Avec ce nouveau règlement, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, souhaite standardiser les pratiques éducatives à la maison selon le programme de formation de l’école québécoise et de rendre obligatoires les examens ministériels.
Dans un point de presse du 27 mars, M. Roberge avait déclaré qu’il était inacceptable de pouvoir choisir d’étudier seulement certaines matières et de ne pas passer d’examens.
«On enseigne à nos enfants tout ce que les autres enfants apprennent à l’école. Sauf qu’on le fait à un rythme qui correspond à nos enfants. On ne veut pas faire une mini école chez nous. On veut conserver notre liberté. On a à cœur la réussite de nos enfants, on prend juste un autre chemin», a revendiqué Catherine Arrouart, l’une des porte-parole du mouvement.
Déjà une loi bien structurée
Selon le Front de solidarité pour une liberté éducative, le décret 644-2918 de la loi 144 sur l’instruction en famille entrée en vigueur le 30 mai 2018 prévoit déjà des apprentissages similaires au programme de formation de l’école québécoise ainsi qu’un suivi du ministère de l’Éducation via la Direction de l’enseignement à la maison (DEM).
«La loi est vraiment bien structurée. Elle répond à tous les besoins et à tous les questionnements que le gouvernement peut avoir par rapport aux enfants qui ne sont pas dans le système scolaire», affirme-t-elle.
Les protestataires demandent au gouvernement que le décret 644-2918 soit maintenu tel qu’il est actuellement et qu’il s’engage à collaborer avec les familles ayant fait ce choix.
«On demande au gouvernement d’attendre et de voir comment s’est passé la première année. On a établi un bon lien avec les gens de la DEM pour encadrer les familles. Chaque famille a un agent pour faire le suivi avec les enfants», explique Mme Arrouart
Les familles reprochent également au ministre Roberge de ne pas avoir consulté la Table de concertation prévue dans la loi 144 et de l’avoir suspendue à son arrivée au pouvoir. Cette table de concertation avait été créée pour mieux comprendre et conseiller ceux qui font l’école à la maison. Le projet de règlement doit entrer en vigueur en juillet.