Les livraisons d’avions d’affaires de l’industrie ont diminué de 30 % par rapport à l’année précédente, mais les tendances à long terme sont encourageantes, a fait valoir son nouveau chef de la direction, Éric Martel.
«Le trafic des avions d’affaires se rétablit à un rythme beaucoup plus rapide que le trafic commercial, les niveaux de stocks d’occasion restent sains, les annulations sont très limitées et le nouvel intérêt pour les voyages aériens privés génère une activité de vente», a-t-il expliqué jeudi aux analystes, lors d’une conférence téléphonique.
Bombardier a livré 20 avions au cours du trimestre, dont cinq Global 7500. Pour la première moitié de l’exercice, ce chiffre grimpe à 46 avions, dont 11 appareils Global, malgré la perte de deux mois de production.
«Nous prévoyons de faire mieux au second semestre, notamment en livrant au moins deux fois plus de Global 7500 qu’au premier semestre.»
Bombardier a affiché une perte nette de 223 millions $US au deuxième trimestre, en raison d’une forte baisse de ses revenus attribuable aux perturbations liées à la pandémie.
La perte par action a atteint 13 ¢US, contre une perte de 4 ¢US par action, ou 36 millions $US, un an plus tôt.
Charge supplémentaire de 435 millions $US
Les résultats comprenaient une charge supplémentaire de 435 millions $US dans sa division ferroviaire, en grande partie liée aux coûts associés à un certain nombre de projets à un stade avancé, principalement au Royaume-Uni et en Allemagne.
La perte ajustée avant impôts, intérêts et amortissement de la division ferroviaire était de 383 millions $US, à partir de 1,48 milliard $US de revenus. La perte ajustée de la division de l’aviation était de 20 millions $US et ses revenus étaient de 1,22 milliard $US.
La perte nette ajustée d’ensemble s’est élevée à 631 millions $US, ou 30 ¢US par action, contre une perte de 47 millions $US, ou 4 ¢US par action, au deuxième trimestre de 2019.
Les revenus pour les trois mois terminés le 30 juin ont chuté de 37 % à 2,7 milliards $US, contre 4,3 milliards $US il y a un an, reflétant une baisse de l’activité de production et des livraisons. Les activités ont été interrompues pendant plusieurs semaines en raison de la pandémie de COVID-19.
Le dernier trimestre a été extrêmement difficile, a fait valoir M. Martel, qui est revenu au sein de l’entreprise en avril, après l’avoir quittée pour Hydro-Québec en 2015.
«Je ne m’attendais certainement pas à ce que mon premier trimestre soit si difficile avec la pandémie COVID-19 affectant presque tous les aspects de nos activités, nos marchés finaux et notre performance financière.»
Il a noté que l’industrie était confrontée à la plus forte baisse du trafic ferroviaire de passagers jamais vue et que l’utilisation des avions d’affaires était tombée à des niveaux bien pires que pendant la crise financière ou après les attentats terroristes de 2001 aux États-Unis.
Les analystes s’attendaient à ce que Bombardier affiche une perte ajustée de 11 ¢US par action et des revenus de 2,48 milliards $US, selon les prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.
Bombardier a l’intention de se concentrer sur les avions d’affaires une fois que la vente de ses activités ferroviaires à Alstom sera terminée, et que ses activités d’aérostructures seront vendues à Spirit AeroSystems cet automne.