«Le réseau est confronté à une pénurie d’écouvillons et de milieux de transport pour recueillir les échantillons pour la recherche de SARS-CoV-2 (agent de la COVID-19)», confirme une lettre datée de mardi et signée par le directeur médical du laboratoire, Michel Roger, la médecin microbiologiste-infectiologue conseil Judith Fafard et le spécialiste clinique en biologie médicale Hughes Charest.
La lettre propose «aux responsables des laboratoires de microbiologie», «aux médecins microbiologistes infectiologues», «aux directeurs de santé publique» et «aux codirecteurs OPTILAB» une série de façon d’économiser le matériel ou de solutions de rechange.
«Veuillez utiliser un seul écouvillon pour effectuer à la fois le prélèvement de gorge et nasopharyngé, qui est par la suite placé dans un milieu de transport approprié. L’écouvillon velouteux (flocked swab) demeure à privilégier lorsque disponible», peut-on y lire.
Par contre, «en l’absence d’écouvillon velouteux, les expectorations peuvent être un spécimen adéquat», c’est-à-dire de recueillir le crachat de la personne à tester.
On y rappelle aussi «qu’un prélèvement vaginal est considéré adéquat» pour les tests de gonorrhée et de chlamydia chez la femme, dans le but de garder le plus possible de ces écouvillons pour tester la COVID-19.
Lundi, donc la veille, lors de son point de presse quotidien en compagnie du premier ministre et du directeur national de la Santé publique, la ministre de la Santé et des Services sociaux assurait justement disposer de tous les écouvillons nécessaires.
«Au niveau de l’approvisionnement, les écouvillons [...], on en a assez. On est capables de faire l’ensemble des tests. On est en train de délester la plupart des activités électives, sinon toutes les activités électives, notamment les chirurgies électives. Parce qu’on sait, quand on opère, on en prend, des masques, et on va en avoir besoin dans les situations du coronavirus», avait répondu Danielle McCann, à une question sur une possible pénurie de matériel médical.
Le même jour, la ministre McCann avait annoncé que le rythme des dépistages passerait de 1600 à 6000 par jour à travers le Québec. Et cela avec l’implantation de sept centres d’analyse, «afin de réduire des délais pour l’analyse des tests liés au dépistage de la COVID-19», disait le communiqué. Avec Le Droit