Produite par Urbania, cette série de huit émissions, diffusées deux par semaine, permettra à 16 artistes hip-hop d'exercer leur art et de montrer de quoi ils sont capables, à raison de quatre par émission. Cinq concurrents s'affronteront en finale pour trouver le meilleur rappeur ou la meilleure rappeuse francophone.
«J'ai animé ma première soirée hip-hop sur la Grande Allée en 1998 avec DJ Nerve», se souvient Pierre-Yves Lord, qui s'allume quand on lui parle de La fin des faibles; le projet lui tient à cœur, c'est évident. «Ça met la lumière sur la jeunesse, sur la diversité. Ça permet à des gens plus dans l'ombre de rayonner. C'est le genre de projets sur lesquels j'ai envie de me concentrer dans les prochaines années.»
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Il y a longtemps que le hip-hop est sorti de la marginalité au Québec, mais disons qu'il explose depuis quelques années. À la télé? En dehors du Gala de l'ADISQ et de rares occasions, beaucoup moins. «Pour moi, cette émission à heures de grande écoute, c'est une victoire. La diversité, c'est pas seulement la couleur de la peau. Voir toutes sortes de gens s'exprimer et faire rayonner leur talent à la télévision québécoise, c'en est aussi. Avec cette émission, on n'instrumentalise pas la diversité pour se soulager la conscience, on passe de la parole aux actes.»
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le trio de juges est solide: Koriass, Sarahmée et Souldia, tous de Québec – Sarahmée vit maintenant dans la métropole –, mais surtout des pros dans leur domaine. «C'était important pour nous d'arriver avec des juges qui connaissent le rap et qui l'incarnent, ça amène beaucoup de crédibilité au projet. Ce sont tous de fiers ambassadeurs de leur art. Le rap est une poésie aussi légitime que les autres formes», rappelle l'animateur.
Pas besoin de connaître l'encyclopédie du rap pour apprécier La fin des faibles, promet Pierre-Yves. «C'est une forme de compétition collaborative où tous les participants sont au service du spectacle. Le rap devient un prétexte pour s'amuser avec notre langue.»
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Pourquoi La fin des faibles? Parce que la série est organisée en collaboration avec End Of the Weak, cette compétition internationale de rap fondée à New York en 2000 et qui se déploie maintenant dans une douzaine de pays. Au Québec, la compétition fête son 10e anniversaire mais a dû être annulée en raison de la pandémie. Cette présentation à la télé permettra de faire un pied de nez à la COVID-19.
Toute la première émission sera consacrée aux auditions, qui auront lieu à la fin du mois prochain à Québec, à Montréal et à Gatineau. On invite d'ailleurs toutes les rappeuses et les rappeurs de talent qui ont au moins 18 ans et qui résident au Canada à s'inscrire sur lafindesfaibles.telequebec.tv. Les émissions suivantes seront tournées en février, avec ou sans public selon ce qui sera permis.
Pierre-Yves Lord pousse un grand soupir de soulagement d'avoir terminé le tournage de 100 génies avant le retour à des normes sanitaires plus sévères, qui auraient certainement compromis cette deuxième saison, si exceptionnelle sur ICI Télé. Il se prépare aussi à la nouvelle saison de Deux hommes en or, qui sera présentée en direct cet hiver à Télé-Québec, avec Patrick Lagacé et une nouvelle acolyte, Rosalie Bonenfant.
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Pierre-Yves anime toujours Il est toujours 5h quelque part au micro d'ICI Première, le vendredi à 19h. Aussi producteur télé, il a dû mettre sur la glace ses projets, qui tournent beaucoup autour des voyages, comme Les flots et Nordik, toutes deux diffusées à TV5. «Ce ne sont pas des moments faciles pour notre entreprise [Saturne 5]. J'ai toujours eu la tête dure, on continue, mais ce n'est pas tout de suite qu'on pourra aller tourner dans l'eau turquoise...»
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