{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"","location":"Québec","name":"Josianne Desloges","source":"Collaboration spéciale","twitter":""}],"channel":"Expositions","chapters":[{"position":0,"text":"

«Avec mon amoureux, on voulait avoir plus petit dedans et plus grand dehors. Le rythme est très différent de celui de la ville, je sens beaucoup moins de pression. Le rapport au rituel, au sacré, aux forces de la nature s’installe», indique l’artiste.

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Pendant ses premières années de carrière, ses œuvres — photographies, dessins codés, petits pots de reliques et collages de papiers divers — se sont taillé une place dans les collections privées et publiques.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Des presses-papier de Josée Landry Sirois, Errance, Coeur et Colle-gommes","contentType":"image","credits":"LE SOLEIL, ERICK LABBÉ","position":2,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F1bf3a5ec-7504-46ae-8151-db896ca90b2b.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

Le travail d’atelier l’appelle toujours autant, mais elle a besoin, pour trouver son équilibre, d’ouvrir son cœur, ses bras et son art aux humains qui ont franchi des écueils. «C’est de plus en plus évident pour moi que dans mes futurs projets, les qualités humaines vont passer avant tout», note-t-elle.

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Elle était toute désignée pour créer des œuvres sensibles qui mettent en lumière l’itinérance dans le nouvel Espace Rencontres du Musée de la civilisation, une salle où l’institution veut donner la parole à ceux dont le parcours de vie sort des sentiers battus pour préparer sa nouvelle exposition permanente sur la société québécoise.

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L’Espace Rencontres inclut plusieurs objets des anciens locaux de L’Auberivière : un cendrier, un téléphone, des chaises dépareillées, un panier d’épicerie et un lit étroit en métal vert pâle, témoin d’un passé hospitalier.

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«On va questionner les visiteurs sur les objets qui ont une charge émotive, qui auraient leur place dans la collection nationale. On va parler des récits du Québec, pas seulement de la vie des hommes célèbres», indique Geneviève de Muys, chargée de projet pour la future exposition permanente.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"L’installation De l’ombre à la lumière, qui évoque un trottoir","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Erick Labbé","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fcd76af33-e0b8-492b-94e2-2998a892266b.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

Évoquant un trottoir, une structure, sur et au-dessus de laquelle sont disposés plusieurs œuvres et des écrans qui permettent de diffuser des témoignages, s’étend de l’entrée de la salle au mur le plus éloigné. Dans l’ombre, une première œuvre de Josée Landry Sirois, Les gisants, s’illumine lorsqu’on s’en approche.

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«Parfois on marche dans la rue et on rencontre une personne près du sol, qu’on dérange et qui nous confronte, c’est souvent notre premier, voire notre unique contact avec l’itinérance», explique l’artiste.

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Tout le matériel (œuvres, textes, images) a été validé par les experts de vécu, qui ont été accueillis, écoutés et rémunérés pour leur contribution au projet.

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«Je récoltais des mots, des listes d’objets, du vocabulaire de la rue. Je ne pouvais pas faire des œuvres sur l’itinérance en dessinant sur une feuille de papier Arches!» note Josée Landry Sirois, qui a plutôt travaillé avec du carton, des bâches de plastique, de la tôle et d’autres matières qui font partie du quotidien des sans-abri.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Un des dessins de Josée Landry Sirois intégré dans l’Espace Rencontres","contentType":"image","credits":"LE SOLEIL, ERICK LABBÉ","position":12,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3e20a813-27fc-4f02-91af-5bb434eacf64.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":13,"text":"

En tendant l’oreille au récit de Simon, qui collectionne les drapeaux et qui voulait apprendre à réparer les vêtements, elle l’a mis en contact avec le collectif Colifichet pour créer une courtepointe.

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L’objet s’inscrit dans l’histoire personnelle de Simon, tout en inscrivant l’itinérance dans un contexte planétaire.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Un poème de Nicole, la courtepointe de Simon","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Erick Labbé","position":15,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fefb7e8f3-0721-4090-a964-c77becb96e27.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":16,"text":"

Nicole a pu enregistrer ses poèmes dans un studio du musée. Noël a écrit un conte, Le dragon bleu, pour lequel Josée a fait une illustration. Steve souhaitait illustrer sa quête, son parcours, par un tatouage, dessiné pour lui par une artiste-tatoueuse, qui a recueilli ses confidences. Jennifer a eu une séance photo avec le photographe Stéphane Bourgeois.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"L’une des photos de Jennifer, prise par Stéphane Bourgeois, la fait paraître plus grande que nature.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Erick Labbé","position":17,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5ad65107-9f13-495e-a706-c57c0a3eb528.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":18,"text":"

Les clichés réalisés deviendront ses cartes de visite, pour renouer avec les membres de sa famille.

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«Chaque œuvre est un projet créé sur mesure pour chaque personne. On les a pris un à un, comme des individus, et non comme un groupe social», souligne Josée Landry Sirois.

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En plus d’aider à établir des maillages entre les experts de vécu et d’autres artistes, elle a intégré plusieurs de ses propres œuvres, inspirées des rencontres. «Je devenais une interprète, une traductrice sensible.»

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Tapisserie de rue a été créé à partir d’une boîte de carton, marquée par des sillons gravés au laser.

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Le dessin J’ai fait mes deuils en marchant a été créé à partir de lignes sensibles dessinées par les participants et intègre une liste de mots liés à l’itinérance. Il a été plié d’innombrables fois, comme une carte usée.

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Sur le lit récupéré de L’Auberivière, elle a fixé une boîte lumineuse, où s’illumine une gravure laser sur plexiglas, un ciel étoilé aux motifs tortueux, mais magnifiques.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Sur un lit récupéré des anciens locaux de l’Auberivière, Josée Landry Sirois a installé une boîte lumineuse, où une pyrogravure sur plexiglas évoque un ciel étoilé.","contentType":"image","credits":"LE SOLEIL, ERICK LABBÉ","position":25,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4645ce5a-b7b8-4520-9d9e-f19d8f33de31.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":26,"text":"

On a bien hâte de voir comment ces nouvelles techniques et ce bagage humain s’épanouiront dans les nouvelles œuvres de Josée Landry Sirois. Rendez-vous cet été, pour un solo attendu à la Galerie a.

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L’Espace Rencontres sur l’itinérance ouvrira le 20 mai et sera accessible jusqu’au 29 août. Info : mcq.org

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