Robitaille a plaidé coupable à l’accusation d’avoir eu des contacts sexuels avec la jeune femme. Les événements sont survenus en 1994 et 1995 alors qu’il était le professeur de mathématiques et le tuteur de l’adolescente à la polyvalente de Loretteville, maintenant appelée école secondaire Roger-Comtois.
La jeune fille, vulnérable, parfois placée en famille d’accueil, s’était entichée du professeur de 40 ans. C’est elle qui a initié leur liaison par un baiser. Mais ça n’autorisait pas l’accusé à abuser d’elle, précise aussitôt le juge Christian Boulet de la Cour du Québec, dans sa décision sur la peine. Le professeur et l’adolescente auront plusieurs relations sexuelles, notamment pendant la pause de l’heure du midi, dans des motels du boulevard Hamel. Robitaille amène aussi la jeune fille boire de l’alcool dans des bars de danseuses.
«Il se devait de l’éduquer et de la protéger et non profiter de sa naïveté et de sa vulnérabilité», lance le juge, en imposant une peine de neuf mois de détention ferme à l’homme, sans antécédent judiciaire.
La Couronne réclamait une peine de 12 mois de prison tandis que la défense suggérait une peine de 12 mois dans la collectivité, avec 240 heures de travaux communautaires et un don à un organisme venant en aide aux femmes.