L’organisme Les autres jours offrira un nouveau lieu de rencontres et de discussions sur le savoir-faire littéraire à Québec dès le 22 février. L’objectif est de partager l’amour du livre, d’en repenser la forme et d’explorer le geste de raconter.
«Le projet vient d’une volonté d’ouvrir la réflexion sur le livre au grand public, élargir nos frontières. On veut réfléchir au geste de créateur du livre, valoriser toutes les facettes», explique Christiane Vadnais, responsable de la recherche et du développement aux éditions Alto.
L’idée pour Les autres jours vient d’elle et surtout du président fondateur des éditions Alto, Antoine Tanguay. Ils espèrent générer des interrogations sur tous les métiers qui participent à la création du livre, comme l’expérience narrative ou la microédition, avec plusieurs activités ou ateliers.
Le premier événement aura lieu le 22 février. Le célèbre auteur de bande dessinée Michel Rabagliati (série Paul) viendra partager sa passion pour la typographie dès 14h. Tous les détails de la programmation sont disponibles sur la page Facebook Les autres jours ou lesautresjours.com.
«La typographie, c’est rare qu’on va en parler alors que c’est un aspect fondamental dans le lien qu’on a avec le livre», ajoute Mme Vadnais.
On nous dit que derrière chaque police se cache une riche histoire...
Ces différentes activités donneront lieu à des rencontres pour les amateurs de livres, mais aussi pour différents professionnels. «Un lieu de rencontre pour les artistes entre eux, qui sont souvent dans leur propre monde, alors qu’ils participent à la création d’un même produit.»
Toutes les activités s’organiseront en collaboration avec différents partenaires du milieu culturel, et l’organisme promet une riche programmation l’automne prochain.
Le livre papier moins populaire?
Chose certaine, le livre papier a plus de compétition qu’avant. Une multitude de choix s’offre aux lecteurs pour consommer une histoire, des formats artisanaux ou innovants, que ce soit l’univers numérique, le podcast ou le livre audio.
«On s’alarme rapidement par rapport aux chiffres sur le livre, croit Mme Vadnais. Il y a de plus en plus de production, mais beaucoup de gens sont encore très “bibliothèque”, il faut continuer à stimuler ça.»
Même que selon elle, les différents moyens de raconter «s’embrassent» plus qu’ils se nuisent.
«On passe tellement de temps derrière les écrans qu’on va trouver dans le papier quelque chose de différent. On peut profiter de l’écran sans trahir le papier, ou profiter du papier sans trahir les écrans.» De vrais bibliophiles, il en existe encore une tonne et Les autres jours souhaitent les rassembler dans les prochaines semaines.