Pourquoi couper le boisé au Jardin du Corps-de-Garde?

«Les gens sont de plus en plus fragilisés et vulnérables. Malgré cela, la Ville de Québec s’apprête à couper un magnifique petit boisé au cœur du Vieux-Québec, au Jardin du Corps-de-Garde. Et nous le savons, les arbres ont des effets positifs sur la santé mentale. Pourquoi agir ainsi?» demande Ariane Daoust des Ami.es des Jardins du Corps-de-Garde.

POINT DE VUE / Monsieur le maire Labeaume, je vous écris en tant que citoyenne attristée, ébranlée et inquiète. On parle beaucoup de problèmes de santé mentale en ces temps difficiles pour toutes et tous. Pandémie, isolement, et à cela s’ajoute la terrible nuit du samedi 31 octobre dans le Vieux-Québec.


Les gens sont de plus en plus fragilisés et vulnérables. Malgré cela, la Ville de Québec s’apprête à couper un magnifique petit boisé au cœur du Vieux-Québec, au Jardin du Corps-de-Garde. Et nous le savons, les arbres ont des effets positifs sur la santé mentale. Pourquoi agir ainsi? Pourquoi ne pas respecter la volonté citoyenne de préserver ces arbres en pleine santé? Les citoyens.nes craignent que cette coupe d’arbres engendre des dommages collatéraux aux niveaux écologique et environnemental bien sûr, mais qu’elle risque aussi de nuire grandement à la santé mentale des résident.es du quartier. Pourquoi ne pas prévenir et éviter que cela se produise?

En effet, plusieurs études suggèrent que les arbres en espaces urbains «sont associés à une meilleure santé autorapportée et diagnostiquée, un meilleur niveau d’activité physique, un moindre taux de mortalité, moins de symptômes psychologiques, moins d’anxiété, de dépression et de stress, et un niveau de cohérence sociale plus important. De plus, quelques études suggèrent que ces liens sont plus forts parmi les groupes de la population les plus désavantagés.»



«Des recherches ont en effet démontré que la présence abondante d’arbres matures dans un milieu donné contribue à réduire le stress et à augmenter la santé mentale. On ne se rend peut-être pas compte de l’importance de l’impact de la beauté des arbres sur notre état psychologique, mais imaginons que nous abattions tous les arbres de votre parc préféré.»

Je vous demande, M. le Maire, de préserver les arbres en santé sur le site du Jardin du Corps-de-Garde. Je crains que des résident.es du quartier, dont des personnes âgées, soient touché.es et atteint.es par cet abattage qu’ils vivront comme une agression. Je m’inquiète pour les personnes les plus vulnérables. C’est une question de bien-être pour toutes et tous.