Ancien gérant de poulaillers coupable de leurre sur ses employés

Le palais de justice de Québec

Un ancien gérant de poulaillers, Michel Pelchat, 61 ans, est condamné à 12 mois de prison pour leurre informatique et harcèlement de quatre jeunes employés.


Pelchat était celui qui devait communiquer avec les employés par message texte pour leur envoyer leurs horaires. Il en profitait pour leur tenir des propos déplacés et solliciter des faveurs de nature sexuelle. Dans un cas, le gérant a proposé de l’argent à une victime en échange de gestes sexuels. La période d’infraction a varié entre trois semaines, pour une victime, et jusqu’à huit mois, pour une autre.

Dans sa décision sur la peine, la juge Rachel Gagnon de la Cour du Québec insiste sur le facteur aggravant que constitue l’abus d’autorité. «Les victimes ne peuvent mettre un terme à leurs communications avec le délinquant qui est leur supérieur immédiat, note la juge. Elles sont donc contraintes psychologiquement de tolérer ces agissements afin de conserver leur emploi.»

L’homme sans antécédent judiciaire a plaidé coupable au leurre informatique des trois mineurs et à du harcèlement criminel sur l’employé majeur.

Peine de 18 mois disproportionnée

La juge Gagnon a estimé que la peine minimale de 18 mois prévue au Code criminel pour trois victimes de leurre est exagérément disproportionnée dans le cas de Michel Pelchat, un homme qui a bien amorcé sa réhabilitation et a suivi une thérapie, indique-t-elle. 

La peine juste et appropriée en est une de 12 mois, estime la juge. Pelchat sera ensuite en probation durant trois ans. Il lui sera notamment interdit d’occuper un emploi le plaçant en relation avec des jeunes de moins de 16 ans.