Un site Web et une campagne de financement pour «sauver» la Pointe Argentenay

La Pointe Argentenay est située à l’extrémité est de l’île d’Orléans.

Le groupe de citoyens qui veut contrecarrer les plans d’un promoteur afin de préserver la Pointe Argentenay dans son état actuel lance un appel au public pour se financer. Préparer toutes les représentations devant la Commission de protection du territoire agricole et divers ministères prend du temps et des moyens professionnels, disent ses responsables, et il est maintenant temps de passer le chapeau.


«Le plus gros du travail à l’heure actuelle, c’est d’aller chercher l’avis d’experts sur la question de l’eau, l’impact du déboisement, quel sera ce déboisement-là, etc. […] C’est là que vont tous nos fonds», dit Caroline Roberge, porte-parole de Regroupement de citoyens pour la sauvegarde de la Pointe Argentenay et résidente de Saint-François.

Un site Web, sauvegarde-argentenay.org, a été lancé tout récemment pour recueillir les dons. L’objectif est d’amasser 50 000 $.

La Pointe Argentenay est située à l’extrémité est de l’île d’Orléans. Elle est détenue en partie par Conservation de la nature Canada, un organisme qui acquiert des terrains naturels pour les préserver, et en partie par les Scouts de Québec, qui y tiennent des camps depuis longtemps.

Ces derniers ont toutefois conclu une entente avec l’entreprise de villégiature Huttopia, l’année dernière, en vertu de laquelle ils leur louent leur partie du terrain pour une durée de 50 ans. Huttopia entend y construire des emplacements de tentes permanentes et des chalets qui pourraient accueillir jusqu’à 500 personnes en période estivale.

C’est à ce projet que s’opposent Mme Roberge et son regroupement — ainsi que bien d’autres personnes puisqu’une pétition virtuelle lancée il y a trois mois approche maintenant des 9000 signatures, alors que la population de Saint-François-de-l’île-d’Orléans n’est que d’un peu plus de 500 personnes. Le Soleil avait ébruité le projet à la fin de l’été dernier, quand plusieurs citoyens du secteur nous avaient fait part de leurs inquiétudes.

Cependant, la municipalité de Saint-François a déjà donné son appui au projet d’Huttopia et sa mairesse, Lina Labbé, a pour sa part soutenu au Soleil entendre beaucoup d’avis favorables, puisque cela attirerait beaucoup de gens (et de consommateurs) au bout de l’île. La MRC de l’île a elle aussi donné son aval.