Au moins quatre nouveaux jardins communautaires à Québec ce printemps

La Ville de Québec a lancé la semaine dernière un appel d’offres pour la construction du Jardin D’Estimauville, qui sera aménagé dans l’écoquartier du même nom, sur un terrain de la municipalité situé sur le boulevard Sainte-Anne.

La construction du jardin communautaire D’Estimauville débutera cet automne, en même temps que celle d’au moins trois autres jardins, qui verront le jour un an plus tard que prévu. Les quatre projets, qui porteront à 33 le nombre de jardins communautaires et collectifs à Québec, seront tous complétés au printemps prochain, indique la Ville.


La Ville de Québec a lancé la semaine dernière un appel d’offres pour la construction du Jardin D’Estimauville, qui sera aménagé dans l’écoquartier du même nom, sur un terrain de la municipalité situé sur le boulevard Sainte-Anne. Le jardin comprendra quelque 80 jardinets. 

L’aménagement d’au moins trois autres jardins communautaires débutera aussi cet automne. Il s’agit des jardins de la Comtoise, dans l’arrondissement des Rivières (100 lots), du domaine Maizerets, dans Limoilou (84 lots) et de la Cité Verte, sur le chemin Sainte-Foy (36 lots). 

La Ville n’était pas en mesure lundi et mardi de préciser si la construction du jardin communautaire de La Ruche Vanier débutera elle aussi à l’automne, pour être complétée au printemps. L’aménagement de ce jardin, tout comme celui des jardins de la Comtoise, du domaine Maizerets et de la Cité Verte, devait initialement débuter à l’automne 2018. 

«Pour ce qui est des jardins du domaine Maizerets, de la Comtoise et de la Cité Verte, les premiers concepts ont été révisés et peaufinés pour respecter le budget alloué», précise un porte-parole de la Ville, David O’Brien, pour expliquer le retard. 

En mars 2018, le maire de Québec, Régis Labeaume, avait dit vouloir que le jardin du domaine Maizerets serve de «vitrine» afin que les citoyens puissent s’en inspirer pour proposer des projets. Il disait également souhaiter que les jardins communautaires deviennent «des espaces collectifs animés qui aideront à briser l’isolement». 

La Ville a prévu un budget de 4,3 millions $ d’ici 2020 pour différentes initiatives d’agriculture urbaine. Elle a dans sa mire 44 lieux sur son territoire où des jardins communautaires pourraient pousser d’ici 2023. 

Il y a actuellement 29 jardins communautaires et collectifs sur le territoire de la ville de Québec. «La Ville prévoit poursuivre la construction de nouveaux jardins, tout comme elle continue de développer de nouvelles formules pour augmenter le nombre de citoyens desservis par un jardin», indique David O’Brien. 

Populaires

Les jardins communautaires sont populaires. Seulement dans l’arrondissement de La Cité-Limoilou, pas moins de 3675 personnes étaient en attente d’un lot à cultiver en date du 28 août dernier, précise le porte-parole de la Ville de Québec. Un lot coûte par été entre 20$ et 30$, voire 35$ ou 40$, selon la grandeur du lot. 

Selon les Urbainculteurs, la popularité des jardins communautaires «s’inscrit dans un engouement plus général pour l’alimentation de proximité, l’agriculture, le DIY, les villes à échelle humaine». 

«Les gens ont envie de se réapproprier une partie de leur alimentation et de reprendre contact avec la nature», analyse la porte-parole de l’organisme, Marie-Hélène Dubé.

Mme Dubé croit également que la montée en popularité d’émissions comme «Les Fermiers», qui mettent de l’avant l’agriculture biodiversifiée, «donne envie à celles et ceux qui l’écoutent de mettre les mains à la terre et d’essayer par eux-mêmes de faire pousser des légumes».

Selon elle, la quantité actuelle de lots dans les jardins communautaires et collectifs «ne répond pas à cette forte demande».