Fonds vert: pas pour la «partie voiture» du troisième lien

«Il est prématuré de dire qu’on va aller piger dans le Fonds vert pour ce troisième lien», a réagi le ministre des Transports François Bonnardel.

Si jamais le nouveau Fonds vert est utilisé pour financer une partie du troisième lien entre Québec et Lévis, ce ne sera pas pour les voies qu’emprunteront les automobilistes.


«S’il y a un transport en commun qui est impliqué, si on a besoin avec le Fonds vert d’investir dans le transport en commun pour réduire les GES, ça peut être possible. Pas pour la partie voiture certain», a précisé le premier ministre François Legault lors de son entrée au conseil des ministres mercredi. 

La veille, le cabinet du ministre de l’Environnement n’avait pas fermé la porte à ce que le Fonds vert, une fois réformé et repris en main par le gouvernement, serve en partie à la construction de cette infrastructure routière qui sera située à l’est de la grande région de Québec. 

M. Legault souhaite que son gouvernement puisse, avec le Fonds vert rebaptisé Fonds d’électrification et de changements climatiques, «choisir les projets qui réduisent le plus les GES par dollar investi». «On veut être vraiment imputables, plutôt que d’avoir un semblant d’indépendance qui dans le fond, permet de contourner l’objectif du fonds». 

Ces dernières années, la Coalition avenir Québec (CAQ) a largement critiqué le type de projets qui étaient financés par le Fonds vert : des projets dont les retombées positives sur l’environnement n’étaient pas claires. Un conseil de gestion a été créé il y a deux ans, mais n’est pas parvenu à reprendre le contrôle. 

Prématuré

«Il est prématuré de dire qu’on va aller piger dans le Fonds vert pour ce troisième lien», a quant à lui réagi le ministre des Transports François Bonnardel. «Laissez-moi dans les prochains jours, prochaines semaines, vous expliquer les tenants et aboutissants, où on va aller et par la suite, on pourra parler du financement.»

Lorsqu’on lui demande si le troisième lien est un projet vert qui va réduire les GES, le ministre Bonnardel répond qu’«on a besoin de transport en commun additionnel, on a besoin d’une offre additionnelle à Québec» et que «le troisième lien ne peut pas exister sans transport en commun, c’est impensable». 

M. Bonnardel a réitéré qu’il souhaite «boucler la boucle» du transport entre Québec et Lévis avec le troisième lien et qu’il faut «voir Québec encore plus grand» que la ville ne l’est à l’heure actuelle.