notamment parce qu’ils sont faciles à laver. Ce n’est pas pour rien que les épiceries en vrac utilisent elles-mêmes ce type de contenant quand vient le moment d’en prêter à leur clientèle. Certaines épiceries, comme La locale sur l’avenue des Oblats à Québec, choisissent de préportionner leurs aliments dans des pots en verre qu’ils prêtent selon un système de consigne. Cette formule fait gagner du temps au moment de choisir les produits et de les payer, tout en fidélisant la clientèle.

Les contenants en aluminium qui accompagnent souvent le prêt-à-manger ou la livraison peuvent être lavés et réutilisés pour la cuisson d’aliments au four.

Enfin, il y a les emballages en plastique qui s’immiscent tout de même dans mes achats. J’utilise fréquemment les sacs de plastique, comme celui qui protège le pain, pour remplacer le papier cellophane ou les sacs à sandwich. Combinés aux élastiques qui viennent avec certains fruits et légumes, ces emballages me servent pour refermer un bloc de fromage, protéger mon demi-concombre ou envelopper un sandwich. 

Cela étant dit, je tente d’éviter les emballages de plastique à l’épicerie puisqu’ils sont plus difficiles à recycler et qu’on ne peut pas les réutiliser longtemps. Si on les réutilise un moment, il faut particulièrement éviter de les soumettre à des changements de température puisque le plastique qui les compose est instable et relâche éventuellement des particules de plastique et nous expose aussi aux additifs chimiques utilisés lors de sa fabrication. De plus en plus d’acteurs dénoncent les effets néfastes du plastique et de ses composantes sur la santé humaine en plus de l’environnement, si bien que certaines personnes tentent de bannir cette matière de leur vie. La journaliste Evelyne Charuest s’est d’ailleurs lancé le défi de vivre un an sans plastique dans le cadre du projet Ciao plastique! qui a fait l’objet d’une série documentaire et d’un livre qui explique bien les problématiques relatives à cette matière omniprésente dans nos vies.

Pour ce qui est des emballages compostables, faites attention d’en disposer au bon endroit : la plupart pourront être compostés au compost municipal, mais pas nécessairement dans votre compost domestique.

Des outils durables

Il est probable que les emballages venant de l’épicerie ne répondent pas à tous vos besoins. On peut alors se tourner vers les articles durables qui ont été inventés pour remplacer leurs cousins jetables.

Les pellicules de plastique peuvent être remplacées par des pellicules d’emballage alimentaire réutilisables avec de la cire d’abeille. Certains commerces vendent la cire d’abeille pour vous permettre de les confectionner vous-même. Pour les garder longtemps, il faut éviter de les laver à l’eau chaude. Ceux que je me suis procurés à l’épicerie La Locale sont faits au Québec par La P’tite Fabrique qui estime leur durée de vie à un an, selon l’entretien, et suggère de les composter en fin de vie.

On peut aussi opter pour les couvre-plats réutilisables en tissu avec un élastique permettant d’ajuster la grandeur.

Pour remplacer les sacs en plastique jetables, on a principalement le choix entre la version en silicone ou en tissu. Si vous optez pour un sac en silicone, choisissez le 100% en silicone. Il pourra alors aller au four micro-onde comme au congélateur.

Le tapis de cuissons en silicone et fibre de verre peut remplacer le papier parchemin et le papier d’aluminium pour la cuisson au four de plusieurs aliments. Celui de la marque UpSimply, que j’aie trouvé à la boutique écolo La Vitrine sur le chemin Sainte-Foy, supporte des températures allant jusqu’à 480°F et se lave facilement. Le point négatif est qu’il vient emballé dans une membrane de plastique. J’ai contacté la compagnie afin de savoir comment elle proposait de disposer de cet emballage. On m’a répondu qu’il était recyclable, tout en reconnaissant que ce n’était pas la solution «optimale». En effet, à peine 20% des matières en plastique envoyées au recyclage au Québec seront réellement recyclées, dévoile Evelyne Charuest dans Ciao Plastique!.

J’ai encore un rouleau de papier d’aluminium chez moi, cette matière se recycle bien, mais autant que possible, je tente de laver les feuilles d’aluminium pour les réutiliser plusieurs fois.

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Il y a bien d’autres articles à usage unique à refuser, nous y reviendrons. Entre temps, je vous invite à m’écrire au sujet des articles jetables auxquels vous ne trouvez pas de solutions de rechange durables et il me fera plaisir de me pencher sur la question.

[ Recyclage dans les logements: bientôt la fin de la méthode douce ]

[ Changer ses habitudes, un geste durable à la fois ]

[ Sortir les résidus organiques de sa poubelle ]