L’invention du premier vaccin: la fin d’une tueuse en série

Bien avant les vaccins contre le coronavirus, il y eut le tout premier vaccin. Contre la variole. Celui-là change littéralement la face du monde, à partir de la fin des années 1700. Suivez-nous à la rencontre de fermières à la peau de lait, d’un scientifique passionné par la sexualité des crapauds, de manifestants qui craignent de voir pousser des cornes aux enfants et d’une vache héroïque appelée Blossom...


«Variole». Durant des siècles, le mot sème la terreur. Il évoque des malades couverts de pustules. Une maladie dont personne ne sort indemne. À preuve, les survivants restent souvent dévisagés. Ou aveugles. La variole, c’est le «monstre tacheté», «la petite vérole», la «tueuse ultime» qui redessine la carte du monde. Elle a ralenti les armées d’Alexandre le Grand. Elle a sans doute précipité à la chute de Rome.1 

Elle a décimé les populations autochtones des Amériques, en balayant au passage les empires inca et aztèque… Au XVIIIe siècle, en Europe, la maladie tue 400 000 personnes par année, en moyenne. Elle se révèle si contagieuse que des esprits tordus ont pu l’utiliser comme arme bactériologique avant l’heure. En 1763, le général britannique Jeffery Amherst est fortement soupçonné d’avoir fait distribuer des couvertures contaminées aux «Indiens» du peuple outaouais.2 De la même manière, la marine britannique aurait contaminé des Aborigènes australiens, dans la région de Sydney, en 1789.3 À l’époque, dans un livre intitulé Military Collections and Remarks, un officier britannique recommandait l’utilisation de flèches trempées dans les plaies de malades pour infecter l’ennemi.4

Plus près de nous, la variole aurait aidé la ville de Québec à repousser une invasion américaine. Promis, juré, nous y revenons plus loin. Avant, il faut ébranler les sceptiques avec une citation en forme de massue, du célèbre épidémiologiste Larry Brillian : «Sans l’ombre d’un doute, la variole a tué plus de gens que toutes les guerres de l’Histoire réunies».5

«La variole est 10 fois pire que les Britanniques, les Canadiens et les Indiens réunis»



Ne mangez pas du melon!

Pendant longtemps, les armes pour lutter contre la variole semblent dérisoires. Un peu comme le chevalier qui tente de repousser l’ennemi avec une épée taillée dans du beurre. En Europe, on place les malades dans des salles surchauffées. Ou à l’inverse, on les enferme dans un endroit glacial. On interdit de manger du melon. On conseille de s’enrober dans des tissus de couleur rouge. Au XVIIe siècle, un médecin recommande de donner à un malade une douzaine de bouteilles de bière, chaque jour. Les cyniques observeront qu’à défaut de guérir, la méthode devait atténuer la douleur…6

Ici et là, quelques méthodes se révèlent prometteuses. Dans le sud-ouest de la Chine, des religieux bouddhistes découvrent un traitement préventif inusité. D’abord, ils recueillent des galles sur les pustules de gens malades. Ensuite, ils réduisent ces galles en poudre, pour les «souffler» dans vos narines.7 En Asie et en Afrique, on voit aussi se répandre une pratique que l’on surnommera plus tard la «variolisation». Il s’agit «d’immuniser» un individu en lui insérant les galles d’un malade dans une petite entaille pratiquée sur le bras. Mais gare aux instruments sales ou rouillés, qui peuvent vous tuer, sans l’aide de la variole…8

À partir de 1720, la pratique de la «variolisation» se répand en Europe et en Amérique du Nord. Elle n’est pas généralisée, car elle comporte un certain risque. Jusqu’à 3% des patients en meurent.

