Notons que la Fédération des enseignants et des enseignantes de l'élémentaire de l'Ontario (FEÉSO) ne représente pas les enseignants des conseils scolaires francophones, ceux-ci étant plutôt représentés par l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), syndicat qui tiendra un vote sur un mandat de grève du 18 au 20 décembre.
Dans les conseils scolaires francophones de la région d'Ottawa, par exemple, ce sont plutôt des éducateurs de la petite enfance, des techniciens en éducation spécialisée, des techniciens responsables en petite enfance (TRPE), des travailleurs sociaux, les psychologues, des orthophonistes, les aides-enseignants, les intervenants scolaires et communautaires et des agents en animation culturelle qui sont représentés par la FEÉSO.
La Fédération a annoncé qu'elle entamera mardi la phase deux de ses moyens de pression dans les conseils anglophones. En plus des sorties scolaires et des lettres, ses membres ne collecteront plus d'agent pour les activités en milieu scolaire, sauf pour les organismes de charité. Ils ne participeront plus à des évaluations de rendement et n'afficheront plus les objectifs d'apprentissage dans une salle de classe si un membre de la direction le demande.
Depuis le 26 novembre, ces enseignants n'écrivaient plus de commentaires sur les bulletins de la première étape, ne participaient plus à des séances de formation professionnelle en dehors des heures de classe et ne suivaient plus de formation par Internet.
De leur côté, le syndicat des enseignants du secondaire prévoit mener mercredi une journée de grève dans neuf conseils scolaires. Cet arrêt de travail planifié par la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) survient une semaine après la grève déclenchée dans l'ensemble de la province.
Les enseignants du secondaire disent vouloir convaincre le gouvernement progressiste-conservateur de renoncer à son projet d'augmenter la taille des classes et de mettre en place des cours obligatoires de formation en ligne.
Le ministre de l'Éducation Stephen Lecce soutient que l'élément clé de la négociation est la rémunération. Le gouvernement offre une augmentation annuelle de 1 % tandis que le syndicat réclame une hausse salariale de 2 %. Il a condamné l'escalade des moyens de pression, disant qu'ils font obstacle aux priorités des parents.
Il a exhorté le syndicat à revenir à la table des négociateurs en présence d'un médiateur.
Le président de la FEESO Harvey Bischof a déclaré samedi que le syndicat accepterait l'offre de médiation et le report de la journée de grève si M. Lecce supprimait l'augmentation «unilatérale» des effectifs dans les classes et la formation obligatoire en ligne et exemptait les enseignants de la loi limitant les augmentations salariales du secteur public à 1 %.
De leur côté, les enseignants catholiques de l'Ontario pourront exercer leur droit de grève à compter du 21 décembre, en plein congé du temps des Fêtes. S'ils n'ont encore prévu aucun plan d'action pour le moment, leur syndicat dit vouloir sonner «un autre réveil» au gouvernement.
L'Ontario English Catholic Teachers' Association condamne également la décision du gouvernement d'augmenter le nombre d'élèves par classe et les projets de formation en ligne.
En mars, le gouvernement avait annoncé une augmentation de la limite du nombre d'élèves par classe du secondaire qui passerait de 22 à 28. Il avait aussi prescrit que les élèves de l'Ontario doivent obtenir quatre crédits en suivant des cours en ligne.
Au cours des dernières semaines, il a proposé de réduire la limite à 25 le nombre d'élèves par classe et à deux le nombre de crédits en ligne pour l'obtention du diplôme.