Le C.A. de l’Université Laval appuie la construction de 200 logis sur le campus

L’édifice d’environ 6 étages pousserait sur le stationnement de l’intersection des rues de la Médecine et de l’Agriculture, près du pavillon Ferdinand-Vandry.

Cette fois sera-t-elle la bonne? Après l’enterrement de plusieurs projets de nouvelles résidences sur le campus de l’Université Laval, le conseil d’administration de l’institution vient de donner son appui à la construction d’un immeuble de quelque 200 logements notamment destinés aux couples et aux familles. Un projet évalué (pour l’instant) à 40 millions $.


«Depuis les 10, 15, dernières années […] il y a eu plusieurs moutures d’un projet similaire qui n’ont pas abouti», convient la porte-parole et responsable des relations avec les médias, Andrée-Anne Stewart. Cette fois, le dossier serait mieux ficelé : l’édifice d’environ 6 étages pousserait sur le stationnement de l’intersection des rues de la Médecine et de l’Agriculture. «Ça va être situé au cœur du campus.»

«Si toutes les étapes vont bien, se déroulent bien, nous on vise l’automne 2022 pour la réalisation de ce projet.» L’édifice serait alors construit et les locataires pourraient y emménager.

«On espère que ce sont des étudiants provenant des régions et de l’international qui vont s’intéresser à cette offre-là», souligne Mme Stewart. Car un des objectifs est d’accroître l’attractivité de l’institution auprès des universitaires étrangers.

Ceux-ci débarquent parfois avec un conjoint et des enfants, mais ne peuvent s’établir sur le territoire de l’université. «Il n’y a pas d’offre qui peut répondre à ces besoins.» Les 2300 chambres actuelles construites entre 1955 et 1970 sont plutôt destinées à l’habitation en solo. 

Le projet compte, en outre, l’aménagement d’«espaces de vie étudiante» au rez-de-chaussée afin de «dynamiser le campus». 

Même si tous les fils ne sont pas encore attachés, l’administration universitaire évalue sommairement qu’il lui en coûtera quelque 40 millions $ pour mener à bien l’entreprise. Une facture entièrement autofinancée, sans subvention gouvernementale, assure Andrée-Anne Stewart. Ni ponction dans les poches des étudiants : «Non, [ils] ne contribueront pas au financement du projet de construction des logements.»

Déjà le «feu vert»… en 2009

Le rêve de lieux d’habitation supplémentaires n’est pas neuf. Le conseil d’administration de l’ancienne équipe de direction avait d’ailleurs dit «Oui» à un projet comparable en mai 2009, rapportait Le Soleil. Le titre : «Feu vert aux nouvelles résidences.» Mais le souhait ne s’est pas concrétisé.

L’équipe de la rectrice Sophie D’Amours a repris le bâton de pèlerin en indiquant dans son plan stratégique 2017-2022 vouloir finalement arriver à construire le pavillon.

Collaboration avec la CADEUL

La Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) participera à l’élaboration des «espaces de vie étudiante» dans la nouvelle bâtisse, confirme le conseiller politique et attaché de presse, Simon La Terreur. 

En 2014, les membres de la CADEUL avaient refusé par référendum de payer une partie des 70 millions $ nécessaires à l’érection d’un «Quartier de la vie étudiante» incluant des logements et des lieux de rencontre. 

En 2017, les étudiants avaient cependant consenti à maintenir une cotisation de 5 $ pour le développement éventuel d’un «centre de la vie étudiante», nouveau pavillon qui pourrait accueillir des locaux d’étude, des lieux de rencontre, un café… un peu comme ce qui est prévu au rez-de-chaussée du futur édifice de 200 logements approuvé par le C.A. mercredi soir.

La CADEUL caresse en outre un projet de coopérative d’habitation. L’Université a toutefois refusé, fin 2018, que celle-ci soit construite sur ses terres.

Gageons, par ailleurs, que l’Association des parents-étudiants de l’Université Laval (APÉtUL) sera aussi très intéressée par le projet. Celle-ci réclame depuis belle lurette des résidences familiales sur le campus.