{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"jdesmeules@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffb7879e8-4821-4fab-b1f9-7a872cd4bfb8.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Québec","name":"Judith Desmeules","source":"Le Soleil","twitter":"judithdesmeules"}],"channel":"Actualités ","chapters":[{"position":0,"text":"

Une courte démonstration a permis de démontrer la facilité qu’ont les détenus à faire livrer de la drogue entre les murs du pénitencier de Donnacona.

Même que le colis arrive parfois directement à la fenêtre, préalablement brisée, il tombe dans un baluchon que le détenu a concocté avec des draps.

«Il y a un enjeu majeur, un problème de livraison à l’intérieur de nos pénitenciers. C’est trop facile. Il faut que ça devienne plus difficile», dénonce Frédérick Lebeau, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada pour la région de Québec.

M. Lebeau est aussi agent correctionnel, il intercepte de plus en plus de colis livrés par les drones dans le cadre de son travail.

«Une institution fédérale, c’est vraiment un écosystème, si on se fait livrer de la drogue, des armes, on a plus de violence ou plus de règlements de compte. Ça vient affecter le pénitencier au complet. C’est un enjeu de sécurité publique.»

La démonstration organisée dimanche dans le stationnement de l’école secondaire de la région se voulait un moyen de sensibiliser la population, les services correctionnels et le gouvernement du Canada.

«Il peut arriver un accident malheureux, une prise d’otage ou une évasion. On ne veut pas dramatiser la situation, mais c’est réel», soutient M. Lebeau.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Frédérick Lebeau, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada pour la région de Québec.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche ","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4c7f87d8-4d0d-4543-90a0-48e2ea0bf357.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Il est certain qu’on ne s’improvise pas conducteur de drone du jour au lendemain. Les personnes qui effectuent les livraisons sont des professionnels, avec beaucoup d’heures d’entrainement.

Dans la dernière année, les agents du pénitencier de Donnacona ont détecté 60 drones

«Le plus grand enjeu, ce sont les drones qui ne sont pas détectés. On n’est pas capable de tout voir. Officiellement, on parle de 60 drones, mais c’est plus.»

Ce chiffre augmente d’année en année. Dans la dernière année, les visites ont été grandement limitées, voire annulées en raison de la pandémie. Plus question d’utiliser les visiteurs pour faire entrer la drogue dans le pénitencier. Le drone devenait le meilleur moyen.

Tous les pénitenciers du Canada doivent vivre avec ce «fléau», y compris celui de Cowansville au Québec.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Un des colis interceptés par les agents du pénitencier de Donnacona.","contentType":"image","credits":"Fournie","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fefde1895-7ac3-4c7b-ac1d-457df7b66c11.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Interception

Même si les drones sont repérés, ils ne seront pas tous interceptés. Les drogues, armes ou outils se retrouveront dans les poches des détenus, qui trouveront de bonnes façons de les cacher.

«On peut avoir 100 % de détection, ça ne règle pas ce qui se passe pour l’interception. Ça va vite. Les cavités corporelles sont utilisées. On n’a pas accès à ça. Donc ça prend des outils», souligne M. Lebeau.

On parle ici de scanneur corporel. Le pénitencier de Donnacona a procédé à l’achat de six détecteurs de drone récemment qui seront installés d’ici la fin de l’automne. «C’est une bonne nouvelle, mais il reste des choses à faire pour l’interception.»

Les détecteurs agiront de radars. Ils faciliteront le travail des agents correctionnels, mais ne règleront pas le problème par magie.

«Le meilleur détecteur de drone, présentement, c’est la chance. On entend le bruit, des bénévoles ou des visiteurs nous alertent. C’est nos outils principaux», déplore M. Lebeau.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche ","position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F313ed1ca-014b-495b-bce6-bbeaa86ae7c2.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

Inquiétudes

«On demande d’aller de l’avant avec le projet de loi C-83. On a la permission d’acquérir un scanneur corporel, on demande d’en acheter et d’en placer dans les institutions. Ça va faire un milieu de vie plus sécuritaire pour les détenus et pour les agents correctionnels», résume Frédérick Lebeau.

En plus de l’inquiétude, un sentiment de frustration habite les agents correctionnels de Donnacona, dont quelques-uns étaient présents dimanche pour la démonstration.

«Être en 2021 et ne pas avoir les moyens de contrer ça… Les agents ne se sentent pas en sécurité. On demande à l’employeur de donner des outils de travail à la hauteur de 2021, être en avant de ce que les criminels peuvent faire. On ne veut pas être à la remorque», souligne Ian Garneau, agent correctionnel.

Il se souvient d’une semaine ou les agents ont remarqué quatre à cinq livraisons.

«Quand un drone est aperçu, on a quelques secondes pour réagir, essayer d’isoler le secteur le plus possible», explique-t-il.

Quand un drone survole le pénitencier, difficile de connaître le secteur visé. On le suit des yeux. Les agents n’ont pas le temps de faire une tournée des cellules pour remarquer une fenêtre brisée, prête à recevoir le paquet.

M. Garneau indique que la valeur marchande des colis envoyés au pénitencier s’élève à 160 000 $. On parle de drogues et d’armes, mais aussi de plusieurs iPhone, du tabac ou des outils.

Les agents correctionnels demandent simplement plus de protection, afin d’éviter le pire.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche ","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4ef9a80a-2ffd-4026-84ad-2f121dcc78ba.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2021-06-13T17:01:00.876Z","externalIds":{"APPLE_NEWS":"3f0105a8-b79b-490c-8f19-3e45f30db05a / AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQ== / 2021-06-13T19:19:10+00:00"},"firstPublicationDate":"2021-06-13T17:13:27.226Z","free":false,"id":"a57a037d3629e4cbf7ac2de3ec9dee86","lead":"Le drone laisse tomber le paquet dans la cour. En seulement quelques secondes, les détenus ont dissimulé son contenu. Ni vu ni connu. ","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-06-13T19:18:42.521Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites/justice-et-faits-divers"}],"slug":"2021/06/13/trop-facile-la-livraison-darmes-et-de-drogues-dans-les-penitenciers-a57a037d3629e4cbf7ac2de3ec9dee86","tags":[],"templateName":"article1","title":"«Trop facile» la livraison d’armes et de drogues dans les pénitenciers","type":"article","url":"global/contents/a57a037d3629e4cbf7ac2de3ec9dee86.json","visual":{"caption":{},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Soleil, Patrice Laroche "},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa096a01b-bc84-4514-9701-12d58a3406ae.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["actualite"],"canonicalSiteCompositeKey":"lesoleil/site","color":"#ff0000","displayedSection":{"color":"#ff0000","id":"2","key":"actualite","name":"Actualités","position":0,"sectionId":"2","slug":"actualite","url":"site/sections/actualite.json","isRoot":true},"mainVisual":{"contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche ","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa096a01b-bc84-4514-9701-12d58a3406ae.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#ff0000","id":"2","key":"actualite","name":"Actualités","position":0,"sectionId":"2","slug":"actualite","url":"site/sections/actualite.json","isRoot":true},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa096a01b-bc84-4514-9701-12d58a3406ae.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}