La médecine de l’époque multiplie d’ailleurs les hypothèses loufoques pour expliquer les échecs. Le patient avait-il bu de l’alcool? Avait-il trop peur? Était-il suffisamment enthousiaste? Croyait-il vraiment au succès de l’opération? Avait-il suivi à la lettre le protocole prévoyant la prise de plusieurs laxatifs à base de... mercure? Comment savoir?9

Dès les années 1770, l’armée britannique a entrepris de «varioliser» ses soldats. Un avantage considérable qui va contribuer à la défense de Québec, durant la révolution américaine. À l’automne 1775, les révolutionnaires américains entreprennent le siège de la ville. Mais ils manquent d’artillerie pour entamer les murailles et leurs assauts tournent au désastre.10 Le 31 décembre, la légende veut que le général Richard Montgomery jure qu’il prendra son dîner du jour de l’An «à Québec ou chez le dieu Hadès, en enfer».

Son corps gelé sera retrouvé sur le champ de bataille, le lendemain...

Le temps passe. Au printemps 1776, devinez qui donne le coup de grâce à l’armée américaine? Oui, la variole. Comment l’avez-vous deviné? Au début mai, près de la moitié des 1900 Américains sont malades. Pris de panique, plusieurs soldats se «variolisent» en cachette. Accouru sur les lieux, le général John Thomas interdit la pratique, sous peine d’être fusillé. Une erreur fatale. Lui-même atteint de la variole, le général Thomas meurt quelques semaines plus tard... après avoir ordonné la retraite.11

«La variole est 10 fois pire que les Britanniques, les Canadiens et les Indiens réunis», dira un membre du Congrès américain.12

Œuvre représentant la Suédoise à la peau de lait Pilt Carin Ersdotter, dont la beauté a provoqué des attroupements à Stockholm.  

Le secret d’une peau de lait

Avec le temps, des gens perspicaces finissent par remarquer que les laitières attrapent rarement la variole. Dans le nord de l’Europe, on célèbre ces femmes pour leur visage immaculé et leur peau «de lait», exempte de cicatrices. Certaines laitières font même l’objet d’un véritable culte. En Suède, la beauté d’une certaine Pilt Carin Ersdotter provoque des attroupements, sur la grande place de Stockholm! Bientôt, des aristocrates «louent» ses services pour que leurs invités puissent la contempler dans leur salon! Une sorte de top model avant l’heure!13

Pourquoi les laitières échappent-elles à la variole? Apparemment, elles sont protégées parce qu’en trayant les vaches, elles contractent la «vaccine»14 — la variole de la vache — une maladie proche de la variole, mais plus bénigne. Au pire, elles en gardent quelques cicatrices sur les bras et sur les mains.15 La chose devient si connue qu’en 1774, un agriculteur anglais, Benjamin Jesty, tente une expérience. Il prélève du pus dans les pustules d’une vache atteinte de la vaccine. Il le dépose ensuite dans une petite incision pratiquée sur le bras de sa femme et de ses deux enfants.

L’expérience semble couronnée de succès. Malgré l’épidémie de variole qui dévaste la région, la famille Jesty est épargnée. Hélas, pour le fermier Benjamin, les ennuis commencent. Les gens des alentours ont fini par apprendre la nature de son «étrange» expérience. Ils craignent que les enfants Jesty se métamorphosent en bêtes à cornes. Des manifestants font le siège de la ferme familiale. Ils lancent des pierres au fermier dès qu’il ose mettre le nez dehors.16

À défaut d’avoir été transformée en Minotaure, la famille Jesty doit quitter la région...

Une vache nommée Blossom

Quelques années plus tard, les rumeurs qui courent à propos des «super pouvoirs» des laitières vont inspirer un médecin de campagne anglais, Edward Jenner. Au début, le jeune scientifique s’intéresse à tout. Il étudie les chauves-souris. Il construit une montgolfière. Il publie aussi des recherches sur la sexualité du crapaud et du coucou.17 Mais Monsieur garde toujours en mémoire le témoignage d’une jeune laitière, répétant qu’elle ne craignait pas la variole, puisqu’elle avait contracté la vaccine en trayant ses vaches.

