Alors que les hôtels se vident et que le gouvernement Legault cherche 3000 lits supplémentaires, M. Audet est prêt à ce que ses chambres d’hôtel accueillent des patients, du personnel soignant ou d’autres personnes requises pour faire face à la crise.
«Si on a besoin de loger du personnel médical, du personnel de sécurité publique, du personnel de l’armée, si vous avez besoin de mettre des gens en quarantaine, si vous avez besoin de faire un hôtel de campagne quelque part parce que ça déborde, on peut contribuer», dit-il.
Lundi, Le Journal de Québec rapportait que le gouvernement Legault cherche activement 3000 lits supplémentaires pour que le réseau de la santé soit prêt à répondre aux besoins des gens hospitalisés en raison de la COVID-19 si la crise atteint son apogée.
Pour ouvrir de nouveaux lits, le gouvernement envisage notamment d’ouvrir des locaux modulaires ou de réquisitionner des hôtels en raison de l’urgence sanitaire, selon le Journal.
Le propriétaire des quatre Grand Times Hotel — aux Galeries de la Capitale, à l’aéroport de Québec, à Sherbrooke au Lac des Nations et à Drummondville — croit que gouvernement devrait d’abord se tourner vers les hôtels avant d’ouvrir des locaux modulaires. Les hôtels disposent déjà d’une multitude de chambres, de salles et de buanderies, fait valoir Jean Audet, qui détient aussi des parts dans l’hôtel Le Concorde, sur Grande Allée, à Québec.
De plus, les employés à l’entretien ménager, qui sont déjà sur place, pourraient contribuer à faire le ménage des chambres, souligne Jean Audet. Ceux-ci sont déjà accrédités pour la bactérie C. difficile dans les hôpitaux et les résidences pour personnes âgées et ils pourraient être formés pour le coronavirus, ajoute M. Audet.
Si les hôteliers participent à l’effort contre la crise de la COVID-19, ils devront être compensés de manière juste par le gouvernement, précise Jean Audet. Mais l’objectif n’est pas du tout de faire du profit, assure-t-il. «On veut faire notre contribution. Il faut que tout le monde se tienne.»
M. Audet espère que d’autres chaînes d’hôtels se porteront volontaire pour mettre leurs installations à la disposition du réseau de la santé en cas de besoin.
En cette période de taux d’occupation faméliques dans les hôtels et de mises à pied, une telle vocation éphémère pourrait aussi permettre aux hôteliers et à leurs employés de survivre à la crise de la COVID-19, souligne M. Audet.
«C’est sûr que ça permettrait aux hôtels de rester ouverts pendant cette période-là et, après, quand on va se relever, au moins, t’as des affaires qui sont encore debout», dit-il.
Les hôteliers ne devraient pas craindre le passage de la COVID-19 dans leurs chambres s’ils accueillent des patients ou du personnel de la santé, estime Jean Audet. «Quand il va quitter, le gouvernement va nettoyer les hôtels et il va les aseptiser, dit-il. Ils vont redevenir corrects ces hôtels-là.»