Publisac joue à la victime

POINT DE VUE / La semaine dernière, l’industrie des pâtes et papiers s’est élevée en faux contre une phrase que Martin Matte a lancée au sujet des circulaires lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle, comme quoi il est insensé «de couper des arbres quand les gens ont juste à aller voir sur Internet» (Le Soleil, 2 février). Publisac, de son côté, a même inséré un encart dans ses sacs pour taper sur le même clou.


Mais que se cache-t-il vraiment derrière cette levée de boucliers? Tout d’abord, il est fallacieux d’affirmer qu’«aucun arbre n’est coupé pour fabriquer des circulaires» alors que, selon le propre argumentaire de l’industrie, «35%» de chaque tronc est transformé en papier, contre «45%» pour le bois d’œuvre. Quand il y a si peu d’écart entre les deux types d’utilisation, on ne peut prétendre que le papier est tiré de simples «résidus» et que cela ne contribue pas aux raisons pour lesquelles les arbres sont abattus.