Qui veut se partager la rue Saint-Gabriel?

Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) lance la première étape d’une consultation permettant aux résidents de faire valoir leur vision pour la rue Saint-Gabriel.

Les résidents du quartier Saint-Jean-Baptiste peuvent dès aujourd’hui s’exprimer en ligne concernant la possibilité d’aménager une nouvelle rue partagée dans le secteur. Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) lance la première étape d’une consultation permettant aux résidents de faire valoir leur vision pour la rue Saint-Gabriel.


«Les rues partagées sont des rues aménagées pour que la chaussée soit partagée entre les piétons et piétonnes, les cyclistes et les voitures et où la vitesse automobile est diminuée à 20 km/h», explique le Compop dont la volonté est d’obtenir autant de rues partagées que possible dans le quartier.

«Les rues partagées répondent à une habitude fréquente qui est de marcher en plein cœur de la chaussée», explique Marie-Ève Duchesne, organisatrice communautaire au Compop. «De plus, avec le contexte actuel qui nécessite une distanciation physique, les rues partagées sont d’autant plus nécessaires pour augmenter la qualité de vie de toutes et de tous.»

Ceux qui désirent voir un exemple de rue partagée peuvent aller se promener sur la rue Sainte-Claire, dans le même secteur, qui fut la première rue partagée de Québec. 

La mobilisation pour le réaménagement de la rue Sainte-Claire avait commencé en 2005 pour aboutir en 2013 à l’inauguration de cette rue sous sa nouvelle forme, rappelle l’organisatrice communautaire. À l’époque, il avait été décidé que des «zones refuges» sous forme de demi-trottoir seraient conservées sur les côtés de la chaussée afin d’apaiser le sentiment d’insécurité de certaines personnes devant cette nouvelle formule de partage de la rue.

La rue Saint-Gabriel

Contexte favorable ?

Cette première consultation sur l’avenir de la rue Saint-Gabriel n’est peut-être que le début. Le Compop croit que le contexte est favorable au réaménagement de certaines rues et ne serait pas surpris que d’autres consultations concernant d’autres rues voient le jour dans les prochains mois. «Pensons notamment à la rue Sutherland, elle aussi visée par la Ville de Québec pour d’éventuels travaux», note-t-il.

Depuis la pandémie, les habitudes de déplacement des citoyens évoluent, autant pour les piétons et les usagers du transport en commun, que pour les automobilistes. «De plus, avec l’arrivée prochainement du Réseau structurant de transport en commun, la Ville de Québec doit profiter du contexte pour mettre en place des aménagements favorisant la sécurité et facilitant l’utilisation du réseau piétonnier, pour ainsi favoriser les transports actifs et collectifs», ajoute le Compop.

Les résidents peuvent participer à la consultation en ligne en se rendant sur le site Web du Compop: www.compop.net