Angelica Bongiovonni s’avance sur la grande place, pieds nus, dans sa robe rose clair. À travers ses doigts, le grand anneau de métal glisse au son de la chanson Harmonium. Sa chorégraphie entre la danse et la voltige, donne l’impression que le vent robuste de Québec pourrait l’emporter.

«Harmonium, c’est un peu le point culminant du spectacle, indique le metteur en scène du spectacle, Benoit Landry. Angelica est un des personnages centraux que l’on suit tout au long du spectacle […] comme si elle était l’autre côté de la médaille, la dimension féminine de Serge Fiori.» 

Pour la jeune artiste de cirque, le retour sur «scène» fait beaucoup de bien. «Dans ce spectacle, je fais de la roue Cyr, du pôle danse, des chorégraphies et de la voltige en main à main, dit-elle enthousiaste. Je fais un peu de tout ce que je sais faire et ça me challenge beaucoup.»

Malheureusement pour le public, il faudra attendre le 26 juin 2021 avant de pouvoir voir cet événement musical, visuel et acrobatique qui s’inscrit dans l’univers musical et poétique de Serge Fiori. Un autre spectacle repoussé à cause de la pandémie.

«La crise a été très éprouvante pour tout le monde. Le Cirque Éloize a eu la chance de trouver le moyen de tenir le coup», déclare Benoit Landry qui reste optimiste pour l’avenir de la compagnie. 

En ce jeudi après-midi, un petit public était au rendez-vous devant le Capitole pour cette courte représentation surprise. Les passants semblaient ravis de voir un peu d’art dans les rues du Vieux-Québec qui sont presque désertes pour cette période de l’année. Benoit Landry ne promet rien, mais il risque d’y avoir d’autres de ces performances surprises du genre à venir dans la capitale. 

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