Soutenu par Donald Trump, ce texte comprend une enveloppe de 320 milliards de dollars qui seront déboursés sous forme de prêts aux entreprises de moins de 500 employés.
Il inclut également 75 milliards d’aides pour les hôpitaux, 25 milliards pour le dépistage du coronavirus, ainsi que 60 milliards de prêts destinés à d’autres secteurs impactés par l’économie, notamment dans l’agriculture.
Le plan devra être soumis à un vote final à la Chambre des représentants plus tard cette semaine avant d’être promulgué par le président américain.
«J’appelle la Chambre à adopter ce texte», a déclaré Donald Trump lors de sa conférence de presse quotidienne.
Ces nouveaux fonds viendront s’ajouter à 349 milliards déjà dépensés pour financer des prêts destinés aux PME, qui avaient été approuvés fin mars dans le cadre d’un plan historique de 2.000 milliards de dollars de soutien à l’économie américaine.
Les prêts sont octroyés aux PME par des banques, mais l’État fédéral les garantit, en s’engageant à annuler la dette si l’entreprise bénéficiaire garde ses employés ou réembauche ceux qui ont été licenciés d’ici au 30 juin.
La Chambre des représentants ne pourra pas opter pour un vote à l’unanimité, car des élus ont menacé de s’y opposer. Elle devra donc rappeler ses parlementaires à Washington, probablement dès jeudi, a indiqué mardi le chef de la majorité démocrate, Steny Hoyer.
Il s’est dit sûr qu’une majorité des 429 élus pourraient être présents, soit un nombre suffisant pour autoriser ce vote, qui pourrait toutefois prendre plusieurs heures à cause des mesures de précaution pour éviter la propagation du virus. Les parlementaires pourraient ainsi entrer par petits groupes dans l’hémicycle.
Le plan a été approuvé à l’unanimité par une poignée de sénateurs, certains portant des masques dans les couloirs du Congrès, pour éviter de rappeler tous les élus en pleine pandémie.
[Le nouveau plan] devra reconnaître que la clé pour que les Américains reprennent le travail et garantir la sécurité économique sera de placer la santé et la sécurité des Américains avant tout et de vaincre ce terrible virus.
Nouveau vaste plan en vue
«Voilà un véritable exemple d’union pour combattre ce virus», a salué le Secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui a mené les négociations avec le démocrates et les républicains sur le plan d’aide aux PME.
Le premier volet de l’aide aux PME a été critiqué car de grandes entreprises ont pu en bénéficier.
Pour tenter cette fois d’améliorer l’accès aux prêts des toutes petites structures, qui n’ont parfois pas de relations aussi étroites avec les grandes banques, 60 milliards de dollars seront alloués exclusivement par de plus petits créanciers.
Plus de 1,6 million d’entreprises ont déjà pu toucher des fonds, dont «plus de un million» ont moins de dix employés, a défendu Steven Mnuchin.
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Les prêts sont octroyés aux PME par des banques mais l’État fédéral les garantit, en s’engageant à annuler la dette si l’entreprise bénéficiaire garde ses employés ou réembauche ceux qui ont été licenciés d’ici au 30 juin.
Donald Trump, en lice pour sa réélection en novembre, a fait de la préservation de l’emploi sa priorité absolue. Et la crise de la COVID-19 a poussé la Maison-Blanche à s’accorder avec les démocrates du Congrès pour mobiliser des sommes exponentielles.
Le 5 mars, les parlementaires avaient débloqué 8,3 milliards de dollars pour financer la lutte contre le coronavirus. Puis le 18 mars, ils avaient approuvé un plan d’aide sociale de 100 milliards de dollars, avant le troisième volet titanesque de 2200 milliards.
Maintenant qu’un accord sur l’enveloppe de près de 500 milliards de dollars a été trouvé, des négociations ardues vont démarrer sur un quatrième grand plan de relance.
Il sera «plus vaste, plus audacieux, meilleur», a promis mardi le chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer.
Donald Trump a détaillé, dans un tweet, ses grandes priorités pour ce prochain volet: «des allègements budgétaires pour les États/collectivités locales», des investissements «dans les infrastructures», «des aides fiscales» destinées aux secteurs de la restauration, des divertissements et du sport, ainsi que des «réductions des charges salariale».