Après des années d’observations, Jenner décide de se lancer. Le 14 mai 1796, il prélève du pus sur la main d’une fermière qui a contracté la vaccine de sa vache Blossom. Puis, le médecin insère le liquide dans deux incisions pratiquées sur les bras d’un jeune garçon de huit ans, James Phipps. Comme prévu, le garçon développe de la fièvre, mais il ne tombe pas gravement malade. Ne reculant devant rien, Jenner inocule carrément la variole au jeune Phipps, pour compléter l’expérience, trois mois plus tard! Comme on dit, ça passe ou ça casse!

Heureusement, le jeune cobaye humain ne développe pas la maladie. Le «vaccin» est né.

La découverte de Jenner se répand comme une traînée de poudre. Pour la première fois, la variole semble prise de vitesse. En l’espace de quelques années, la «vaccination» est pratiquée dans toute l’Europe. Dès 1801, une cinquantaine de personnes sont vaccinées à l’Hôtel-Dieu de Québec. Au même moment, on vaccine à Moscou, à Istanbul et à Bagdad. En France, Napoléon Bonaparte devient l’un des plus fervents admirateurs de Jenner. Il insiste pour que ses soldats soient vaccinés. Même son fils, le roi de Rome, devra subir le traitement préventif.18

«Ah, Jenner! Je ne puis rien refuser à Jenner», aurait dit Napoléon. Malgré la guerre qui perdure entre l’Angleterre et la France, Jenner, le «père du vaccin», circule comme il le veut en territoire français. Bientôt, la France de Napoléon organise des campagnes de «vaccination». Les autorités affichent les noms des «bons» citoyens qui se font vacciner.19 À l’opposé, elles publient les noms des «mauvais» citoyens qui sont morts de la variole, après avoir refusé le vaccin. Last, but not least, tous les articles de journaux à propos du vaccin doivent être revus et corrigés par l’Académie de médecine.20

L’empereur ne s’écrie pas «À bas les fake news!», mais presque...

Cette oeuvre d’Ernest Board montre le Dr Edward Jenner effectuant sa première vaccination contre la variole sur James Phipps, en 1796.

Des élites assoiffées de sang

Dès le début, la «vaccination» rencontre de l’opposition. Des religieux estiment que la pratique constitue un affront à la volonté de Dieu.21 Des médecins dénoncent «la vache à lait» que représente le marché vaccinal.22 D’autres craignent que les «vaccinés» se transforment en bête. Le philosophe allemand Emmanuel Kant redoute qu’elle introduise une forme de «bestialité» chez l’humain.23 «Est-ce que nous devrons tous être saignés, piqués, lessivés et savonnés? […]» demande un pamphlet de l’époque.24

Avec le temps, à mesure que les autorités veulent rendre la vaccination obligatoire, les choses s’enveniment. En Angleterre, le mouvement atteint son apogée en 1885, lorsque de violentes émeutes éclatent à Leicester, au centre du pays. Plus de 60 ans après sa mort, Edward Jenner est pendu en effigie.25 «Mieux vaut être emprisonné que de voir son bébé empoisonné», proclament les manifestants. Souvent, les «vaccinateurs» sont associés à des élites malfaisantes, voire à des vampires, assoiffés du sang des jeunes enfants.26

Le Québec n’est pas en reste. Ici, une Ligue anti-vaccination décrit le vaccin comme «un rite insalubre, inutile et dangereux». «Le vaccin constitue un crime contre les enfants!» proclament ses tracts. À partir de 1870, le docteur Joseph Emery Coderre devient le héros des anti-vaccins. Il soutient que la vaccination est néfaste parce qu’elle implique l’injection de matières en décomposition dans le corps d’enfants «innocents».27 En décembre 1885, Coderre fonde le journal L’antivaccinateur canadien-­français. Son premier numéro veut créer un scandale, en publiant les noms et les adresses d’enfants qui auraient été tués par le vaccin.28

À Montréal, l’agitation anti-vaccin culmine avec l’émeute du 28 septembre 1885. Dans l’est de la ville, des manifestants mettent le feu à un bureau de santé. Ils se rendent ensuite à l’hôtel de ville pour tout casser. Plus de 600 militaires sont déployés dans les rues pour rétablir l’ordre… à coups de bâton.29

