«C’est des appels à répétition, dit Marc Richard, président de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec. Il devrait au minimum y avoir dans ces maisons du personnel et de la formation pour faire en sorte qu’il y ait moins d’interventions policières.»
Un patrouilleur affirme qu’il répond fréquemment à des appels pour des voies de fait dans les RAC. Des employés se font tirer les cheveux, se font pousser, reçoivent des coups, décrit le policier. «Personne n’est payé pour manger des claques», dit-il.
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Sur place, le policier constate que le personnel n’est pas protégé. «Chaque fois qu’on débarque là, on n’en revient pas à quel point ce n’est pas sécuritaire pour les employés, poursuit-il. Souvent, c’est des femmes qui sont là, et elles ont peur.»
«Quand il y en a deux [résidants] qui se chicanent, la madame, elle capote, dit un autre patrouilleur. Il y a deux costauds qui se battent ensemble, alors là, elle appelle la police.»
Aucune donnée
Le Service de police de la Ville de Québec n’était pas en mesure, mercredi, de compiler des statistiques sur les interventions policières dans les RAC. La Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec ne détenait pas elle non plus de chiffres, ses observations reposant sur les témoignages de ses membres.
«Nous intervenons de temps à autre dans des résidences privées ou publiques pour des personnes présentant une déficience intellectuelle, pour des appels au 9-1-1 comme un individu en crise ou qui est en fugue, par exemple», indique Cyndi Paré, porte-parole du SPVQ.
L’intervention se fait en collaboration avec les paramédicaux. Nous «nous assurons que notre intervention est la plus sécuritaire possible», dit Mme Paré.
La porte-parole souligne également que le SPVQ travaille en collaboration avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale afin «d’intervenir le plus adéquatement possible» dans les RAC en s’adaptant à la personne et sa problématique.