Quatre axes forment la thématique du 37e Symposium de Baie-Saint-Paul, le deuxième sous la houlette de Mme Lacerte, qui avait convié les artistes à explorer les liens entre art et politique l’an dernier.
«Pour cette année, je pensais à l’art public et à comment l’art et l’architecture se marient ou non. Puis, en voyant certains artistes de l’année dernière comme Marie-Christiane Mathieu, qui s’intéressaient beaucoup au paysage, j’ai ajouté ce volet, très pertinent dans la région de Charlevoix», explique la commissaire. L’environnement, dont la préservation est un enjeu actuel majeur, évoque aussi pour elle l’environnement sonore, un territoire exploré par le duo Béchard Hudon, qui fait partie de la sélection 2019 et qui s’intéresse à la sonorité des espaces architecturaux, comme les clochers d’église.
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Le peintre et architecte Richard Cloutier assemble des tableaux grands format sous forme d’installation, alors que Ann Karine Bourdeau Leduc réinterprète les matériaux de construction. Martha Townsend entend quant à elle construire (avec l’aide des visiteurs) une frise architecturale qui fera le tour du plafond de son atelier avant de s’étendre dans les corridors, s’infiltrant ainsi dans l’architecture de l’ancienne école, où se tient le Symposium pour une seconde année.
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Moins axée sur les artistes de la relève, la nouvelle mouture convie des «coureurs de fond qui sont passés sous le radar et méritent d’être connus», souligne Mme Lacerte. Elle cite Georges Audet et Denis Lanteigne, qui créent des installations à partir de matériaux recyclés, la peintre Sylvie Bouchard et Erica Stoller, originaire de Brooklyn, qui travaille avec les fils électriques. «Elle crée des œuvres d’une grande finesse poétique avec ces matériaux qu’on voit dans le paysage et qu’on ne remarque plus», note la commissaire.
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Parmi les artistes qui devraient explorer la notion de paysage, il y a Hua Jin, qui travaille habituellement en vidéo. Gillian Dykeman souhaite réinterpréter Spiral Jetty, la célèbre œuvre de Land art réalisée par le sculpteur américain Robert Smithson en 1970. On devrait la voir bûcher du bois derrière l’école et assembler les morceaux dans l’une des classes-ateliers. Sebastian Mügge, un Suédois né en Allemagne, investira toute sa pièce avec des dessins et des objets recyclés trouvés dans la région de Charlevoix.
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Reprenant le flambeau politique et social allumé l’an dernier, Anne Ardouin travaillera avec des ados de la région pour leur faire remarquer quelle est l’empreinte de l’homme dans le paysage de Charlevoix.
En plus de pouvoir observer comment les œuvres prennent forme et discuter avec les artistes au travail, les visiteurs du Symposium pourront visiter la mini-exposition Inside/Outside: Images du TERRITOIRE dans la collection d’Artexte, rassemblant des documents qui traitent du territoire et mettent en dialogue des pratiques d’artistes autochtones. La diffusion en continu du film My Summer 77 with Gordon Matta-Clark permettra aussi de redécouvrir un artiste iconique des années 70, qui faisait des percées dans les murs d’immeubles abandonnés.
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La première du documentaire La fille du cratère, en hommage au travail de Yolande Simard-Perreault, le 16 août, et le spectacle Au cœur des citées grises d’Émile Proulx-Cloutier, le dimanche 25 août, sont également au menu.
Info : symposiumbsp.com