Place au Salon Carrière Formation de Québec... virtuel

Pandémie oblige, le Salon Carrière Formation de Québec est 100 % virtuel cette année.

Pandémie oblige, c’est en formule virtuelle qu’est présenté depuis mardi le 26e Salon Carrière Formation de Québec (SCFQ). Cette première édition 100 % virtuelle rassemble 65 exposants provenant d’établissements postsecondaires. Les organisateurs du salon se sont donnés comme objectif de recevoir 5000 visiteurs.


«Lors d’un salon traditionnel, on accueille autour de 12 000 visiteurs», a expliqué M. Serge Duclos, directeur général du SCFQ. «Alors on a décidé de couper la poire en deux. On ne peut pas garantir de volume de visites aux exposants, mais quand un visiteur se rendra dans un kiosque donné, c’est parce qu’il aura déjà un intérêt pour un établissement ou un programme en particulier. Ce que les exposants perdront un peu en volume de clientèle, ils le gagneront en qualité dans la mesure où le potentiel de conversion entre le nombre de visites et celui de demandes d’admission qui en résultera devrait augmenter.

«Notre salon virtuel nous permettra de continuer à jouer notre rôle d’entremetteurs que l’on a depuis des années. Entremetteur entre les jeunes, les chercheurs d’emplois, les chercheurs de réorientation et les établissements. On a cependant mis momentanément mis de côté le volet emploi. Il n’y a pas cette année, parmi les exposants, d’employeurs qui recrutent. En contrepartie, il y a de grandes organisations comme le ministère de l’Éducation et le ministère de la Santé et le comité sectoriel dans le secteur des mines qui viennent promouvoir les opportunités d’emplois dans ces secteurs-là. Mais ce n’est pas du recrutement en tant que tel.»

C’est au printemps, alors que la première vague de la pandémie frappait, obligeant les autorités gouvernementales à prendre des mesures pour freiner la progression de la COVID comme l’annulation des grands évènements, que les gens du SCFQ ont commencé à se questionner sur la manière dont ils pourraient présenter un évènement de manière responsable qui permettrait de gérer les risques de propagation du virus. La première décision du conseil d’administration fut de reporter le salon physique à 2021, à condition bien sûr que le contexte le permette. Mais comme c’est à l’automne que s’amorcent pour les élèves du deuxième cycle du secondaire les activités visant à leur faire découvrir les différentes options s’offrant à eux à la fin de leurs études secondaires et à les orienter dans leur choix, les gens du SCFQ ont exploré toutes les possibilités afin d’aider les jeunes dans leur quête d’orientation scolaire et professionnelle.

Lors d’un salon traditionnel, on accueille autour de 12 000 visiteurs. Alors on a décidé de couper la poire en deux. On ne peut pas garantir de volume de visites aux exposants, mais quand un visiteur se rendra dans un kiosque donné, c’est parce qu’il aura déjà un intérêt pour un établissement ou un programme en particulier.

«Il fallait pouvoir continuer à occuper la position que nous avons dans le grand environnement de la persévérance scolaire, un écosystème dans lequel on s’inscrit. Et comme le chômage commençait aussi à grimper en flèche à ce moment-là, on s’est dit que probablement les jeunes adultes et les adultes en réorientation de carrière auraient besoin d’un évènement comme le nôtre «Nous devions donc voir comment on pourrait répondre aux besoins des jeunes et en même temps à ceux des établissements d’études, soit professionnels, collégiaux ou universitaires aussi en mode solution pour attirer du monde chez eux.» 

Rapidement, les gens de la SCFQ en sont venus à explorer les nombreuses possibilités offertes par le numérique. Et après même évalué la possibilité de créer leur propre plateforme, ils ont opté pour celle offerte pas Hopin.

Comment ça marche?

Le modèle fonctionnement de la formule virtuelle du Salon Carrière Formation de Québec est un peu calquée sur celle d’un salon conventionnel. Chaque exposant occupe un kiosque numérique. Il peur aussi avoir accès à des sessions d’informations de 30 minutes, données sous la forme de webinaire, pendant lesquelles il peut profiter d’une opportunité additionnelle pour en mettre en valeur son établissement, des programmes-vedettes, etc. Ces sessions peuvent accueillir jusqu’à 500 personnes à la fois. De leur côté, les visiteurs qui s’inscrivent sur la plateforme peuvent par la suite faire le choix des établissements et des sessions d’informations auxquelles ils veulent assister. Ils peuvent en tout temps avoir un contact avec des vraies personnes via une discussion audio-vidéo ou des séances de clavardage.

Le Salon Carrière Formation de Québec attire environ 12 000 visiteurs chaque année.

«On a conclu un super beau partenariat avec l’Ordre des conseillers en orientation du Québec dont le kiosque est le premier que l’on voit sur le dessus de la pile. Pendant toute la durée du salon, les conseillers jouent un rôle d’accueil et de référence. Les visiteurs qui se sentent un peu perdus sur le site peuvent se présenter directement au kiosque de l’Ordre des conseillers en orientation afin d’être dirigés vers les kiosques d’intérêt pour eux, soit pour un programme ou un établissement.»

Parlant de l’avenir du SCFQ, M. Duclos a indiqué que son équipe s’attendait à compter à retrouver une certaine normalité au niveau de la présentation de grands rassemblements et que son volet physique était là pour demeurer, à moins bien sûr que le comportement des visiteurs change à cause de la COVID. Il a ajouté que compte tenu des énergies investies au cours des derniers mois dans le développement de la formule d’un premier salon virtuel, le volet numérique ne devrait pas être abandonné.

«Notre salon physique a toujours eu une grande portée dans l’ensemble de la région métropolitaine de Québec. Ce que l’on voit cette année c’est que nous avons parmi nos visiteurs des jeunes de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent et de territoires où notre évènement physique n’avait aucune portée. On a aussi un exposant suisse, soit un regroupement d’écoles hôtelières privées de la Suisse. C’est la première fois que l’on accueille un exposant international. Le volet virtuel nous permet donc de rejoindre une nouvelle clientèle.

«J’ignore cependant quelle forme ça prendra exactement. Est-ce que ça sera des évènements en parallèle? Une dimension numérique intégrée à la dimension physique? De petits évènements tout au long de l’année? Il faudra y réfléchir.»

Le salon aura lieu mercredi de 8h à 19h et jeudi de 8h à 16h. «La journée de mercredi est la plus longue. On a tenu à laisser une plage pour permettre à certains parents qui le désirent d’accompagner leur jeune à la maison dans leur visite du salon.»