Dans les cartons depuis deux ans, «Monsieur Jean. L’hôte particulier» (c’est son nom complet, avec un point après Jean) — propriété du couple Jean Campeau et Geneviève Marcon, de GM Développement — a récemment ouvert ses portes dans l’édifice Chauveau rénové.
Soyons clairs : le «monsieur Jean» en question n’existe pas. Mais le personnage n’en reste pas moins l’inspiration du concept. De cet homme de famille sans âge ni visage, épicurien et superstitieux, est né le style développé par l’architecte Étienne Bernier (Hatem+D), le studio créatif Snabb, plusieurs consultants en design et GM Développement.
«On veut faire vivre une expérience unique et différente à nos visiteurs et faire briller Québec, dit la directrice générale Catherine Chéruet. Malgré tout, on est un établissement chic qui ne se prend pas trop au sérieux.»
Le Soleil a fait le tour du propriétaire en visitant deux suites doubles et un studio simple (dont les décos sont semblables), le hall et le café Bobu.
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Bleu nuit
Premier arrêt, septième étage. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un couloir bleu nuit, feutré et enveloppant. Au plafond, des centaines de petites lumières font l’effet d’un ciel étoilé. Au sol, un tapis à motifs, à cheval entre l’indigo et le turquin. Dans le luxueux studio double, le bleu se répercute sur un mur et sur l’armoire de frêne faite sur mesure. Le reste joue dans les tons de crème. Le plancher est recouvert de frêne du Québec. Le lit king trône au centre de l’espace, coiffé d’une tête de lit de tissu rayé bleu et crème.
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Vue sur la ville
Le clou du spectacle est sans contredit la terrasse privée. Le point de vue depuis la chambre 707 est imbattable : les toits de la vieille ville, la marina du Vieux-Port, les silos de la Bunge, le fleuve, les montagnes au loin.
D’astucieux clients ont déjà compris que ces terrasses sont un belvédère idéal pour admirer les Grands Feux. D’autres les préfèrent pour des raisons plus romantiques : deux demandes en mariage y ont été faites… et acceptées, apparemment.
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Miroirs à la dali
Trois étages plus bas, nouvelle suite double. Pas de terrasse, mais une plus grande salle de bain. Comme ses semblables dans l’immeuble, ses planchers (à chauffage radiant), murs et vanités sont faits de marbre. Les miroirs d’origine allemande — recouverts de feuilles d’or — rappellent les célèbres montres molles de Salvador Dali.
Dans la douche à l’italienne, on trouve un petit canard de plastique jaune que le visiteur est invité à garder en souvenir. Qui a dit qu’on ne pouvait rien voler à l’hôtel!
Et partout la vue sur la ville, grâce à une fenestration généreuse.
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Cuisinette équipée
Dans un studio simple du troisième étage, on s’attarde à la cuisinette. Tout équipée, elle est dissimulée derrière des portes d’armoire. Belle idée : un interrupteur coupe l’alimentation électrique dès qu’on ferme ses portes. Pas de risque, on dort en paix.
Dans chaque chambre, on trouve sur la table de chevet le guide de l’invité (infos, bonnes adresses, etc.) qui revêt ici l’allure d’un journal intime que Monsieur Jean. aurait lui-même rédigé. Et la télé propose un des menus interactifs les plus conviviaux qu’on a pu voir.
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Éclectique et surdimensionné
Retour au rez-de-chaussée. C’est dans le hall d’entrée surdimensionné que l’éclectisme de Monsieur Jean. s’éclate. Les photographes, instagrammeurs et influenceurs s’en donneront sans doute à cœur joie. Chaque coin vaut son cliché. Au plancher, des carreaux de marbre noir et blanc dessinent un damier. Au mur, des miroirs-écrans diffusent des animations. Un espace-bibliothèque invite à lire ou à jouer au Monopoly. Un grand foyer sert de point d’ancrage à des canapés colorés.
À l’autre bout du hall, une salle communautaire contrastée s’offre aux clients, aux voisins et aux curieux. «Il est important pour bien des voyageurs d’apprendre à connaître la culture des gens du quartier où ils résident», indique Mme Chéruet. Tous peuvent ainsi se croiser dans ce salon décoré de grandes tables de travail, d’un piano, d’œuvres d’art (inspirées de Magritte) et de sofas bigarrés.
À l’extérieur, on est accueillis par un grand mur bleu (qu’il reste à recouvrir de panneaux) et par la populaire sculpture de bronze Le Grand bienvenue qui a trôné pendant 23 ans dans la rue des Jardins. Instagrammable, qu’on disait!
À LIRE AUSSI : La sculpture Le Grand bienvenue revient dans le Vieux-Québec
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L’épicerie-café Bobu
Depuis le hall, un couloir mène à l’épicerie-café Bobu (on y entre aussi par l’extérieur). Le Groupe La Tanière — connu pour ses adresses gastronomiques Tanière3, Légende et L’Orygine — dirige ce chic casse-croûte ouvert aux touristes et aux locaux. Au menu : sandwichs, croissants, déjeuners fruités, desserts qu’on peut emporter ou manger sur place, assis aux tables faites du même marbre que les salles d’eau. Au plafond, une gigantesque tapisserie à la Magritte et des lampes suspendues faites de chapeaux melon.
L’hôtelier américain Ian Schrager et le designer français Philippe Starck ont fortement influencé le concept et la déco. Car Monsieur Jean. voit grand. Mme Chéruet l’admet : «On veut que les gens disent qu’à Québec, il y a le Château Frontenac et il y a Monsieur Jean.» Un défi joliment lancé!
À LIRE AUSSI : La Tanière tiendra une épicerie-café chez Monsieur Jean.
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MONSIEUR JEAN. L’HÔTE PARTICULIER
2, rue Pierre-Olivier Chauveau, Québec
Prix : environ 300 $ à 700 $ par nuit (haute saison)
Téléphone : 418 977-7777
Sans frais : 1 833 258-1777
Internet : monsieurjean.ca