Depuis deux semaines, un avis de restriction d’utilisation d’eau est en vigueur dans la municipalité de Chaudière-Appalaches.
«On est habitués, chaque début d’été on a des restrictions pour la consommation d’eau», signale Dr Sylvain Labrecque, résident de l’endroit.
La population doit donc éviter d’arroser la pelouse, laver les voitures, remplir les piscines et toute autre activité non essentielle.
«On est capable d’accepter une restriction d’eau, mais on ne veut pas dépasser une certaine limite. On a des piscines, on veut les utiliser», ajoute Dr Labrecque.
Dans les derniers jours, la réserve «à sec» a déclenché de la frustration parmi les résidents, les commentaires sur la page Facebook de la municipalité parlent d’eux-mêmes.
Les élèves de l’école ont notamment reçu des bouteilles d’eau lundi matin, pour la journée, fournies par la municipalité.
«On est derrière nos élus, ils veulent que ça change autant que nous. La majorité comprend qu’ils font leur gros possible. Ça vient d’en haut, les décideurs qui rendent les choses extrêmement longues. Le gouvernement doit agir et débloquer les fonds», insiste Dr Labrecque.
Le dossier avance
Le maire de la municipalité Christian Richard admet que certains problèmes techniques ont empêché la livraison d’eau. Le réservoir n’a pu être rempli.
Saint-Antoine-de-Tilly doit conclure des ententes avec les municipalités voisines pour se procurer de l’eau.
«On est en train de faire le transport pour remonter notre réserve. On devrait être en mesure d’avoir un approvisionnement pour les citoyens au cours de la semaine», indique-t-il en entrevue avec Le Soleil, lundi.
Des bris avec les tuyaux survenus au même moment n’ont pas aidé à la situation.
Avec les jours de canicule et le télétravail, la consommation d’eau a augmenté pendant la semaine, le réservoir s’est vidé plus vite même avec l’avis de restriction d’utilisation d’eau potable.
«C’est une situation qu’on vit depuis plusieurs années. Les puits actuels ont atteint leur pleine capacité», note le maire Christian Richard.
La municipalité continue les démarches auprès du ministère des Affaires municipales pour obtenir les subventions, qui ont été autorisées en 2015. Deux projets sont en cours, et ils doivent être réalisés conjointement.
«Il y a le traitement de l’eau, se mettre aux normes, et l’autre pour aller chercher de l’eau potable ailleurs. On a un puits et le dossier avance. Il faut mettre à jour des ententes et chercher d’autres autorisations», explique le maire.
M. Richard était en réunion le 29 avril à ce sujet. Il y aura quelques notions, quelques analyses à faire cet été, puis l’appel d’offres. La municipalité doit attendre les approbations du gouvernement pour aller de l’avant.
«On devrait avoir une réponse finale d’ici le début de l’automne pour passer aux études pour choisir le site de traitement des eaux et celui pour aller chercher l’eau potable.»
En attendant, la municipalité effectuera une gestion plus serrée des niveaux d’eau. «La situation critique ne devrait pas se reproduire. Ça a fait un tollé et on essaie de se pardonner, on veut que les gens comprennent», souligne le maire.
Il espère aussi que les députés réagissent devant la situation frustrante pour la population.
«Avec un manque d’eau assez important, tout le monde va réaliser l’ampleur du problème. On regarde ce qu’on peut faire pour accélérer les choses. Avec la situation qu’on vient de vivre, on va attirer l’attention de nos élus» termine Christian Richard.