Il y aura encore des parcours, mais je les aborderai — pas toujours, mais souvent — de manière différente. Depuis un angle parfois pratique, d’autres fois critique. Par exemple : est-ce vraiment une bonne idée de faire le tour de l’île d’Orléans? On s’en reparle bientôt.
Je débute cette série avec deux propositions de sorties courtes pour la semaine. Des «quickies» d’après-travail, du petit matin ou que l’on parvient à intégrer à sa journée de boulot sans trop la chambouler. Ils oscillent tous autour de 50 km et, selon vos compétences, ils devraient prendre entre 1h45 et 2h15 à compléter.
Chez Micheline
Je planifie presque toutes mes sorties de la même manière. En considérant le genre d’effort que je veux faire (difficile, moyen, facile), le type de terrain souhaité (beaucoup, un peu ou pas de grimpe), le temps dont je dispose et la météo. Préférablement, je quitte en prenant le vent en pleine gueule et reviens en me faisant pousser par celui-ci. Le cyclisme est un sport de voile où le corps représente environ 70 % de la surface de friction avec l’air.
Lorsque le vent souffle de l’ouest, je pars donc dans cette direction. Je résume ma sortie de la ville : Saint-Vallier, Frank-Carrel, Versant-Nord (sur la piste, peu fréquentée), puis je dévale la côte de Cap-Rouge pour mieux remonter celle de l’ancienne mairie, rue Saint-Félix. J’adore cette côte que je peux attaquer à plein régime ou tranquillement, sans m’éreinter. Ensuite, c’est toujours tout droit. Le fleuve, à gauche, offre un décor étincelant dès qu’on arrive dans Saint-Augustin, jusqu’au Séminaire Saint-François. Passé deux courts tronçons de piste cyclable qui permettent d’aller au bout de cette trajectoire, on tourne à gauche, vers la cabane à sucre qui, brièvement, a appartenu à Guy Lafleur, puis on monte à gauche jusque Chez Micheline : casse-croûte local très prisé si j’en juge par la file permanente qu’on y trouve. Ensuite, retour par la 138 (attention, le trafic y est rapide et dense dans la portion industrielle), puis la base de plein air de Sainte-Foy, et re-Versant-Nord.
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Si vous partez d’un lieu plus à l’Ouest ou souhaitez allonger le parcours, descendez la côte Gagnon, avant d’arriver à l’intersection de Chez Micheline (juste après le château de Louis Garneau). Attention, les virages sont prononcés et c’est drôlement rapide. Continuez jusqu’à la ferme expérimentale, lorsque le chemin du Roy devient la route Girard. Là, c’est un superbe secteur agricole qui vous attend. Après avoir passé sous la 40, la route devient le 3e Rang. Ça vallonne, c’est magnifique, l’asphalte est flambant neuf. On peut continuer, en gardant la droite, puis prendre le rang des Mines et rejoindre la 138 un peu à l’ouest de Jean-Gauvin.
J’aime ce parcours pour sa simplicité, le peu d’arrêts obligatoires, ses quelques côtes offrent des efforts intéressants et le décor est génial à partir de Cap-Rouge.
Go… est
Quand je reviens et que ma fiancée me demande où je suis allé, au moins une fois par semaine, la réponse est : «Château-Richer and back, baby». Je fais ce morceau de route sans doute plus de cinquante fois par an. Vous pouvez évidemment vous rendre par la piste cyclable jusqu’au Petit-Pré, puis remonter l’avenue Royale jusqu’au village.
Sinon, je vous suggère un début de parcours méconnu (je l’ai encore fait découvrir à trois rouleurs expérimentés ce printemps) : sur le boulevard Sainte-Anne, continuez jusqu’à la lumière de la rue du Manège (que vous pouvez aussi prendre par Sauriol, en tournant vers le nord après le Cora). La petite montée abrupte qui s’offre à vous a l’air d’un petit col européen de quelques centaines de mètres. De là, vous continuez de monter, toujours en ligne droite, jusqu’à l’avenue Royale. Le secteur résidentiel est pittoresque. Le trafic, épars.
J’aime bien l’avenue Royale, même si elle comporte plusieurs arrêts obligatoires et oblige la cohabitation avec des bus, sur une route étroite (salutations aux chauffeurs et chauffeuses du RTC, votre comportement, 99 % du temps, est exemplaire et respectueux), mais après la chute Montmorency, en sortant de Boischatel, le secteur reprend rapidement son ancestral décor : les terres arables, les fermes, les petites maisons de village. La descente le long de l’église de L’Ange-Gardien est grisante, puis la route, bien que défoncée par endroits, prend des airs bucoliques dont on ne profite pas en filant en ligne droite dans les nouveaux quartiers résidentiels que longe la piste cyclable en bas.
Pour rallonger, suffit de continuer et de «se dévirer» au moment souhaité. Pour doubler la mise, allez jusqu’au bout, à Cap-Tourmente.