Luc Langevin avait envie d’offrir des numéros en anglais depuis un moment déjà. Or, il avait toujours eu «peur de faire le saut». Semble que la pandémie s’avère remplie d’«opportunités» pour l’illusionniste originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures.
D’ici quelques semaines, Interconnectés deviendra donc, le temps de quelques représentations, Interconnected: Gateway to the Impossible. Une aventure qui va au-delà de la simple traduction de texte, affirme d’ailleurs l’artiste, en entrevue au Soleil.
En plus de se réapproprier ses lignes et quoique bilingue, Luc Langevin a dû travailler sur sa prononciation ainsi que sur la façon dont il livrait sa performance devant la caméra.
«J’ai eu un coach qui m’a aidé pendant deux mois. Mais le processus pour réapprendre mon texte au complet, c’était comme si je me préparais pour un nouveau spectacle», souligne-t-il, tout en précisant que la magie et les tours sont restés quant à eux les mêmes.
Pour celui dont tous les numéros reposent «sur les réflexes et les failles du cerveau», la transition était donc importante.
«C’est comme si j’étais un coureur et qu’on m’avait mis des poids dans les espadrilles. […] Mais à chaque fois que j’arrive dans un nouveau marché, il y a des adaptations à faire.
«Au niveau de la traduction de mon texte, j’ai dû tester mes numéros sur des anglophones pour savoir si les illusions allaient opérer avec telle ou telle phrase. Ç’a été un processus ardu. Il a même fallu que je dévoile à mon coach certains de mes secrets pour qu’il comprenne l’importance des mots que j’utilisais.»
Références culturelles, double sens, structure des phrases: tout a donc dû être repensé pour le nouveau public qu’il tente de rejoindre, que ce soit au Canada anglais, aux États-Unis ou à l’international.
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Un record en français
Luc Langevin s’invite depuis cinq mois dans les salons des spectateurs avec son expérience interactive de 75 minutes.
À la fin de sa 100e diffusion, le 22 mai prochain, l’illusionniste aura officiellement offert ses tours de magie devant plus de 50 000 personnes. Un record pour lui et son équipe qui lui fait d’ailleurs dire qu’il y a «un besoin pour ce type de divertissement virtuel».
«Je ne m’attendais pas à vendre autant de billets en six mois. Cent représentations, habituellement on fait ça en deux ans. Ce n’est pas conventionnel. C’est sûr qu’il y a la pandémie, mais je pense que ça va au-delà de ça. J’ai l’impression qu’il y a un type de public qui ne se déplaçait pas en salle, pour plein de raisons, mais qui là, grâce au virtuel, a moins de contraintes», estime Luc Langevin.
Même après un retour à la normale, l’artiste pourrait ainsi «alterner les deux types de prestations» ou donner des «performances hybrides», «selon l’intérêt du public».
«Ce que je retire de tout ça, c’est qu’on peut être créatif dans le moyen qu’on prend pour rejoindre le spectateur. J’étais habitué à créer dans les numéros que j’offrais, mais je me rends compte que je peux aussi créer dans le format, dans la façon dont j’amène ma magie aux gens.»
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Outre le 22 mai prochain, d’autres représentations en français d’Interconnectés devraient être annoncées à l’automne. Plus de détails à luclangevin.com.