Natif de Kénogami, au Saguenay, Hardy a participé à l’aventure des Golden Seals de la Californie aux débuts des années 1970, disputant 63 matchs dans la LNH avec ceux-ci, y marquant neuf buts et amassant 23 points.
Son plus grand exploit reste sa récolte de 208 points avec les Jaros de la Beauce, dans la Ligue nord-américaine, en 1975-1976, ce qui s’avérait à ce moment le plus grand nombre dans le hockey professionnel. La marque était tombée, six ans plus tard, lorsque Wayne Gretzky en a totalisé 212 avec les Oilers d’Edmonton.
Joe Hardy a aussi joué dans l’Association mondiale et la Ligue américaine. Il a également été joueur-entraîneur à Binghamton ainsi que dans la LHJMQ à Shawinigan et avec les Harfangs de Beauport. Il aussi été le coach de Joé Juneau avec les Faucons de Lévis-Lauzon, dans le hockey collégial. Il a ensuite fait une longue carrière de commentateur à la radio. Jusqu’à tout récemment, on pouvait l’entendre encore, notamment à CHOI.
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Le Soleil avait rencontré Joe Hardy, le printemps dernier, dans le cadre du 50e anniversaire de son passage avec les Golden Seals, une équipe appartenant à l’excentrique propriétaire bien connu au baseball, Charles O. Finley. «Le grand Joe avec des patins verts et jaunes», titrait-on dans notre livraison du 30 mai 2020. Nous avions aussi discuté de nos problèmes cardiaques respectifs, l’entrevue ayant d’ailleurs été planifiée à une heure où ça ne l’empêchait pas de faire sa sortie quotidienne en vélo.
«Moi, mon plus grand rêve, c’était de jouer pour les Marquis de Jonquière, dans le junior, et non pas d’aller dans la LNH… Encore aujourd’hui, je n’en reviens pas. Quand j’étais avec les Golden Seals, je me pinçais tous les jours. Je partais de loin, ça n’avait pas de sens que je sois là», nous disait à propos de son séjour dans la LNH celui qui a longtemps travaillé pour la papetière Kruger.
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Joe Hardy avait des qualités incroyables de raconteur. Joueur de finesse, il avait aussi le verbe facile et disait ce qu’il pensait avec franchise.
«J’étais un peu flyé à l’époque et je menais une vie de rock star, ça n’a pas aidé ma carrière», admettait dans ce même reportage celui qui était surnommé «Gypsy Joe» en raison de son «look» avec des cheveux long, de l’anneau à son oreille et d’un tatoutage à la hanche.
À sa façon, Joe Hardy a été un personnage du hockey.
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«Je n’ai pas scoré 800 buts dans la LNH, mais je n’aurais pas le bagage que j’ai sans le hockey», dira-t-il en conclusion.
Le Soleil offre ses condoléances à son épouse Liette et à ses amis. Le couple n’avait pas d’enfant… même si Hardy avait fait croire aux dirigeants des Seals que sa femme était enceinte, à l’époque, afin qu’elle puisse venir le rejoindre en Californie, où ils s’étaient mariés.
«Chaque fois que Bill Torrey [qui était avec les Seals à ce moment] venait à Québec, avec les Islanders de New York, il me demandait toujours, pis les enfants?», racontait-il alors avec le sourire. Joe Hardy, c’était ça, toujours de bonnes histoires pour nous divertir.