Projet Laurentia: 90 professeurs de l’Université Laval en opposition

Le projet Laurentia

Un regroupement de 90 professeurs de l’Université Laval estime que le projet Laurentia «ne doit pas être réalisé» puisqu’il risque d’accentuer les inconvénients sanitaires que subissent les résidents des quartiers Limoilou, Maizerets et Beauport.


Dans une lettre rendue publique mardi, les signataires estiment, au regard de la version provisoire du rapport d’évaluation environnementale de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, que les populations de ces endroits sont déjà soumis à un air chargé de diverses particules affectant la santé et que le projet de terminal de conteneurs viendra amplifier.

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«Du point de vue de la recherche en justice environnementale», explique le collectif formé entre autres de professeurs en médecine, en éducation et en droit, (ces populations) peuvent être considérées comme des ‘fenceline communities’ et les quartiers qu’ils habitent des zones sacrificielles» (propre aux sacrifices, ndlr).

Le groupe rappelle que les citoyens nés dans la Basse-Ville ont déjà une espérance de vie plus courte de six ans, en comparaison de la moyenne des autres habitants de la Capitale Nationale.

Dans un monde où la diminution des inégalités socioéconomiques, ainsi que la préservation des milieux naturels, constituent des «défis de société importants», les professeurs croient en outre que «d’un point de vue scientifique, rien ne justifie une dégradation supplémentaire de l’air, de l’eau et de l’écosystème du fleuve Saint-Laurent».

Lundi, un collectif formé de 200 artistes de tous horizons de la Ville de Québec avait aussi fait état de sa «farouche opposition» au projet Laurentia, le qualifiant de «néfaste» pour la santé des citoyens des quartiers environnants et pour la protection des écosystèmes.