La Ligue contre le port d’une fleur à la boutonnière

Un peu partout, les anti-vaccins sont ridiculisés. On se moque de leur «naïveté». On rigole de leurs pamphlets avec des titres à faire peur comme le démoniaque «La malédiction de la vaccination» ou le très gothique «Les horreurs de la vaccination».30 En 1883, un journaliste britannique compare les anti-vaccins à des groupes de farfelus comme «l’Association pour l’abolition totale des chapeaux blancs», la «Ligue contre le port d’une fleur à la boutonnière», la «Société pour l’interdiction du thé vert», «l’Association pour l’universalisation des gants ne comportant qu’un seul bouton».31

Ce dessin de 1885 de Robert Harris, intitulé Incident de l’épidémie de variole, Montréal, montre la violence employée par la police sanitaire pour isoler du public les patients atteints de la variole.  

Rien à faire. À la fin des années 1890, un siècle après les expériences de Jenner, des parents s’opposent encore à la vaccination parce qu’ils craignent qu’on introduise un «animal» dans leur enfant.32 Quand un enfant vient d’être vacciné, il arrive que la mère se précipite pour sucer le vaccin qu’on vient d’injecter, comme pour la morsure d’un serpent. De guerre lasse, en 1898, le gouvernement britannique permet aux parents de refuser la vaccination de leur enfant «pour des raisons morales». Plus de 200 000 familles demandent aussitôt à être exemptées.33

«Les gens n’étaient pas nécessairement contre la vaccination, précise l’historien Denis Goulet. C’est surtout la vaccination obligatoire qui provoquait de la résistance. En particulier pour les enfants. Le problème, c’est qu’on imposait souvent des mesures sans vraiment informer la population. En matière de santé publique, l’information constitue vraiment le nerf de la guerre.» M. Goulet rappelle que certains gestes des autorités sanitaires étaient très mal interprétés. En 1885, par exemple, on enferme des enfants malades dans les hôpitaux. Sauf qu’à l’époque, l’hôpital est plutôt considéré comme un lieu où l’on va mourir. Pas un endroit pour guérir....34

À la décharge des anti-vaccins, il faut aussi préciser que la vaccination ne s’effectue pas toujours dans des conditions idéales. Au XIXe siècle, on trouve même des curés qui administrent le vaccin! Et il n’est pas rare que des produits mal conçus transmettent des maladies. Il faut attendre les années 1880 pour que la découverte du rôle des micro-­organismes pathogènes révolutionne vraiment la pratique médicale. En 1848, un livre classique comme Domestic Medecine identifiait encore six causes de la variole chez l’enfant : les parents malades, l’air nocturne, la colère, les habitudes sédentaires, les pieds mouillés et les changements brusques de température.35

Épilogue

La variole est officiellement disparue de la surface la terre depuis 1979. Un exploit unique dans l’histoire humaine. En souvenir de la victoire, la faculté de médecine de l’Université de Londres expose la peau de la vache Blossom, à l’origine des découvertes d’Edward Jenner. Certes, malgré la fin de la guerre froide, des laboratoires de la Russie et les États-Unis conservent des échantillons de la maladie.36 Reste que le monde est passé à autre chose.

En 2014, c’est à peine si l’on a frémi lorsqu’un laboratoire de la région de Washington a découvert par hasard des centaines d’échantillons de variole, oubliés au frigo, depuis... 1954.37 Signe des temps, les internautes ont multiplié les commentaires humoristiques sur le sujet.

Il va sans dire que leurs blagues sont devenues… virales. Après avoir terrifié l’humanité durant des millénaires, la variole avait cessé de faire peur.


La plus jeune mannequin de France, la petite Fanchon, 8 ans, se fait vacciner contre la variole, le 4 février 1955 à Paris. Plusieurs administrations parisiennes ont organisé des séances de vaccination collective.

Notes

(1) Les Romains face aux épidémies : «Par bien des aspects, leur monde nous rappelle le nôtre», L’Obs, 4 avril 2020.

(2) Biological Warfare in Eighteenth-Century North America: Beyond Jeffery Amherst, Journal of American History, mars 2000

(3) Was Sydney’s Smallpox Outbreak of 1789 an Act of Biological Warfare Against Aboriginal Tribes? Australian Broadcasting Corporation (ABC), 17 avril 2014.

(4) Lord Jeffery Amherst, The Watering Place, A Sheffield Hallam University (SHU) Digital Humanites Project.

(5) The Hippie Doctor Who Helped Eradicate Smallpox, National Public Radio (NPR) Wisconsin, 27 mars 2020.

(6) The Chilling Experiment which Created the First Vaccine, BBC Future, 29 septembre 2020.

(7) History’s First Vaccine, History of Yesterday, 24 novembre 2020.

(8) La fabuleuse découverte de la vaccination, La Croix, 18 novembre 2020.

(9) A Pox of the Poor, London Review of Books, 4 février 2021.

(10) Jacques Lacourcière, Histoire du Québec populaire, tome 1 : Des origines à 1791, Septentrion, 1995.

(11) Fighting for Independence During a Smallpox Epidemic: Lake Champlain in 1776, New England Historical Society, 2014.

(12) Defeated by Disease, McGill News, 2 mars 2006.

(13) Michael Kinch, Between Hope and Fear : a History of Vaccines and Human Immunity, Pegasus Books, 2018.

(14) Du latin «vacca» [vache]

(15) The Chilling Experiment which Created the First Vaccine, BBC Future, 29 septembre 2020.

(16) Anti-Condescensionism, London Review of Books, 1er septembre 2005.

(17) Les pionniers de la vaccination : Edward Jenner et la variole, Le Point, 12 octobre 2020.

(18) Michael Kinch, Between Hope and Fear : a History of Vaccines and Human Immunity, Pegasus Books, 2018.

(19) Quand Napoléon faisait vacciner la France, Le Point, 16 janvier 2021.

(20) Napoléon mène l’assaut contre la variole, La Recherche, 1er décembre 2011.

(21) How Past Vaccines Changed the World – and What their Rollout Tells us About the Challenges Ahead, The Telegraph, 10 novembre 2020.

(22) Pourquoi la résistance aux vaccins ne date pas d’hier, Le Point, 27 janvier 2021.

(23) Napoléon mène l’assaut contre la variole, La Recherche, 1er décembre 2011.

(24) Anti-Condescensionism, London Review of Books, 1er septembre 2005.

(25) Avant la mise au point d’un vaccin, la variole tuait 30 % des malades, National Geographic, 9 septembre 2020.

(26) The Anti-Vaccination Movement that Gripped Victorian England, BBC News, 28 décembre 2019.

(27) Nadja Durbach, Bodily Matters : The Anti-Vaccination Movement in England, 1853-1907, Duke University Press, 2005.

(28) Jamais sans risque : résister à la vaccination dans le centre du Canada, 1885-1960, Les Éditions de l’Université de Sherbrooke.

(29) Jamais sans risque : résister à la vaccination dans le centre du Canada, 1885-1960, Les Éditions de l’Université de Sherbrooke.

(30) En 1885, une émeute anti-vaccination éclatait à Montréal, le 15-18, Ici Première, Radio-Canada, 25 juillet 2017.

(31) The Anti-Vaccination Movement that Gripped Victorian England, BBC News, 28 décembre 2019.

(32) A Pox of the Poor, London Review of Books, 4 février 2021.

(33) The Anti-Vaccination Movement that Gripped Victorian England, BBC News, 28 décembre 2019.

(34) Entrevue avec Denis Goulet, 10 mars 2021.

(35) Health & Medicine in the 19th Century, Victoria and Albert Museum, 2016.

(36) Keep Or Kill Last Lab Stocks Of Smallpox? Time To Decide, Says WHO , National Public Radio (NPR), 9 mai 2014.

(37) FDA Found more than Smallpox Vials in Storage Room, The Washington Post, 16 juillet 2014.